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Communiqués

Votations fédérales du 18 mai 2014

 Avions de combat Gripen : NON

Mis en ligne le 7 mai 2014

La situation géopolitique en Europe occidentale ne nécessite pas de moderniser la flotte de notre armée de l’air. Les 32 FA18 Hornet actuels, appuyés par les 54 Tigers des Forces aériennes suisses, sont parfaitement adaptés aux missions de notre armée, à savoir la police du ciel, la défense de l’espace aérien et la reconnaissance.

La flotte des F/A-18 a de plus récemment fait peau neuve pour 600 millions de francs.
Enfin, le choix du JAS 39 Gripen E semble d’avantage répondre à des critères économiques et commerciaux que militaires.
Son coût réel d’achat est largement supérieur à celui annoncé : plus de 10 milliards qui se divisent comme suit :

- Prix d’achat 3’126’000’000 Fr.
- Maintenance et exploitation 3’570’000’000 Fr.
- Nouvelles armes et équipements 3’000’000’000 Fr.
- Frais de location 245’000’000 Fr.
- Investissements en infrastructures logistiques 105’000’000 Fr.
- Projet d’acquisition 25’000’000 Fr.
- Coût total 10’071’000’000 Fr.

Alors que nos autorités rognent sur les budgets de l’enseignement, de la recherche, des soins, que les prix des transports publics augmentent et que l’entretien et l’extension de nos routes nationales sont au point mort (notamment le contournement du Locle), il est totalement déraisonnable de jeter ainsi l’argent du contribuable par les fenêtres pour un achat inadapté et inutile.



Textes

 Salaire minimum, minimum de dignité !

Mis en ligne le 27 avril 2014

Le salaire de subsistance doit par définition, assurer une existence dans la dignité à toutes les personnes qui le perçoivent. Il s’agit d’un droit humain et du travail. Tout salaire versé en contrepartie d’un travail doit (…) toujours suffire au travailleur à subvenir à ses besoins élémentaires et à ceux de sa famille, tout en lui laissant une part de revenu discrétionnaire (Convention 95 et 131 de l’OIT et l’art. 23 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme).

La pauvreté reste un facteur d’exclusion sociale et en plus rend malade. Quand on gagne peu, on vit mal et on meurt plus tôt. L’économie de marché n’apporte aucune solution à ce problème. Adam Smith, père du libéralisme économique exigeait en 1776 déjà un « salaire de subsistance » qui permette d’assurer la satisfaction des besoins physiologiques de l’être humain. Un salaire de 4000 francs par mois ne constitue pas un luxe, mais un droit fondamental !

Dans le cadre des prochaines votations fédérales du 18 mai et une fois n’est pas de coutume, on assiste à une grande désinformation et manipulation bourgeoise dans les médias. Les grands moyens sont mis en œuvre et l’on ne se gène pas de cultiver, ici non plus, la peur des étrangers et plus particulièrement des frontaliers. Ils jouent sur le sentiment anti-français ambiant.

Les partis de droite et l’union patronale mènent une campagne alarmiste et agressive. Voici nos réponses à ses attaques :
Non le chômage n’augmentera pas et non des milliers d’emplois ne seront pas biffés : si un travailleur arrivait à vivre de son travail, il arrêterait de chercher un deuxième emploi et grâce à son plus grand pouvoir d’achat, il stimulerait la demande et participerait à la création de nouveaux emplois. Le salaire minimum soutient la conjoncture ! La plupart des emplois mal rémunérés se trouvent dans les services de proximité, comme le nettoyage, le service et les soins. Ils ne sont pas délocalisables. En Allemagne, une étude scientifique a montré qu’un salaire minimum créerait 600’000 emplois sur le long terme, en Angleterre, l’introduction du salaire minimum (1999) a fait grimper l’emploi de 25% dans certaines branches.

Non, le salaire minimum n’est pas le smic français : il faut rappeler ici que le smic français est exonéré de charges sociales et les entreprises font tout pour avoir la grande part de leurs salariés au smic dont le salaire stagne à ce niveau. Or le salaire minimum suisse ne pourrait pas être exonéré. Le mécanisme d’indexation est valable pour le salaire minimum au même titre que les rentes AVS. Pas de trappe à bas salaire comme le smic français car le salaire minimum légal suivrait l’évolution générale des prix et des salaires.

Oui nous ne voulons pas que l’État subventionne indirectement les entreprises : les employeurs qui versent des salaires indécents font du tort à l’économie et à la collectivité. Les working poors n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leur famille et sont obligés de recourir à l’aide sociale, même s’ils travaillent. Nous savons que le capitalisme aime le working poor parce que le travailleur ainsi n’a pas le temps ni l’énergie pour se rebeller.

Ce petit combat aura des grands effets dans le futur contre la pauvreté et à l’établissement de la dignité humaine pour plus de 330’000 personnes. Votons et faisons voter oui le 18 mai.



 Avenir des Crêtes, au peuple de décider !

