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 OUI au salaire minimum

Mis en ligne le 10 novembre 2011

Les Neuchâteloises et Neuchâtelois voteront le 27 novembre 2011 sur le principe de l’inscription d’un salaire minimum dans la Constitution cantonale.

Les commentaires entendus ici et là par rapport à cette votation laissent penser que le NON l’emportera, la population travailleuse reprenant les « arguments » développés par le patronat sur le nécessaire nivellement par le bas de l’instauration d’une telle mesure. Bien entendu, la question n’est absolument pas là !

Qu’est-ce que le salaire ? Dans les sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste, le salaire est le prix de la force de travail, c’est-à-dire le prix auquel les travailleurs et travailleuses vendent leur force de travail au capital (patronat, bourgeoisie) contre une rétribution monétaire. Cette dernière permet aux salariés de reproduire cette force de travail, donc de vivre (s’alimenter, se loger, s’habiller etc.), durant un jour, une semaine, un mois selon les modalités d’engagement et de la remettre à disposition de leur employeur. Cet échange entre employeur et salarié est le rapport fondamental sur lequel se fonde le mode d’exploitation capitaliste et la source de tous les profits réalisés par la classe possédante.

Le prix de la force de travail est déterminé, entre plusieurs autres facteurs, par les luttes passées et présentes des deux classes opposées qui bataillent chacune l’une contre l’autre pour augmenter ce prix d’un côté (les travailleurs-euses) et pour l’abaisser de l’autre (les capitalistes, petits et grands). Si le salaire augmente, le taux de profit baisse et inversement. Le taux de profit représente TOUT pour le patronat, c’est pour cela qu’il lutte impitoyablement contre toute velléité d’augmentation des salaires.

Aujourd’hui, dans le monde du néolibéralisme décadent, le patronat et les organisations qui le représentent font mine de s’apitoyer sur le sort des salariés en semant le doute et en laissant entendre que l’instauration d’un salaire minimum irait directement contre les intérêts des travailleurs, les protections actuelles, sous la forme des conventions collectives de travail, étant soit-disant largement suffisantes. Il suffit de se pencher sur les secteurs de la restauration et de la vente pour se rendre compte de l’absurdité de telles affirmations.

Que le patronat défende ses intérêts se comprend aisément. En revanche, que les travailleuses et les travailleurs reprennent les discours du patronat, voilà qui laisse songeur et démontre surtout le degré de faiblesse auquel sont arrivées les associations historique de défense des salariés, syndicats et partis de gauche. Cela démontre aussi le recul de la conscience de classe chez les exploités.

Depuis plusieurs décennies, d’innombrables cadeaux ont été faits aux possédants par les gouvernements, tant au niveau cantonal que fédéral, que ce soit en termes de baisses d’impôts successives et tous azimuts ou de la dérégulation du marché du travail vers plus de flexibilité. Cela a mené à ce que, depuis les années nonante, « la part des salaires dans la valeur ajoutée est tombée de 67 % à 57 % en moyenne dans les pays les plus riches », selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) datant de 2008.

Le 27 novembre 2011, les citoyen-ne-s neuchâtelois-es ont l’occasion de mettre un terme à la sous-enchère salariale, de décréter, souverainement, qu’ils-elles refusent de se laisser tondre et d’affirmer par là, leur droit à une vie digne.

Julien Binggely



Communiqués

 Le 27 novembre VOTEZ OUI à l’inscription du salaire minimum dans la contitution neuchâteloise

Mis en ligne le 10 novembre 2011

Le Grand Conseil neuchâtelois a accepté d’introduire le principe du droit au salaire minimum dans la Constitution neuchâteloise. Les partis de droite liés au patronat (UDC et PLR) ont voté contre. Le peuple aura le dernier mot et la campagne pour le OUI rassemble le POP, solidaritéS, les Verts, le PS et les syndicats.

Quelle est l’importance d’établir le principe du salaire minimum dans la Constitution ? Pourquoi est-il important de voter OUI ?

Le salaire est le prix du travail et permet aux travailleuses et travailleurs de vivre, mais c’est la lutte des salarié-e-s qui a permis d’améliorer les conditions de travail et la rémunération salariale. Les patrons ne font pas de cadeaux. Si le salaire augmente, leur taux de profit baisse. C’est le fond du débat sur le salaire minimum. N’oublions pas que le bénéfice des patrons se multiplie, mais que les salaires stagnent, et quand les grands patrons craignent de voir leurs profits se réduire, ils n’hésitent pas à le faire payer aux travailleurs et travailleuses. Le cas de Novartis dans les cantons de Vaud et Bâle est le meilleur exemple.

Aujourd’hui, confrontés à la crise du système capitaliste, les patrons visent, entre autres choses, à réduire les salaires, à prolonger le temps de travail ou à délocaliser leurs usines. Le fait de fixer un salaire minimum n’arrange pas la politique patronale. En effet, il sert de barrière contre les bas revenus et contre la précarité des travailleurs et travailleuses plus défavorisé-e-s.

Les travailleurs et travailleuses qui bénéficient de plus justes salaires, grâce aux conventions collectives signées par les syndicats ne risquent rien avec l’établissement du salaire minimal.

Le 27 novembre 2011 votez OUI au salaire minimum cantonal



 Supprimer les armes à la maison

Mis en ligne le 9 novembre 2011

A propos des armes à la maison, le débat se focalise à nouveau sur la correction de délits mais pas à l’environnement qui favorise ce genre de délits.

Nous vivons dans une guerre économique dont les propos sont de type guerrier. L’instabilité économique domine et on voudrait que la population reste calme et raisonnable, et on veut enlever les fusils à la maison en pensant que cette mesure changera les comportements.

J’ai voté contre les armes à la maison, mais je reste convaincu que les actions à entreprendre sont celles qui tendent à réduire les inégalités croissantes entre les gens et les pays.

Mais il est plus simple de s’en prendre aux effets plutôt qu’aux causes.

Alain Bringolf



Communiqué du POP Val de Travers

 550 signatures récoltées : merci !

Mis en ligne le 7 novembre 2011

Un grand merci à vous qui vous êtes arrêtés à nos stands devant la Migros de Fleurier pour discuter, débattre et signer pétitions et initiatives. Grâce à vous, plus de 550 signatures ont pu être récoltées pour de meilleures allocations familiales, une caisse maladie unique, une harmonisation des bourses d’études, un salaire national minimal, etc.

POP Val-de-Travers



 Au sujet de l’élection du Conseil fédéral par le peuple

Mis en ligne le 1er novembre 2011

L’élection du Conseil fédéral par le peuple n’est pas une question de pratique de la démocratie, mais une question de cohérence et de logique.

Actuellement, le parlement, représentant le peuple, décide des lois et élit le gouvernement qui est un EXECUTIF. On sait qui porte le sens politique, même si tout n’est pas simple, car rien de l’est dans les relations humaines.

L’élection par le peuple des membres du gouvernement casse cette logique et incite voir oblige les ministres à se faire voir, à défendre leurs choix politiques et a travailler pour assurer leur réélection. Ils entrent ainsi en confrontation, selon les sujets, avec les chambres fédérales.

Ainsi, sous couvert d’élargissement de la démocratie, on complique et on trouble la cohérence d’un système.

Ce qui incitera d’autant plus à critiquer le gouvernement incapable de gérer la gestion de pays de manière collégiale !

Le choix de ce mode d’élection est plus profond qu’il n’y paraît.

Alain Bringolf




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POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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