Derniers articles


Communiqués

Petit NON au Transrun-RER, mais NON quand même

 On joue à qui perd gagne ?

Mis en ligne le 7 novembre 2012

Ce texte est publie en retard parce que notre parti a essayé pendant plusieurs semaines de trouver un accord à propos du contenu avec d’autres partis de la gauche neuchâteloise, question qui n’a pas été possible et qui a retardé sa publication. Il nous semble important de le faire connaître.

Merci à toutes celles et tous ceux qui ont voté OUI au RER-Transrun !

Mais le NON a passé même si c’est de peu

Le NON a mis en péril ce qui était en train de se construire au niveau du canton. Un projet d’amélioration de la cohésion cantonale, le Réseau Urbain Neuchâtelois (RUN), qui se construit depuis 10 ans ! Ce projet devait permettre le développement d’une agglomération des Montagnes et d’une agglomération du Littoral selon un concept novateur reconnu par la Confédération. Deux pôles d’égale importance auxquels toutes les régions étaient reliées. Les régions y ont travaillé, elles ont signé des accords de collaboration, personne n’était laissé pour compte. C’est de ce travail que sont nées les nouvelles communes de Val-de-Ruz et de Val-de-Travers. Ce projet impliquait des liaisons performantes. Depuis le début, le Transrun en était la colonne vertébrale et les dessertes RER, les voies de liaison vers les régions. Personne n’aurait donc dû être surpris de voir le projet chiffré présenté à l’aval de la population.

Et pourtant… Il y a eu un problème de confiance de la part des régions. Pour le Val-de-Travers et le Littoral, le manque de confiance ne s’explique pas car les dessertes étaient définies par le projet et clairement meilleures qu’aujourd’hui. Pour le Val-de-Ruz, le projet était moins précis, insuffisamment précis en fait. Il est dommage que le projet n’ait pas été complètement développé avant sa présentation à l’aval populaire.

Le NON constitue donc beaucoup plus que le refus du Transrun : c’est l’échec d’un travail de réunion cantonal, c’est l’éclatement du canton, le retour aux antinomies grandes villes contre régions, villes contre campagne, régions contre régions.
Nous avons raté la chance de donner à certaines personnes la possibilité de prendre le train plutôt que la voiture. Les routes et les villes du canton risquent d’être encore plus saturées par le trafic.

Le NON signifie la perte d’une dynamique porteuse d’avenir, réparatrice des inégalités existantes.

Il en va maintenant du devoir de tout le canton de se remettre au travail pour empêcher la désagrégation des relations intra cantonales. Il doit y avoir une réponse « transports publics » performants dans le sens de réunir à nouveau les régions qui forment le canton de Neuchâtel.

Le canton s’est affaibli à l’intérieur, mais aussi face à ses voisins et à la Confédération :
- Perte des subventions confédérales pour les agglomérations puisque le concept d’agglomération saute avec le refus du Transrun-RER. Toute autre solution se fera très probablement à nos frais.
- Perte de crédibilité par rapport à la France. Le TGV Rhin-Rhône et la liaison Besançon-Paris passent à nos portes. Encore faut-il pouvoir les rejoindre…
- Impossibilité de développer la ligne du pied du Jura à cause du goulet de Vausseyon, ligne qui risque d’être toujours plus négligée par les CFF et qui est notre liaison avec le réseau suisse et la France par Pontarlier.
- Les régions qui ont fait le choix de développer des réseaux ferroviaires performants ont connu un important essor et ne comprennent pas la position de Neuchâtel car le refus du RER va accentuer les écarts avec des régions comme Fribourg par exemple.

Qui perd gagne ? Tout le monde perd ! Les Montagnes bien sûr perdent les premières. Mais les gens des vallées et du Littoral qui ont cru qu’ils risquaient d’être prétérités en cas d’acceptation du projet seront pénalisés par leur propre refus.

Et le Conseil d’Etat dans tout ça ?
Il s’est battu pour ce projet, très fort, mais trop tard. Il a de plus compliqué la lecture de la population par diverses prises de position, déclarations alarmistes et attitudes politiques ambiguës :

1. Il y a 10 ans que le Conseil d’Etat alarme la population en parlant des dépenses « pharaoniques » du canton, de sa dette exorbitante, de ses budgets anxiogènes, même si les comptes sont plutôt bons année après année. Et soudain, il présente un projet impliquant des dépenses très importantes.

