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Editorial

 POP Info N° 10, février 2015

Mis en ligne le 9 mars 2015

« Le meilleur moyen de lutter contre la fièvre, c’est de casser le thermomètre ! ». Au niveau fédéral, la politique prônée par les libéraux et radicaux répond certes à une pure logique concurrentielle de privatisation des structures et de marchandisation de la vie, mais les décisions du Conseil d’État sur Hôpital neuchâtelois sont pour le moins scandaleuses.

1° En remettant en cause les options stratégiques d’HNe, acceptées par le Grand Conseil et le peuple, ces décisions ne sont pas dignes d’un État de droit.
2° Outre la détérioration de la situation sanitaire pour une partie de la population, elles accentueront la fuite des praticiens et fragiliseront le positionnement d’HNe.
3° Au niveau financier, s’agissant d’un simple cautionnement avec intérêt rémunératoire, l’Etat ne pouvait être que bénéficiaire, discréditant par là-même ses futurs engagements (tribunaux à La Chaux-de-Fonds).
4° Au niveau économique, le nombre d’emplois et de sociétés qui gravitent autour du site hospitalier alimente le circuit économique global, notamment au niveau des Montagnes. La suppression de ces investissements et par là même leur effet multiplicateur risque de péjorer un peu plus encore la situation économique de la région.
Au nom du marché, le TINA [1] fait son travail. D’autonomisation en fusion, de démantèlement en précarisation, le processus de soumission est en marche. Comme le disait le sous-commandant Marcos, la troisième voie, celle qui s’aligne, risque de constituer « la rampe de lancement du néo fascisme ». Si son analyse s’est confirmée avec l’avancée de certaines factions sur le vieux continent, des hommes et des femmes à travers le monde et l’Europe se lèvent.
Au même titre que les foyers qui s’allument progressivement, les hommes et les femmes des régions industrielles des Montagnes se sont levés contre ce processus et les déséquilibres sociaux et régionaux engendrés. Descendant dans la rue et optant pour la résistance, l’engagement et le changement, ils ont pris leur destin en main et ouvert un peu plus encore la voie aux mondes possibles.

Cédric Dupraz


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Pétition

 Pétition : Touche pas à mon école !

Mis en ligne le 28 janvier 2015

Le gouvernement a décidé de faire payer 9’000 CHF la formation pour le certificat cantonal d’assistant en gestion à l’école de commerce Jean-Piaget. Nous nous opposons à cette décision d’augmenter des taxes d’études. Nous nous engageons contre la marchandisation de l’école, elle doit rester accessible à toutes et à tous !



Communiqués

 Communiqué de presse du 22 janvier 2015

Mis en ligne le 26 janvier 2015

A propos de la Gauche Plurielle et de l’apparentement avec le Parti Socialiste au niveau cantonal.

Réunis en assemblée cantonale, les militants du Parti Ouvrier et Populaire neuchâtelois ont analysé la situation politique du canton.

Un très large tour d’horizon a été fait notamment concernant l’alliance créée sous l’appellation de la Gauche Plurielle (POP/Verts/PS). A mi-mandat de la législature, le constat des militants du POP est malheureusement très amer. La déception est vive tant les décisions prises par l’exécutif cantonal s’éloignent d’une véritable politique qui prendrait en compte les intérêts de toute la population neuchâteloise.

Les députés du POP ont été contraints de refuser les budgets 2014 et 2015 présentés par le Conseil d’Etat car trop de propositions faites étaient en opposition aux valeurs que nous défendons. Les députés du PS ont malheureusement, dans la plupart des dossiers, suivi le Conseil d’Etat. Ainsi, aucun député du Parti Socialiste n’a refusé le budget 2015 qu’ils avaient pourtant sévèrement critiqué.

Fort de ce constat, le POP considère que le Parti Socialiste, en soutenant cette politique, s’est exclu de la gauche plurielle.

