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POP INFO - Archives

Février 2013

 POP Info No 3 - Nos choix sur les dossiers à venir

Mis en ligne le 20 février 2013

Au cours de la législature 2013–2017, le Grand Conseil traitera de nombreux dossiers sensibles pour l’avenir du canton :

- Fiscalité des personnes physiques : elle ne doit pas épargner les hauts revenus ;

- Fiscalité des entreprises : leurs bénéfices doivent servir au développement du canton ;

- Transports publics : un réseau performant reliant toutes les régions du canton reste nécessaire ;

- Enseignement : HARMOS et les autres réformes en cours ne doivent pas être sacrifiées sur l’autel des économies ;

- Politique hospitalière : il faut des établissements publics répartis sur plusieurs sites permettant l’accès aux soins à toutes et à tous ;

- Répartition des tâches entre Etat et communes : une complémentarité s’impose dans un esprit de partenariat.

Cette liste suffit à démontrer que les enjeux de la législature nécessiteront une forte représentation de la gauche au Grand Conseil, afin que les valeurs de solidarité et de justice sociale guident les choix à venir.



Février 2013

 POP Info No 3 - La solidarité

Mis en ligne le 20 février 2013

La solidarité, humaine avant d’être financière, est une des valeurs fondamentales défendues par le POP. Or, il faut bien convenir que celle-ci a piétiné, voire reculé au cours de la dernière législature : problèmes hospitaliers récurrents, conflits intolérables entre le Conseil d’Etat et les communes, soutien humainement insuffisant aux personnes frappées par la crise, et aux plus faibles. Le POP continuera de se battre pour assurer un avenir solidaire à l’ensemble de la population.



Février 2013

 POP Info No 3 - Editorial - Bilan et perspective

Mis en ligne le 20 février 2013

Que ce soit au Grand Conseil ou lors des séances de commissions, les députés du POP ont effectué un gros travail politique tout au long de la dernière législature. Tantôt ils ont réussi à se faire entendre, à créer des majorités avec les autres forces de gauche, tantôt ils se sont trouvés minorisés. Cela a été le cas, notamment, lors de la révision de la fiscalité des personnes morales, où le POP ne voulait pas descendre au-dessous d’un taux d’imposition de 7%. Il estimait que ce n’était pas à notre canton de relancer la sous-enchère fiscale inter-cantonale. De même, lors de la révision de la loi fiscale des personnes physiques, le POP ne voyait pas la nécessité de faire des cadeaux supplémentaires aux plus hauts revenus. L’échelle neuchâteloise est suffisamment concurrentielle. Dans ces deux dossiers, comme dans d’autres, la majorité des 3/5e des députés était requise. Malheureusement, le parti socialiste a préféré trouver des arrangements avec le parti libéral radical, plutôt que de voir capoter ces projets.

Dès lors, pour instaurer une politique fondamentalement de gauche dans ce canton, il est impératif que la députation du POP se renforce pour contrecarrer la politique individualiste de la droite, laquelle favorise les intérêts privés au détriment des biens publics.

S’il est élu au Conseil d’Etat, Nago Humbert apportera, au plan cantonal, une conception du pouvoir au service de la population, inspirée de celle de nos élus dans les exécutifs communaux, Thomas Perret à Corcelles - Cormondrèche, Jean-Pierre Veya à La Chaux-de-Fonds, Cédric Dupraz et Denis de la Reussille au Locle.

Comité cantonal du POP



Février 2013

 POP Info No 3 - La grenade

Mis en ligne le 20 février 2013

Le président du conseil d’administration de la radio télévision suisse – RTS, M. Loretan, est en même temps président du groupe Genolier et président de la société suisse d’explosifs ! Conflit d’intérêt selon nous, mais pas pour ce cadre de l’establishment suisse qui n’hésite pas à mêler les responsabilités publiques - la gestion du service étatique de la communication - avec les intérêts de groupes privés qui font des affaires avec la santé des riches ou la fabrication d’explosifs. On a compris que la notion de conflit d’intérêt n’existe pas dans les statuts de la RTS.

Le grand copain du président, l’administrateur de Genolier, Antoine Hubert, a exprimé récemment dans une émission télévisée un credo partagé avec succès par l’ensemble de ces hommes : les prestations du service de la santé peuvent être comparées avec la vente du chocolat… ou les émissions de la radio et de la télévision ! La limite entre les responsabilités publiques et les affaires privés est-elle définitivement perdue ? Vive la démocratie bourgeoise ou capitaliste ! Et dire que ces personnages sont les partenaires du Conseil d’Etat neuchâtelois. Il ne faut toutefois pas s’en étonner, c’est une question de valeurs… vive le fric !

Rédaction



Jeunes POP

Réflexion, Formation

 Alcool et jeunes : les lois restrictives sont-elles la solution ?