2. Pendant la même période, c’est-à-dire pendant la concrétisation progressive du Réseau Urbain Neuchâtelois (RUN), il n’a pas manifesté un enthousiasme collectif très convaincant. Le projet a surtout été porté par un homme et ses services.

3. Quand le projet était sur les rails, il s’est retiré… Désintéressé ? Peut-être pas, mais comment comprendre ce qu’il a voulu dire…

4. Pendant cette même période, le Conseil d’Etat a pris toute une série de décisions qui ont accentué les déséquilibres entre régions et partant, la perplexité de la population à qui le RUN demandait de se rassembler : fermeture d’écoles dans le Val-de-Travers, transfert d’écoles à Neuchâtel depuis la Chaux-de-Fonds et Le Locle, démantèlement du Conservatoire avec transfert de la partie professionnelle et de ses pianos, démantèlement systématique de l’hôpital de la Chaux-de-Fonds et surtout refus de respecter la Loi sur l’Etablissement Hospitalier Multisite (LEHM) qui prévoit deux sites d’égale importance, toutes décisions impliquant des investissements en Ville de Neuchâtel (le Campus de la Gare – de la Gare, vous avez bien lu, le renforcement du Nouvel Hôpital Portales (NHP), etc.) et des déplacements nocifs pour les populations du Val-de-Travers et des Montagnes où il y avait auparavant respectivement un lycée et un hôpital, un vrai, un conservatoire avec une section pro, une école d’ingénieurs, une Haute Ecole Spécialisée (HES Santé), etc.

Le vote du Transrun était aussi compris comme un retour vers plus d’équilibre cantonal.
Croyez-vous vraiment qu’avec ce résultat les Montagnes imaginent que le Littoral va concéder le déplacement dans l’autre sens du moindre service, de la moindre mission sanitaire ? Allons donc.

Se remettre au travail est donc objectivement urgent pour tous les habitants du canton qui ne souhaitent ni être égoïstes, ni être abandonnants ou abandonnés, ni perdre leurs liaisons internes et externes. Pour le bien de tous, mettons-nous au travail.


Secrétariat cantonal du POP neuchâtelois



Élections communales 2012

Communiqué du Parti Suisse du Travail - POP

 Votation fédérale du 23 septembre 2012

Mis en ligne le 12 septembre 2012

Formation musicale des jeunes : OUI
Initiative « Sécurité du logement à la retraite » : NON
Initiative « Protection contre le tabagisme passif » : liberté de vote

Formation musicale des jeunes : OUI

L’initiative populaire « jeunesse + musique » a été retirée par les initiants, qui se sont ralliés au contre-projet.
Le Parti Suisse du Travail – POP y est favorable pour des raisons culturelles, sociales et de cohésion nationale.
La musique concourt à l’épanouissement de l’être humain. Or sa place est de plus en plus restreinte dans les écoles, où on privilégie les disciplines « utiles ».
Le nouvel article favorisera l’accession de toutes les classes sociales à la musique et celle-ci, notamment le chant et les fanfares, est un facteur de socialisation, elle unit les gens, à une époque de plus en plus individualiste.
La musique transcende les barrières linguistiques.
Le PST-POP recommande donc de voter OUI à la promotion de la formation musicale des jeunes.

Initiative « Sécurité du logement à la retraite » : NON

L’initiative populaire « Sécurité du logement à la retraite » veut donner aux retraités le droit de décider que la valeur locative de leur logement ne soit plus imposée. Comme (petite) contrepartie, ils ne pourraient déduire qu’une petite partie des frais liés à leur logement.
A nouveau, l’Association suisse des propriétaires immobiliers tente d’obtenir des avantages fiscaux qui profitent surtout aux riches, dans ce cas-ci les retraités propriétaires riches. Cette mesure violerait le principe d’égalité de traitement, au détriment des locataires et des propriétaires non retraités. Elle entraînerait aussi des pertes fiscales de 250 à 500 millions.
Pour ces raisons, le PST rejette cette initiative. A nos yeux, la priorité doit être donnée à la construction, par le secteur public ou par des coopératives, de logements aux loyers abordables pour les personnes à bas et moyens revenus, et non à l’encouragement de la propriété privée des logements.

