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Communiqués

Communiqué de presse du POP Neuchâtelois

 Blanchâtel : une bien mauvaise farce

Mis en ligne le 30 janvier 2014

Le POP s’inquiète du devenir des travailleurs de la blanchisserie Blanchâtel qui a été créée pour réduire le coût du traitement du linge de l’hôpital mais pourrait bien finir par engendrer des coûts bien plus élevés pour la collectivité.

Si le devenir de travailleurs vulnérables n’était pas en jeu, le POP rirait volontiers de ce cas d’école de la belle logique libérale qui domine actuellement.

En effet, souhaitant réduire les coûts de l’hôpital, certains décideurs convaincus que le privé se montre toujours plus innovant et moins cher ont proposé de supprimer la buanderie de l’hôpital et de confier le traitement du linge à une entreprise privée créée pour l’occasion. On lui confierait aussi le linge des EMS. Rappelons que cette création n’a pas été sans quelques suppressions d’emplois et que si le privé fait moins cher, c’est souvent parce qu’il offre de moins bonnes conditions pour les emplois qu’on dit "peu qualifiés" (salaire plus bas, travail sur appel, etc.). Mais bref. Après une première période d’activité, le moment est venu de renouveler le contrat entre les collectivités publiques et Blanchâtel. Mais voilà : alors que le travail de Blanchâtel donne satisfaction, la loi sur les marchés publics oblige à mettre l’entreprise en concurrence. Et là, on ne maîtrise plus rien : si une entreprise à Lausanne ou à Munich fait une offre meilleure marché répondant au cahier des charges, il faudra lui donner le contrat. Et c’est probable, car une entreprise lointaine qui décide de soumissionner voudra sans doute mettre toutes les chances de son côté pour décrocher le mandat et fera pour cela une offre en-dessous du prix de rentabilité normale. La conséquence prévisible : de nouveaux chômeurs dans le canton et une hausse des transports car le linge devra voyager loin pour être lavé. Parmi le personnel de Blanchâtel, on trouve beaucoup de travailleurs - et surtout de travailleuses - âgés et très spécialisés. Leurs chances de retrouver un emploi sont simples à évaluer. Beaucoup risquent bien de faire leurs 18 mois de chômage avant de se retrouver en fin de droit et d’arriver aux services sociaux jusqu’à la retraite, si ils n’y arrivent pas plus vite car leurs indemnités de chômage ne couvriront pas le minimum vital. On vous explique qui paiera la facture ? Et pour boucler la boucle : finir sa vie professionnelle de cette manière pourrait bien leur tomber sur le moral, même chose pour les cadres de Blanchâtel qui ont fait leur boulot et se retrouveront bien mal récompensés de leurs efforts pour faire tourner cette entreprise. Certains pourraient alors développer quelques maladies psychosomatiques qui les conduiront tout droit… à l’hôpital !

Au final donc des belles économies sur la buanderie : une hausse du chômage et de l’aide sociale, une hausse probable des coûts de la santé, plus de camions sur les routes, et des vies cabossées. Belle victoire des politiques de droite ! Le POP ne peut naturellement pas se réjouir d’un tel bilan. Il continuera à défendre un service public fort et l’utilisation des compétences locales chaque fois qu’elles répondent correctement aux besoins. Il attend du Conseil d’État qu’il pèse de tout son poids pour éviter une telle aberration.

Parti ouvrier et Populaire, 30 janvier 2014



POP INFO - Archives

POP Info No 6 - Janvier 2014

 De la libéralisation du marché des travailleurs

Mis en ligne le 29 janvier 2014

En date du 2 octobre 2013, le Grand Conseil traitait une motion POP, afin de régulariser le marché du travail et d’encourager l’insertion des personnes sans emploi. Voici le texte :

Marché du travail : régulation, sensibilisation et responsabilisation !

Le Grand Conseil adjoint le Conseil d’État à lui adresser un rapport accompagné d’un projet de loi ou de décret sur la mise en place d’une perception incitative à l’embauche de demandeurs d’emploi inscrit à l’assurance-chômage ou à l’aide sociale.

Développement

Nous ne le dirons jamais assez, mais l’évolution de l’aide sociale et du chômage est particulièrement préoccupante et nécessite plus que jamais l’engagement de toutes et tous. En effet, depuis 2011, nous constatons dans certaines régions un accroissement du nombre de postes de travail, mais paradoxalement une augmentation de celui des chômeurs. Au final, cette tendance génère non seulement une précarisation d’une partie toujours plus importante de la population, mais aussi un sentiment d’injustice susceptible de fragiliser la cohésion sociale. De plus, elle ne cesse de péjorer les finances publiques par les coûts sociaux qui en résultent […]

Une responsabilisation accrue de l’ensemble des acteurs économiques et politiques doit donc être nécessaire, afin de trouver une solution à ce processus de précarisation, en permettant à tout un chacun de se remettre au travail. Ainsi, la perception d’un prélèvement auprès des entreprises pourrait être envisagée, afin

- d’affecter celle-ci à la création de places d’intégration professionnelle […] qui contribueraient à l’embauche de personnes issues de l’aide sociale et du chômage ;

- d’inciter et d’encourager un peu plus encore ces entreprises à favoriser la réinsertion professionnelle […]. »

Au final, la motion fut rejetée par l’ensemble de la droite... Quelques semaines plus tard et après avoir diminué l’impôt sur les entreprises, le PLR, l’UDC, le PDC et Écologie libérale diminuent l’aide au plus démunis. Bref, le système se fout de créer des pauvres, tant qu’il peut créer du profit !