Mis en ligne le 17 mars 2014

Les citoyennes et citoyens neuchâtelois se prononceront sur une initiative populaire visant à protéger les crêtes du Jura contre l’emprise des projets d’éoliennes et sur son contre-projet. Pour mémoire rappelons que le peuple avait massivement approuvé en 1966 le principe d’une protection générale des crêtes. Il voulait en exclure les constructions industrielles ou les résidences secondaires. Le POP, notamment par l’engagement farouche de Jean Steiger, avait contribué à cette protection. Qu’en est-il aujourd’hui avec la croissance industrielle et son besoin en énergie ?

Des projets d’installations d’éoliennes ont relancé une vaste contradiction populaire entre les partisans favorables à trouver d’autres sources d’énergie renouvelable et les défenseurs des sites naturels. L’initiative "Avenir des Crêtes : au peuple de décider !", déposée en février 2011 a concrétisé cette défense des crêtes par un texte : « Les crêtes du Jura neuchâtelois représentent un patrimoine cantonal unique, protégé par le Décret concernant la protection des sites naturels du canton, du 14 février 1966. Afin de préserver ce patrimoine, les signataires de la présente initiative législative cantonale demandent,(…) que dans la zone de crêtes et forêts(…), le canton détermine le nombre, les dimensions et les emplacements de l’ensemble des éoliennes, ainsi que de toute autre construction ou installation de même importance ou de même nature (par exemple antennes de téléphonie), dans un plan d’affectation spécial de niveau cantonal, soumis à un référendum populaire obligatoire. Toute construction ultérieure du même type nécessitera une modification du plan d’affectation spécial, selon la même procédure ».

Le Conseil d’État lui oppose un contre-projet adopté par le parlement. Il modifie un article du décret pour y apporter des précisions liées à l’énergie en voulant un « approvisionnement en eau et en énergie suffisant, diversifié, sûr et économique, la gestion parcimonieuse des ressources non renouvelables en favorisant les économies d’énergie, ainsi que l’encouragement à l’utilisation des ressources indigènes et renouvelables ». Il ajoute un nouvel article lié aux éoliennes. « L’implantation d’éoliennes est autorisée dans un maximum de cinq sites. La loi définit les sites et fixe le nombre maximum d’éoliennes par site ». Cette proposition évite de passer devant le peuple puisque celui-ci se prononcera sur les règles générales. Ce choix semble éviter des décisions pouvant être émotionnelles selon les endroits concernés.

Le comité cantonal du POP a arrêté sa position. Il s’opposera à l’initiative et soutiendra le contre-projet. La société industrielle se montre de plus en plus gourmande en énergie et La Suisse s’engage dans la sortie de l’énergie nucléaire. Face à ces réalités, le POP a un discours clair et cohérent. Pour lui, il s’agit de s’activer dans la recherche des économies d’énergie, seul moyen efficace pour réduire voir éviter toute nuisance majeure. Mais cet objectif majeur ne sera possible qu’avec un changement profond de nos comportements. Ce changement ne pourra s’envisager qu’avec un remodelage en profondeur de notre mode de vie et en redéfinissant notre notion du « Bien-être ».

Dans l’intervalle, qui sera long, il s’agit de faire des choix. Pour les popistes, les éoliennes représentent une alternative momentanée acceptable dans son principe. Ils savent bien que derrière les implantations d’éoliennes se cachent des intérêts financiers, cependant, il ne sera pas possible, en même temps, de réduire notre emprise énergétique et de changer la société pour que les intérêts privés ne soient plus maîtres des décisions.



 Louis Sidler (1918-2014)

Mis en ligne le 5 mars 2014

Il y a des hommes qui luttent un jour et qui sont bons.
Il y en a d’autres qui luttent un an et qui sont meilleurs.
Il y en a qui luttent des années et qui sont excellents.
Et il y a ceux qui luttent toute une vie, ceux-là sont indispensables.

B.Brecht

Cette citation semble bien convenir à Louis Sidler. Jusqu’aux derniers jours de sa vie, à 95 ans, il a dénoncé les contradictions existant entre les riches et les pauvres.
Cet engagement populaire restera dans nos esprits pour ceux qui l’ont connu et peut-être pour ceux qui le découvriront au hasard de quelques chroniques.

Neuchâtel était resté viscéralement au cœur de Louis, entre la chair et l’os, pour reprendre une expression de Félix Leclerc. Dans son canton, il se sentait à l’aise. C’était son monde, celui des ouvriers d’usine, des vendeuses et des humbles.

Secrétaire cantonal du POP depuis 1958, jusqu’à son départ pour conduire le journal romand du parti, la Voix Ouvrière, ancêtre de Gauchebdo, Louis n’a cessé d’instruire. Il voulait que chacun comprenne la réalité du monde du travail avec ses contradictions.

C’est à force de courage et de ténacité qu’il avait franchit une à une les étapes qui lui ont permis de passer de son métier de boulanger à celui de secrétaire politique et d’élu. Sa constante curiosité pour mieux comprendre les distorsions du monde et son attachement aux « petites gens », lui permettait d’exprimer avec simplicité des réflexions d’une grande profondeur, comme lorsqu’il me disait il y a peu : les croyants s’empêchent de réfléchir.