Initiative « Protection contre le tabagisme passif » : liberté de vote

Au sein du PST, les partisans et adversaires de cette initiative sont partagés de façon équilibrée. Le PST-POP renonce donc à donner un mot d’ordre.

Le 11 septembre 2012
Parti Suisse du Travail – POP



Votations cantonales

 OUI au RER

Mis en ligne le 29 août 2012

La façon dont les divers groupes politiques du Grand Conseil ont traité le dossier du RER montre bien le sens des responsabilités des uns et des autres. Alors que la gauche plurielle a rapidement saisi les enjeux du dossier pour l’avenir du canton et s’est dès lors concentrée sur des éléments factuels comme le type de financement, la durée de remboursement, la répartition des charges entre canton et communes d’une part, entre communes d’autre part, les partis de droite n’ont eu de cesse, tant en commissions qu’en plénière, d’instrumentaliser le projet à des fins partisanes.

Ainsi, le PLR a tenté jusqu’à la dernière minute de subordonner son soutien à l’inscription d’une obligation pérenne d’un équilibre budgétaire (« règle d’or ») dans la constitution. Non contents d’avoir obtenu l’inscription de cette règle pour toute la durée du remboursement, les bien lointains descendants des radicaux du XIXe, jadis moteurs de la réalisation de la ligne de chemins de fer Neuchâtel – La Chaux-de-Fonds, ont menacé jusqu’au vote de faire capoter le projet s’ils n’obtenaient pas satisfaction, faisant passer leur volonté idéologique du « moins d’Etat » avant les intérêts de la population. Au pied du mur, cependant, une majorité d’entre eux n’a pas osé prendre la responsabilité d’un échec.

Ce sens des réalités manque manifestement à l’UDC, qui s’est prononcé majoritairement contre le projet, sous prétexte que le canton ne pouvait se l’offrir. Cela n’a pas empêché, bien entendu, ces mêmes députés, de soutenir unanimement la réforme de la fiscalité des personnes physiques, qui pèsera 4 à 5 fois plus sur les finances cantonales. Nostalgique d’un passé mythifié, foncièrement conservateur, ce parti est incapable d’anticiper dans un environnement dynamique. Dans le dossier du RER, cela se traduit par l’illusion d’une alternative entre l’acceptation du projet et le statut quo, comme si ce projet ne s’inscrivait pas dans un remodelage des transports publics en cours dans la plupart des cantons, dont l’enjeu est l’inscription ou la marginalisation dans la Suisse de demain. L’UDC a choisi une fois de plus de distiller la peur plutôt que de contribuer à façonner un avenir qu’elle est manifestement incapable d’envisager.



Textes

Votation du 17 juin 2012

 Démantèlement social : mettez le frein !

Mis en ligne le 17 mai 2012

En 2006, le POP lançait une initiative pour un « frein au démantèlement social ». Récoltant plus de 6000 signatures, celle-ci avait pour but de stopper le démantèlement social de l’Etat. En effet, durant cette période, l’Etat avait lancé des mesures d’économie sur la base, selon lui, de « l’équilibre des sacrifices ». Dans la pratique, ces mesures touchaient principalement la classe moyenne et populaires.

La suppression des subsides d’assurance-maladie a notamment entraîné une augmentation de charges de plus de 1’700.- par année pour les rentiers AVS à revenu modeste, augmentation qui s’est montée à 3’450.- pour les couples mariés. Les associations d’intérêts publics ont, quant à elles, subi une coupe linéaire de 10% de leur subventionnement.

Actuellement, l’Etat transfère un nombre toujours plus important de compétences et de charges à des structures autonomisées et externalisées au bénéfice de subventions. Ces structures (hôpitaux, centre de formation, CNIP, etc.) sont particulièrement exposées au démantèlement.

Notre initiative n’a pas pour but d’empêcher les économies, mais de tendre vers un meilleur équilibre entre les tâches de l’Etat et ses moyens financiers en visant à un rééquilibrage des moyens à disposition. Elle favorisera au final une prise de décisions concertée, s’appuyant sur une large majorité. Le contre-projet qui reprend en partie notre initiative va dans le même sens, mais celle-ci nous parait être plus cohérente.