Cédric Dupraz



Textes

 L’initiative UDC (contre l’immigration de masse) doit être combattue

Mis en ligne le 21 janvier 2014

Cette initiative rappelle malheureusement certaines périodes de l’histoire de notre pays quand l’Action nationale de M. Schwarzenbach, dans les années 70, voulait renvoyer de Suisse tous les étrangers qu’ils soient italiens, espagnols, portugais, etc. Ces initiatives ont fort heureusement été refusées.

Avec cette nouvelle initiative, l’UDC veut faire croire qu’elle se soucie des salariés, des employés, des ouvriers de notre pays. En vérité, il n’en est rien. En effet, et il faut le répéter, l’UDC refuse systématiquement, que ce soit au niveau fédéral ou cantonal, toutes les mesures de contrôles du marché du travail :

- Engagement de contrôleurs contre le travail au noir, refus de l’UDC.

- Contrôle sur les chantiers pour débusquer les entreprises qui exploitent avec des salaires indécents des ouvriers étrangers, refus de l’UDC.

- Motion des députés POP C. Dupraz et consorts « marché du travail, régulation, sensibilisation et responsabilisation », refus de l’UDC et du PLR.

Autre exemple, le conseiller national zurichois UDC Hans Fehr, dénoncé pour avoir employé, sans la déclarer, une femme de ménage originaire des Balkans. Mais pour autant, il serait totalement erroné de sous-estimer les grandes inquiétudes d’une partie très importante de la population. Les citoyens qui voteront malheureusement OUI à cette initiative ne sont pas pour autant des « racistes ».

Cette initiative fera vraisemblablement un bon, voire très bon résultat notamment dans les régions frontalières. A ce titre, il est totalement inacceptable que le canton de Neuchâtel se retrouve avec un taux de chômage de 5,5% et dans les villes de 7% alors même que ces dernières années des milliers d’emplois ont été créés.

Une partie des chefs d’entreprises portent une lourde responsabilité concernant cette dégradation du climat social. Les grandes associations patronales, au niveau fédéral, ont ces dernières années refusé toutes les mesures d’accompagnement du marché du travail notamment contre le dumping salarial. Elles sont, avec les partis de droite, responsables de la mise en concurrence des salariés résidents et des salariés venant de l’extérieur du pays.

Face à l’évolution de cette situation, le POP neuchâelois considère qu’il faudrait dorénavant exiger, pour certaines professions, que les entreprises fassent la preuve du besoin et dès lors qu’elles engagent en priorité des résidents.



 Retour au Moyen âge ?

Mis en ligne le 23 décembre 2013

Oyez, oyez, braves gens ! Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Réjouissez-vous ! Les riches méritent d’être de plus en plus riches et les pauvres sont coupables d’être pauvres et de coûter cher à la collectivité.
Certains esprits égarés parlent de fraude fiscale, de spéculation, de revenus abusifs, mais voyons, il faut être réalistes !

La presse
Suivons les conseils et le vocabulaire bien-pensant du rédacteur en chef de l’(Im)partial-Express :
« Ne risquons pas d’anéantir les efforts (fiscaux) consentis pour améliorer l’attractivité de notre canton » - « Certaines augmentations de salaire ne correspondent pas à la réalité du marché du travail. » - « Nous n’en sommes plus à des clivages gauche-droite sur les efforts financiers à consentir. »
Voyons donc, soyons efficaces ! Continuons de baisser la fiscalité des gros revenus et des personnes (a)morales. Nous rejoindrons alors les difficultés financières des cantons de Fribourg, Lucerne, chantres de la « saine concurrence fiscale » !
Bien entendu, il faut comprendre que les revenus annuels de plusieurs millions correspondent, eux, à la réalité du marché du travail !
Quant au clivage gauche-droite, il a vécu depuis que le spéculateur milliardaire Warren Buffet a déclaré : « La lutte des classes a lieu et c’est ma classe, celle des riches, qui la gagne. » Et il a raison :

Les chiffres
En Suisse, les 300 plus riches ont vu leur fortune augmenter de 67 milliards en 2012 (Bilan). En Espagne, malgré la crise, il y a 47’000 millionnaires de plus en un an (Crédit Suisse). Au Portugal, les plus riches ont vu leur fortune croître de 13% (magazine Exame). Dans le monde, les 1200 milliardaires (record absolu en 2011) disposent, selon le magazine américain Forbes, de 4’600 milliards de dollars qui leur donneraient les moyens de payer la dette de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal, de l’Irlande, de la Grèce. Et il leur resterait encore un milliard chacun, de quoi survivre ! De son côté, le Crédit Suisse s’intéresse aux 100’000 personnes (en hausse de 10%) disposant d’au moins 50 millions de dollars. La banque serait d’accord de leur fournir des liquidités pour leur permettre d’acquérir des voitures de luxe ou des biens immobiliers en montagne !
Mais à présent, cessons d’ironiser et essayons brièvement de comprendre ce qui se passe :