Par conséquent, les militants du POP ont décidé de ne plus s’apparenter avec le PS au niveau cantonal.

Pour sa part, le POP continuera de tout mettre en œuvre pour renforcer le groupe POP/Verts/Sol au Grand Conseil afin de soutenir une vraie politique de gauche orientée vers les progrès sociaux et la défense de l’environnement.

Par ailleurs, nous soulignons que le POP continuera de collaborer avec toutes les organisations et tous les partis politiques sur des projets porteurs d’avenir et de progrès social.

La Chaux-de-Fonds, le 22 janvier 2015



 Communiqué de presse du 21 janvier 2015

Mis en ligne le 21 janvier 2015

Le Parti Ouvrier et Populaire condamne sans réserve le revirement du Conseil d’Etat dans l’épisode des investissements sur le site hospitalier HNe de La Chaux-de-Fonds.

Pour rappel, à la suite de l’acceptation par le peuple des options stratégiques d’hôpital neuchâtelois en novembre 2013, le Conseil d’État, le Conseil d’administration et la direction générale s’engageaient alors à procéder rapidement aux investissements prévus sur le site chaux-de-fonnier. Force est de constater aujourd’hui que non seulement ceux-ci ont peiné à débuter, mais qu’ils sont, aujourd’hui, de fait, remis en cause.

Cette situation est inacceptable pour différentes raisons :

Au niveau politique, il n’est pas admissible que les décisions du Grand Conseil et du peuple neuchâtelois ne soient pas respectés. Cette situation discrédite nos institutions et n’est pas digne d’un État de droit.

Au niveau hospitalier, cette décision remet en cause le climat qui avait prévalu à la suite de l’acceptation, par le peuple, des options stratégiques HNe. Ces options ne sont pas tombées du ciel, mais des différentes instances spécialisées qui les ont présenté. Or, la décision du gouvernement renforcera encore le départ de certains professionnels enclins à travailler dans un climat positif. Elle accentuera les difficultés de recrutement et c’est l’ensemble du personnel qui sera fragilisé et déstabilisé pour la plus grande inquiétude de la population.

Au niveau économique, le Parti Ouvrier et Populaire tient à rappeler que la structure hospitalière chaux-de-fonnière contribue à la stabilité de la région. Elle favorise l’implantation des cabinets privés en mal de remplacer les médecins partant en retraite. D’autre part, les emplois, notamment qualifiés, les sociétés artisanales ou industrielles qui gravitent autour de la structure contribuent à asseoir et à stabiliser le tissu économique des Montagnes neuchâteloises.

En conclusion, les investissements attendus sur le site chaux-de-fonnier doivent donc être réalisé au plus vite. D’ailleurs, ceux-ci s’appuient non sur un investissement direct de la part de l’État, mais sur un cautionnement rémunéré à hauteur de 0.5%. Quand bien même la situation financière d’HNe est difficile, rappelons que l’institution hospitalière a vu, ces dernières années, son budget de fonctionnement imputé de plusieurs millions par an. [2]

Enfin le POP condamne sans réserve l’actuelle conception de la santé qui met en concurrence les hôpitaux selon les vœux de Heinz Brand, conseiller national UDC et président de Santé suisse, organe des caisses maladies, un hôpital qui ne peut pas couvrir ses frais et doit avoir recours à l’aide publique doit être fermé !!
En conclusion, le POP exige du Conseil d’État qu’il revienne sur sa décision dans le respect des décisions parlementaires et populaires et qu’il réalise ses engagements.

La Chaux-de-Fonds, le 21 janvier 2015



Textes

Votation fédérale du 30 novembre 2014

 L’initiative sur l’or est de la poudre aux yeux !