C’est pourquoi le POP vous invite à voter OUI à son initiative « frein au démantèlement social » et OUI au contre-projet, tout en donnant sa préférence à l’initiative.

Parti ouvrier et populaire



Fleurier

 POP Val-de-Travers : Allocution du 1er mai 2012

Mis en ligne le 3 mai 2012

Mesdames, Messieurs,

Voilà bientôt 150 que Marx écrivait dans « le Capital » :

« La production capitaliste ne développe la technique et la combinaison du processus de production sociale qu’en épuisant en même temps les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur. »

Ce constat reste plus que jamais d’une actualité brulante.

Il est vrai que chez nous, au prix de luttes acharnées et grâce au courage et à la ténacité de ceux qui se sont battus pour plus de justice sociale, la situation des plus humbles s’est sensiblement améliorée : Assurances accident, assurance chômage, AVS, vacances payées sont des progrès sociaux indiscutables.

Mais, alors que la situation s’améliorait petit à petit chez nous, la mondialisation du capital permettait de délocaliser une partie de la production de masse, s’appuyant sur une misère plus lointaine et engendrant des atteintes massives à l’environnement.

Un système où les financiers ne considèrent le travail des autres que comme un moyen de tirer un profit immédiat pour eux-mêmes, ne peut engendrer que misère, pollution et destruction. Il n’y a là pas de place pour le respect : l’humain et la nature ne sont des ressources à disposition.

De leurs palais de verre, les mercenaires de la finance agissent sans état d’âme, spéculant sur les guerres, affamant la planète, pillant les matières premières en laissant des déserts derrières eux.

Ces tueurs d’espoir en costard cravates ne connaissent ni la honte, ni les remords. Surpayés, arrogants, ils rêvent d’un monde à leurs pieds. Ils ont d’ailleurs à leur botte les partis politiques bourgeois, les puissantes organisations internationales comme la banque mondiale et le FMI et les diverses banques centrales. Si d’aventure, à la suite d’une erreur de management, ils venaient à perdre trop d’argent, leur amis politiques puisent sans état d’âme dans les caisses publiques pour les remettre à flot !

Ainsi, chaque crise permet aux plus riches de s’enrichir encore plus. Le nombre de milliardaires augmente, le pouvoir d’achat des salariés stagne ou diminue, les caisses de retraites sont vidées.

En 2011, les 41 plus grandes entreprises suisses cotées en bourse ont toutes pu réaliser un bénéfice. Les bénéfices ont augmenté et atteint le chiffre de 83,9 milliards de francs.
Dans 26 des 41 entreprises observées, l’écart entre les salaires a encore augmenté : en moyenne, il est de 1 : 43. Cela signifie que les salariés les moins payés doivent travailler 43 ans pour obtenir le salaire annuel du membre le plus payé de la direction de l’entreprise.

Certaines entreprises profitent de licencier massivement pour réengager les mêmes personnes quelques mois plus tard à un salaire inférieur. D’autres exigent de leur personnel une augmentation du temps de travail sans augmentation de salaire. Et ceci se passe aussi au Val-de-Travers. Certains d’entre-vous en savent quelque chose !

Force est donc de constater que ce système dysfonctionne pour le moins, à court, moyen et long terme. Il n’y a pas d’écologie libérale et le capitalisme à visage humain n’est qu’un leurre !
C’est pourquoi, le but du POP n’est pas d’améliorer le capitalisme mais de le dépasser. Les couleuvres que l’on voudrait nous faire avaler au nom d’une « Realpolitik » ne sont que miroir aux alouettes et poudre aux yeux.

Nous voulons une économie utile, au service de l’homme, respectueuse des personnes et de l’environnement. Nous refusons toute forme de spéculation et revendiquons une société basée sur des valeurs essentielles : égalité des droits, respect mutuel et pour chacun, respect pour la biodiversité et paix.

Je vous remercie de votre attention.

Pour le POP Val-de-Travers,
Philippe Vaucher




0 | ... | 140 | 145 | 150 | 155 | 160 | 165 | 170 | 175 | 180 | ... | 410




POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

Site réalisé avec SPIP | Suivre la vie du site RSS 2.0