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Élections cantonales 2009

 Cap sur le progrès social

Mis en ligne le 28 mars 2009

Dernière ligne droite pour la campagne avant le vote du 5 avril. L’occasion de faire un tour d’horizon des enjeux et des forces en présence.

Les citoyennes et citoyens viennent de recevoir dans leurs boîtes à lettres le matériel de vote. La date fatidique pour le renouvellement des autorités politiques cantonales est fixée au 5 avril. La campagne est entrée dans la phase de démonstration publique des différents programmes et surtout des différents candidats.

Depuis quatre ans, la gauche détient une toute petite majorité au Parlement, 58 sièges contre 57, et au gouvernement. La gauche de pouvoir, les socialistes, en occupe 41, la gauche de transformation sociale 17.

Difficile de faire des pronostics. La droite veut retrouver son ancienne majorité. La fusion libérale-radicale le permettra-t-elle ? « Ensemble changeons », dit leur slogan électoral. Pourtant, ils ne sont pas ensemble pour la course au Conseil d’Etat. Chaque candidat fait sa campagne, apporte son argent et ses supporters. Quelques bisbilles ont fait du bruit dans les chaumières. Une manière d’exprimer l’idée que chez les libéraux-radicaux l’individu prime sur la société.

L’UDC soucieuse de l’élimination du bétail

L’UDC pourra-t-elle maintenir ses 17 sièges conquis il y a quatre ans ? Rien n’est moins sûr. Les propos se sont un peu ramollis et l’observateur attentif aura découvert durant la législature qui s’achève que les coups de gueule ne suffisent pas à améliorer la situation sociale du canton. Parmi ses diverses propositions durant la législature, soulignons celle qui proposait des mesures d’économie. Comme par exemple, la suppression des bureaux des étrangers, de l’égalité et de la famille, de la revalorisation automatique des salaires, de l’indexation automatique des retraites, des allocations familiales complémentaires allouées au personnel des homes, ou encore son refus d’allouer 170’000 francs pour l’instauration d’un service d’aide à la jeunesse. Ce qui n’empêche pas cette formation de proposer 300’000 francs d’indemnités aux paysans pour l’élimination du bétail.

Pour les socialistes, la conduite à la hussarde du canton par le chef des Finances, Jean Studer, avec l’application du frein aux dépenses comme outil fondamental, a fait des dégâts à l’interne comme à l’externe. Quelles traces laissera-t-elle ?

Les Verts seront peut-être ceux qui s’en sortiront le mieux. Une politique écologiste ne cédant rien à l’électoralisme et une sensibilité sociale en progression devraient les rendre consommables. Mais quel sera le résultat de leur ministre ? Fernand Cuche a déçu une partie de ses admirateurs. Peu à l’aise dans son rôle gouvernemental, il a été au service de ses dossiers plutôt qu’au service de la population. Impossible de dire si cela aura une conséquence sur l’élection des listes vertes au Grand conseil.

Pour le POP, l’accord trouvé avec solidaritéS devrait pouvoir permettre un rassemblement des sensibilités les plus franches en direction du changement de direction politique. En pleine crise, la volonté exprimée de faire demi-tour, saura-t-elle convaincre l’électorat ?

En tout cas, les tous ménages popistes ne laissent pas indifférent les personnes sensibles à l’engagement des candidats de construire une société plus humaine plutôt que soumise aux pouvoirs égoïstes des milieux financiers et économiques. Quoi qu’il en soit, les quatre formations de gauche sont apparentées pour ne perdre aucune voix. Les débats en cours permettront encore de préciser quelques intentions. Mais le travail à faire maintenant va auprès des proches, des collègues de travail et des connaissances au sein des sociétés civiles. Un travail de l’ombre, mais nécessaire pour expliquer ce qui ne peut pas être dit en 2 minutes dans un débat limiter à 30 minutes et regroupant sept ou huit candidats !

Alain Bringolf
Source : Gauchebdo



Communiqué de presse du POP Val-de-Travers

 Pour n’Oublier Personne ! - Valeurs défendues par les candidats du POP

Mis en ligne le 26 mars 2009

« Nous voulons défendre les gens les plus humbles, qu’ils soient ouvriers, salariés, petits indépendants ou simplement fragilisés et en situation difficile. Il ne faut oublier personne sur le bord du chemin ».

Ouvrier, militant actif d’UNIA, Président des Maçons neuchâtelois jusqu’en 2008, Thierry Misserez souhaite que les travailleurs se réapproprient la démocratie. « Le parlement ne compte aucun ouvrier, si je me présente, c’est aussi pour montrer la voie aux autres » explique ce ferrailleur en éléments préfabriqués travaillant à Cressier. « J’ai toujours été à gauche, mais j’ai été déçu par la politique du Parti Socialiste durant cette législature ».
Il dénonce aussi la « stupidité » que sont les effets de seuil dans les subsides à l’assurance maladie. Pour un dépassement d’un simple franc des limites de revenu donnant droit à une prestation sociale, un bénéficiaire peut perdre tout droit à l’aide cantonale !
Quant aux primes d’assurances maladie payées, la totalité devrait être déductible du revenu imposable !