Mis en ligne le 14 novembre 2014

L’initiative de l’UDC « Sauvez l’or de la Suisse » est composée de trois volets. Premièrement, elle demande que toutes les réserves d’or de la Banque nationale suisse (BNS) soient stockées en Suisse. Les 30% qui se trouvent actuellement déposées au Canada et au Royaume Uni devraient donc être rapatriées. Deuxièmement, l’initiative implique que la BNS détienne au minimum 20% de ses actifs en or, soit trois fois plus que ce qui est le cas actuellement. Et enfin, troisièmement, elle veut que les réserves d’or de la BNS soient inaliénables, ce qui veut dire que la BNS ne pourrait pas les vendre, ni rien en faire, seulement les stocker.

En rapatriant la totalité de l’or, l’UDC prétend vouloir assurer l’indépendance de la Suisse et le contrôle du peuple suisse sur ce qui lui appartient. C’est ce premier volet que les initiants mettent particulièrement en avant. Cette seule revendication pourrait ne pas sembler irraisonnable, puisque l’on ne peut pleinement faire confiance aux banques étrangères pour rendre l’or de la BNS lorsque celle-ci en aura besoin, surtout en considérant tout le mal que l’Allemagne et le Venezuela ont eu pour récupérer leurs propres réserves d’or (les USA ont d’ailleurs refusé de rendre au Venezuela la totalité de ce qui lui appartient). Mais même ce volet seul ne résoudrait en rien le problème et ne rendrait pas le peuple suisse plus maître de son or. Car le plus grave obstacle au contrôle de la population suisse sur sa politique monétaire et son or n’est pas le fait qu’un tiers de celui-ci se trouve en Angleterre ou au Canada, mais plutôt l’indépendance de la BNS, société anonyme qui, même si ses actionnaires sont majoritairement publics, finit par fonctionner comme une société privée sans aucun contrôle démocratique.

Le deuxième volet – qu’au moins 20% des réserves de la BNS soient constituées d’or – est éminemment contestable dans la mesure où cela ferait tripler les réserves d’or de la BNS. C’est aussi énorme comparé à la pratique actuelle des banques centrales. Mais il est vrai que l’on peut invoquer en faveur de cette mesure le fait que l’or soit a priori une valeur plus sûre que les devises étrangères, qui sont extrêmement volatiles, et qui demain pourraient très bien ne valoir plus rien.

Mais la principale raison pour nous de refuser cette initiative est son troisième volet, celui qui prévoit de rendre les réserves d’or de la BNS inaliénables. Car le but de rendre les réserves d’or de la BNS et d’augmenter notablement leur volume – disent les initiants – est de garantir mieux la valeur du franc suisse. Fort bien, mais l’or de la BNS ne peut garantir la valeur du franc que s’il peut être échangé contre lui, s’il est aliénable (ce qui du reste était le principe de l’étalon or). Si on rend cet or inaliénable, il ne peut plus servir à rien, il n’est qu’un poids mort sans valeur, destiné à être stocké ad aeternam dans les coffres forts de la BNS sans la moindre utilité pour qui que ce soit. Cette mesure n’est que pure démagogie dictée par un fétichisme de l’or et une idéologie du patrimoine qui devrait être préservé à tout prix, sans aucune rationalité économique.

Et il ne faut pas oublier qu’actuellement une partie du bénéfice de la BNS est redistribué chaque année aux cantons et aux communes. Or si la BNS était obligée d’acheter des tonnes d’or dont elle ne pourrait ensuite plus rien faire, son bénéfice chuterait pour ainsi dire à zéro. De là, suivraient des inévitables coupes dans les prestations, ce qui ne serait pas pour déplaire à l’UDC, mais dont les classes populaires de ce pays souffriraient.

En conclusion, l’UDC nous sert à nouveau une initiative qui relève de la pure démagogie. Le raisonnement qui sous-tend sa proposition est très simple : nous voulons être maîtres chez nous, et ce qui est à nous doit rester chez nous. Un nationalisme simpliste vide de toute logique économique et qui occulte encore une fois les véritables problèmes qui devraient préoccuper la population.




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POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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