La crise pour les Nuls
En 1970, la Banque Royale de Suède crée un prix d’économie en mémoire d’Albert Nobel. (Bien des gens ignorent que ce prix ne figurait pas dans le testament de Nobel. Peut-être avait-il estimé que l’économie n’est pas une science exacte, mais plutôt politique et sociale).
Deux lauréats, Friedrich Hayek et Milton Friedman, en 1974 et 1976, vont influencer les politiques néolibérales menées par Margaret Thatcher, Reagan et Pinochet. Cette période est marquée par l’essor de la « Pensée unique », terme inventé par Ignacio Ramonet. Elle est caractérisée par l’affaiblissement de l’État, par des luttes antisyndicales, par la compression des salaires, etc. Après l’effondrement de l’Union soviétique, cette nouvelle idéologie, pratiquement sans rivale, va dominer le monde, aidée en cela par le développement foudroyant de l’informatique qui permet une globalisation de la finance, des services, des marchandises, etc.
Grâce à la spéculation, à la fraude fiscale, facilitées par les progrès du web, grâce aussi à la confiscation des gains de productivité par les actionnaires et les dirigeants d’entreprises, une minorité de la population s’enrichit vertigineusement, alors que les salaires stagnent. Ce manque de pouvoir d’achat est compensé par l’incitation au recours du crédit : ventes de voitures, prêts aux étudiants, ventes de biens mobiliers, et finalement de biens immobiliers à des personnes qui ne peuvent les payer. Après la crise des subprimes, les États sont contraints de venir en aide aux banquiers voyous et en supportent encore les conséquences. Donc, seule une répartition plus équitable de la richesse serait capable de résoudre la crise, mais on n’en prend pas le chemin.

Le néo-Moyen âge
Autrefois, c’est par les armes que la noblesse est parvenue à conquérir des territoires et affirmer ainsi sa supériorité. A présent, c’est grâce à l’argent qu’une nouvelle aristocratie est en train de se créer. Elle n’est plus confinée dans des châteaux, mais se déplace dans des hôtels de luxe, des résidences secondaires coûteuses, dans des lotissements protégés. Et elle a un point commun avec la noblesse médiévale : son inconscience et son indifférence, voire son mépris envers ceux qu’on appelait jadis les gueux et qui sont devenus aujourd’hui euphémiquement les chômeurs, les assistés sociaux, les sans domicile fixe, en un mot les salariés victimes de la précarité du travail et qui se font qualifier de parasites par les dominants.
Et ceux, trop rares, qui se permettent de critiquer un système visiblement mortifère à la longue se voient traiter de populisme, d’irréalisme, d’irresponsabilité. Il faudrait que la gauche consentante et complaisante prenne conscience que les grandes convulsions sont toujours survenues quand on ne les attendait pas et aux endroits les plus imprévisibles. On ne sait pas si la prochaine sera financière, économique, climatique, religieuse ou militaire, mais ce qui semble certain, c’est qu’elle risque bien d’être globalisée et meurtrière !



 Adieu à Nelson Mandela, symbole de la lutte contre l’apartheid

Mis en ligne le 6 décembre 2013

C’est avec une grande tristesse que le Parti suisse du Travail (PST) apprend la nouvelle de la mort de Nelson Mandela. Mandela était le leader du combat contre le régime raciste et inhumain de l’apartheid en Afrique du Sud. Un régime avec lequel la Suisse « neutre » a collaboré pendant des décennies.

Après un emprisonnement de 27 ans, pendant lesquels il est qualifié de « terroriste » par différents pays et dirigeants européen (Maggie Thatcher), il est libéré le 11 février 1990 et élu président de l’Afrique du Sud en 1994. Déjà avant son emprisonnement, Nelson Mandela était un des dirigeants politiques les plus importants de son pays : en tant que chef militant de la ligue de jeunesse de l’ANC, il a développé la résistance contre le système raciste de l’apartheid.

Mandela a reçu le prix Nobel de la Paix, de même que l’ « ordre de l’étoile de l’amitié entre les peuples » de la République démocratique allemande (DDR) et de l’ordre Jose Martí de la République de Cuba. Ces honneurs témoignent des convictions pacifistes, progressistes et anti-impérialistes de cet homme.

Dans son autobiographie « Un long chemin vers la liberté », Mandela décrit son combat de la manière suivante : « J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir ».

Mandela était, est et restera un porteur d’espoir et un exemple pour d’hommes et de femmes en Afrique du Sud, sur tout le continent africain et dans le monde entier !

Parti suisse du Travail, 6 décembre 2013




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POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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