Avec cette nouvelle initiative, l’UDC veut faire croire qu’elle se soucie des salariés, des employés, des ouvriers de notre pays. En vérité, il n’en est rien. En effet, et il faut le répéter, l’UDC refuse systématiquement, que ce soit au niveau fédéral ou cantonal, toutes les mesures de contrôles du marché du travail :
Engagement de contrôleurs contre le travail au noir, refus de l’UDC.
Contrôle sur les chantiers pour débusquer les entreprises qui exploitent avec des salaires indécents des ouvriers étrangers, refus de l’UDC.
Motion des députés POP C. Dupraz et consorts « marché du travail, régulation, sensibilisation et responsabilisation », refus de l’UDC et du PLR.
Autre exemple, le conseiller national zurichois UDC Hans Fehr, dénoncé pour avoir employé, sans la déclarer, une femme de ménage originaire des Balkans. Mais pour autant, il serait totalement erroné de sous-estimer les grandes inquiétudes d’une partie très importante de la population. Les citoyens qui voteront malheureusement OUI à cette initiative ne sont pas pour autant des « racistes ».
Cette initiative fera vraisemblablement un bon, voire très bon résultat notamment dans les régions frontalières. A ce titre, il est totalement inacceptable que le canton de Neuchâtel se retrouve avec un taux de chômage de 5,5% et dans les villes de 7% alors même que ces dernières années des milliers d’emplois ont été créés.
Une partie des chefs d’entreprises portent une lourde responsabilité concernant cette dégradation du climat social. Les grandes associations patronales, au niveau fédéral, ont ces dernières années refusé toutes les mesures d’accompagnement du marché du travail notamment contre le dumping salarial. Elles sont, avec les partis de droite, responsables de la mise en concurrence des salariés résidents et des salariés venant de l’extérieur du pays.
Face à l’évolution de cette situation, le POP neuchâelois considère qu’il faudrait dorénavant exiger, pour certaines professions, que les entreprises fassent la preuve du besoin et dès lors qu’elles engagent en priorité des résidents.