Mis en ligne le 19 février 2013

Dans la révision de la loi sur la police du commerce présentée en janvier dernier par le Conseil d’Etat, une des mesures adoptée a retenu notre attention : la vente de spiritueux à l’emporter sera désormais interdite dès 19h. Par cette remise à niveau de la loi, le but avoué du Conseil d’Etat est louable : il s’agit de « répondre à l’évolution de la société » et de lutter contre les dérives liées à la surconsommation d’alcool, chez les jeunes en particulier. Cependant, nous pensons que les solutions apportées ne correspondent aucunement à la réalité. Par cette nouvelle réforme, qui dans le meilleur des cas ne modifiera en rien la situation actuelle, le Conseil d’Etat se contente de réduire un vrai débat de société à une simple réaction sécuritaire. En effet, cette révision s’inscrit dans une série de réponses politiques qui bien souvent, cherchent à limiter les dégâts sans s’attaquer aux causes des problèmes.

Dans leur rapport sur le projet de loi (LPCom), nos autorités s’intéressent à l’évolution des comportements vis-à-vis de la consommation d’alcool et relèvent le paradoxe entre sa diminution au niveau national et l’augmentation constante du nombre d’intoxications alcooliques et des dépendances chez les jeunes. Or la réponse apportée au problème, qui va dans le sens de lois restreignant l’accès à l’alcool ne semble pas tenir compte de tous les paramètres. En effet, si l’on s’intéresse à l’évolution de la législation sur l’alcool, on remarque que celle-ci est de plus en plus restrictive depuis 1983. L’effet positif de ces mesures sur les pratiques à risques liées à l’alcool chez les jeunes, en augmentation constante, paraît donc inexistant. Par conséquent, si la législation et la restriction ne sont pas des facteurs déterminants permettant de comprendre ces comportements, il s’agit d’en chercher une explication sociétale et culturelle.

En effet, les pratiques liées à l’alcool et à sa consommation sont très diverses d’une société à l’autre. Sur ce point, la société occidentale actuelle semble atteinte d’une certaine schizophrénie : elle semble hésiter entre un discours officiel hygiéniste soucieux de sauvegarder l’ordre public et des mécanismes réels basés sur les valeurs issues du néo-libéralisme que sont le consumérisme, l’individualisme exacerbé, la compétition à outrance et la jouissance matérielle comme finalité de l’existence. Nul doute que cette culture individualiste agit sur nos comportements vis-à-vis de l’excès, d’alcool en particulier. L’alcoolisme en tant que problème social d’envergure apparaît ainsi à l’ombre de la révolution industrielle : l’exode rural et la naissance du prolétariat en tant que classe, la perte de repères et la fragmentation sociale que cela implique, peuvent aisément être considérés comme les causes principales de la surconsommation d’alcool dans les sociétés d’alors. Ainsi dans l’Assommoir de Zola, l’alcoolisme ravage les classes populaires cherchant un exutoire à leurs existences miséreuses.

Bien sûr, les conditions ont changé. Quand les prolétaires du XIXème ne cherchaient qu’à oublier la dureté et l’inéluctabilité de leurs conditions de vie, la société néo-libérale actuelle fait miroiter la récompense individuelle par le labeur à tout un chacun. Mais un gouffre béant sépare ce discours de la réalité. Ce décalage provoquera forcément un sentiment d’insatisfaction chez quiconque ne se retrouve pas dans cette loi du plus fort, où tout ce qui est acquis hier ne l’est plus forcément demain. Devant cette instabilité perpétuelle, le groupe, la « bande » peut être perçu en tant que refuge ; il recréé ses propres codes et rites de passage qui disparaissent peu à peu de la société moderne. La surconsommation d’alcool, la recherche de l’ivresse le plus rapidement possible apparaît dès lors aussi comme un moyen d’identification culturel.

Les problèmes liés à la surconsommation d’alcool chez les jeunes semblent donc au croisement de plusieurs causes : conséquence d’un individualisme exacerbé, échappatoire à la frustration, moyen d’appartenance à un groupe… Dans tous les cas, on peut dire avec certitude que ces pratiques n’existeraient pas hors d’un contexte socio-culturel précis et il n’est pas envisageable d’apporter des solutions sur le long terme sans en tenir compte. Ces comportements ne sont que le reflet d’une société et de son lot de dysfonctionnements, dont notre génération n’a eu le choix d’hériter. Résoudre les problèmes de surconsommation d’alcool nécessite donc de s’attaquer aux causes et il est évident que cela dépasse de loin le cadre de la simple législation cantonale.

Cependant il est possible d’agir sur le contexte, et ce à n’importe quel niveau de la société. Ainsi, si nos dirigeants se soucient véritablement de l’avenir de leurs enfants, s’ils souhaitent réellement nous laisser un canton où l’on puisse vivre dignement et où prédomineraient la solidarité et la compréhension entre individus, nous les invitons à défendre avec ardeur la stabilité de l’emploi, la sécurité sociale et le service publique au lieu de s’attarder sur des demi-mesures qui ne sont en aucun cas des solutions réelles à des problèmes autrement plus complexes.

Le Conseil d’Etat essaye de traiter la gueule de bois, nous souhaiterions qu’il s’attaque dorénavant aux causes de l’ivresse.

Lucas Moser, pour les Jeunes POP neuchâtelois




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POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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