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 Salaire minimum, minimum de dignité !

dimanche 27 avril 2014


Le salaire de subsistance doit par définition, assurer une existence dans la dignité à toutes les personnes qui le perçoivent. Il s’agit d’un droit humain et du travail. Tout salaire versé en contrepartie d’un travail doit (…) toujours suffire au travailleur à subvenir à ses besoins élémentaires et à ceux de sa famille, tout en lui laissant une part de revenu discrétionnaire (Convention 95 et 131 de l’OIT et l’art. 23 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme).

La pauvreté reste un facteur d’exclusion sociale et en plus rend malade. Quand on gagne peu, on vit mal et on meurt plus tôt. L’économie de marché n’apporte aucune solution à ce problème. Adam Smith, père du libéralisme économique exigeait en 1776 déjà un « salaire de subsistance » qui permette d’assurer la satisfaction des besoins physiologiques de l’être humain. Un salaire de 4000 francs par mois ne constitue pas un luxe, mais un droit fondamental !

Dans le cadre des prochaines votations fédérales du 18 mai et une fois n’est pas de coutume, on assiste à une grande désinformation et manipulation bourgeoise dans les médias. Les grands moyens sont mis en œuvre et l’on ne se gène pas de cultiver, ici non plus, la peur des étrangers et plus particulièrement des frontaliers. Ils jouent sur le sentiment anti-français ambiant.

Les partis de droite et l’union patronale mènent une campagne alarmiste et agressive. Voici nos réponses à ses attaques :
Non le chômage n’augmentera pas et non des milliers d’emplois ne seront pas biffés : si un travailleur arrivait à vivre de son travail, il arrêterait de chercher un deuxième emploi et grâce à son plus grand pouvoir d’achat, il stimulerait la demande et participerait à la création de nouveaux emplois. Le salaire minimum soutient la conjoncture ! La plupart des emplois mal rémunérés se trouvent dans les services de proximité, comme le nettoyage, le service et les soins. Ils ne sont pas délocalisables. En Allemagne, une étude scientifique a montré qu’un salaire minimum créerait 600’000 emplois sur le long terme, en Angleterre, l’introduction du salaire minimum (1999) a fait grimper l’emploi de 25% dans certaines branches.

Non, le salaire minimum n’est pas le smic français : il faut rappeler ici que le smic français est exonéré de charges sociales et les entreprises font tout pour avoir la grande part de leurs salariés au smic dont le salaire stagne à ce niveau. Or le salaire minimum suisse ne pourrait pas être exonéré. Le mécanisme d’indexation est valable pour le salaire minimum au même titre que les rentes AVS. Pas de trappe à bas salaire comme le smic français car le salaire minimum légal suivrait l’évolution générale des prix et des salaires.

Oui nous ne voulons pas que l’État subventionne indirectement les entreprises : les employeurs qui versent des salaires indécents font du tort à l’économie et à la collectivité. Les working poors n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leur famille et sont obligés de recourir à l’aide sociale, même s’ils travaillent. Nous savons que le capitalisme aime le working poor parce que le travailleur ainsi n’a pas le temps ni l’énergie pour se rebeller.

Ce petit combat aura des grands effets dans le futur contre la pauvreté et à l’établissement de la dignité humaine pour plus de 330’000 personnes. Votons et faisons voter oui le 18 mai.

POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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