La récente création d’un Fonds Louis Sidler à la bibliothèque de la Chaux-de-Fonds a répondu à son attente puisque désormais, ses nombreuses fiches sont conservées et démontreront pour l’histoire l’absurdité du contrôle étatique.

Etienne Broillet, son camarade de l’époque, se rappelle. « Avec lui, c’est un très grand pan de mon existence qui s’en va. Durant l’hiver 1953-1954, un dimanche après-midi. Je me suis rendu à La Corbatière où, dans le petit café qui se trouvait au bord de la route, juste sous la petite gare, se tenait une réunion de la section chaux-de-fonnière du POP. Je n’y connaissais personne, et dès l’abord j’ai été reçu par Louis. Nous avons parlé longuement. Il m’a proposé, pour finir, une certain nombre de publications - de Plekanov, entre autres - et c’est la première leçon de marxisme que j’ai reçue : un militant doit lire, se cultiver sans cesse ».

Etienne Broillet affirme que Louis avait acquis une solide culture, et qu’il n’avait jamais cessé de lire, de se renseigner, de se cultiver. « Sur ce point, il pouvait en remontrer à beaucoup "d’intellectuels" et quand il devint secrétaire cantonal, il a veillé à toujours tenir des livres à notre disposition ». Et il y eut tant et tant de circonstances où nous avons milité ensemble, tant d’occasions d’être absolument d’accord, tant d’autres d’être d’un avis contraire et de se le dire sans hésitation. Il me semble toujours que nous étions plus actifs, plus conquérants en ces temps-là, mais peut-être faut-il attribuer cette impression au fait que nous étions plus jeunes ! Le monde semblait être à nous ».

Avec Louis, c’est un militant d’exception qui vient de disparaître et si nous tous, pouvions reprendre une partie de son sens politique et de son énergie, le genre humain pourrait à nouveau avoir un peu d’espoir.

Alain Bringolf



Grand Conseil

 Réforme scolaire

Mis en ligne le 27 février 2014

Lors de sa dernière session, le Grand Conseil neuchâtelois a entériné la réforme scolaire du cycle 3 – anciennement : secondaire I – à une écrasante majorité, seuls quelques UDC s’y opposant encore.

Il s’agit de saluer l’aboutissement de cet important dossier, pourtant encore mal emmanché il y a un an, sous le précédent chef de l’instruction publique, Philippe Gnaegi (PLR), qui voulait à tout prix imposer le dogme de la neutralité des coûts, balayant soigneusement, pour ce faire, tous les points problématiques sous le tapis. L’arrivée à la tête du Département de Monika Maire-Heftl (PS) a permis de réintroduire ces points, de libérer les moyens financiers nécessaires et d’aboutir au large consensus actuel.

La nécessité de cette réforme est incontestable. L’ancien système des trois filières (préprofessionnelle, moderne, maturité) date d’il y a cinquante ans. Il ne correspond plus, depuis fort longtemps, aux débouchés professionnels d’alors. On assiste notamment, depuis plusieurs décennies, à l’exclusion socio-professionnelle croissante des élèves de préprofessionnelle, qui trouvent de moins en moins de places d’apprentissage. Le nouveau système d’enseignement à niveaux dans une filière unique devrait ouvrir à nouveau des perspectives à toute une série d’élèves aujourd’hui enfermés dans une filière dévaluée.

Cela dit, il ne faut pas se bercer d’illusions. Pour les élèves les plus faibles, le problème demeure et il dépasse le seul cadre de l’école. Les exigences du monde professionnel se sont accrues ; les « petites mains » d’antan n’existent plus dans l’entreprise. Le défi de l’intégration des plus défavorisés reste entier, indépendamment de toute réforme scolaire, qui peut au mieux limiter les dégâts d’une société qui érige la rentabilité en valeur suprême.

Enfin, l’acceptation de cette réforme ne doit en aucun cas être comprise comme un aboutissement. Au contraire, il s’agit maintenant d’assurer un suivi attentif de la mise en œuvre et de se donner les moyens d’apporter rapidement les corrections nécessaires au vu des problèmes qui ne manqueront pas de surgir. Pour n’en citer que deux : l’éclatement de l’unité « classe » créera de nouveaux problèmes aux élèves les plus faibles, aujourd’hui fortement encadrés par des maîtres-ses qui jouent un rôle socio-éducatif bien plus large que le seul enseignement. Par ailleurs, pour pallier à cet affaiblissement du-de la maître-sse de classe, il s’agira de mettre en place une aide personnalisé et efficace de ces mêmes élèves en dernière année, afin de leur assurer les meilleures chances d’intégration dans le monde professionnel.

Bref, nous avons mis fin à un système qui perpétuait l’exclusion, nous nous sommes donnés la chance d’un système meilleur : mais pour le réaliser, nous avons encore bien du pain sur la planche. Pour y arriver, non seulement l’expérience des cantons qui connaissent déjà un système similaire, comme celui du Valais, du Jura, de Vaud ou du Tessin, sera précieuse, mais il faudra apprendre aussi à être à l’écoute des acteurs du terrain, ce qui n’est pas toujours aisé pour les instances dirigeantes.

Daniel Ziegler




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POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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