Son colistier Philippe Vaucher regrette que la politique cantonale ne soit vue qu’à travers la lorgnette d’un bilan comptable. C’est cette politique qui est à la base du démantèlement des structures hospitalières du canton, politique contre laquelle le POP s’est toujours engagée (et pas seulement en période électorale !) et contre laquelle il s’engagera encore et encore !
Enfin, il s’interroge sur les effets (ou les non effets ?) du RUN pour le Vallon. « Nous ne voulons pas être les dindons de la farce à qui l’on jette quelques miettes d’un somptueux gâteau partagé entre le Littoral et les Montagnes ! ».
« Il est tant de proposer des alternatives à un système axé sur le profit immédiat d’une minorité de spéculateurs sans scrupule qui se remplissent les poches au détriment de l’ensemble de la population. Et de rendre transparent le financement des partis pour que l’on voie clairement qui travaille pour qui ! »

Parti Ouvrier et Populaire du Val-de-Travers



Élections cantonales 2009

 « Nous défendons les plus humbles »

Mis en ligne le 20 mars 2009

Paroles de candidats.

Philippe Vaucher et Thierry Miserez sont dans la course pour le Grand Conseil. Ils exposent leurs motivations.

Instituteur (enseignant généraliste) à Fleurier, titulaire d’une classe de 9e année (ses élèves entreront pour la plupart en apprentissage en août), Philippe Vaucher se présente sur la liste POP dans le district du Val-de-Travers, qui comprend 3 communes : la Côte-aux-Fées (où habite l’UDC Yvan Perrin, pas candidat aux élections), les Verrières et Val-de-Travers. Dans ce district, huit sièges sont en jeu pour le Grand Conseil.

C’est notamment pour proposer une autre voie aux déçus du système que Philippe Vaucher se présente. « Nous voulons montrer qu’il existe des alternatives, des chemins différents du système capitaliste. Un système qui a conduit à une crise financière et économique majeure. Cette logique de profit immédiat, on la trouve aussi dans le démantèlement des infrastructures hospitalières neuchâteloises. Ce n’est pas la population qui le souhaite, mais les partis de droite qui craignent une augmentation de charges pour les plus nantis », explique l’élu du tout nouveau Conseil général de Val-de-Travers. « Les gens qui viennent sur nos stands ne sont pas fermés à ce que l’on propose. On ne nous considère plus comme des doux rêveurs mais comme des idéalistes-réalistes ! »

Les menaces qui planent sur l’hôpital de Couvet ont occupé les débats des dernières années. Une motion populaire popiste, puis une pétition, suivie d’une seconde motion populaires n’ont pas suffit à faire entendre raison au Grand Conseil. Dans les trois cas, elles n’ont même pas été soutenues par les élus du Val-de-Travers, explique Philippe Vaucher. Depuis, une initiative (qui a abouti et devra donc passer en votation devant le peuple) demandant le maintien de 3 sites de soins aigus dans le canton (Neuchâtel, Chaux-de-Fonds et Val-de-Travers) freine un peu le travail des « démenteleurs » !

Intégrer les étrangers

Autres thèmes de campagne ? L’enseignant veut aussi que le canton soutienne en premier lieu les entreprises qui respectent les conventions collectives et qui s’engagent pour l’emploi. Il défend aussi l’idée qu’elles ristournent les aides fiscales qui leur ont été octroyées en cas de délocalisation ou lorsque la situation se sera améliorée. « Nous sommes là pour défendre les gens les plus humbles, qu’ils soient ouvriers, salariés, petits indépendants ou simplement fragilisés et en situation difficile. Il ne faut oublier personne. » L’élu milite aussi pour une bonne intégration pour tous les étrangers. Depuis 2000, les ressortissants étrangers ont le droit de vote pour les élections cantonales. « Nous avons fait un tract traduit en six langues », précise le candidat, qui côtoie, chaque jour, dans sa classe des élèves de toute origine.

« Je veux montrer la voie aux ouvriers »

Profession : ouvrier. Thierry Miserez habite Môtiers et il est lui candidat au Grand Conseil. « Le parlement n’en compte aucun. Si je me présente, c’est aussi pour montrer la voie aux autres ouvriers » explique celui qui travaille à Cressier. « J’ai toujours été à gauche, mais j’ai été déçu par la politique du Parti socialiste durant la législature. » Parmi les thèmes qu’il met en avant pour cette campagne, il y a celui du maintien de bonnes conditions salariales et d’une « bonne qualité de vie pour tous », tout en rappelant que la crise se fait déjà sentir dans le val. La société Etel, spécialisée dans la production et le développement de biens d’équipement dans les secteurs des semi-conducteurs et des machines-outils va ainsi licencier près d’un tiers de ses 300 collaborateurs.

Thierry Miserez veut aussi dénoncer une « stupidité » : les effets de seuil dans l’assurance-maladie. Pour un simple dépassement, ne serait-ce que d’un franc, les limites de revenus donnant droit à une prestation sociale, un assuré peut perdre ses subsides d’assurance-maladie. « Un travailleur avec des enfants peut dans de nombreux cas hésiter à accepter une hausse de salaire. Il faut changer cela, car c’est injuste ». C’est possible puisque le canton de Genève a décidé depuis le 1er janvier 2009 une sortie graduelle du système des subsides. Une augmentation du salaire de la famille n’entraîne plus forcément une diminution des revenus disponibles. Thierry Miserez défend aussi la déductibilité totale des primes d’assurance-maladie dans l’impôt. Une piste à suivre.

Les candidat(e)s du POP dans le district du Val-de-Travers : Pascale Gazareth, Thierry Miserez, Philippe Vaucher.

Un sentiment d’injustice sociale

Sur la brèche. Thomas Perret, 34 printemps, a des journées à rallonge et encore plus depuis qu’il a décidé de se lancer dans la course au Grand Conseil sur la liste POP et solidaritéS. Partageant son temps entre un travail d’archiviste à St-Imier, la rédaction d’une thèse sur l’innovation industrielle dans l’Arc jurassien, l’éducation de son fils et une activité d’employé viticole dans le domaine familial, il cumule les occupations.

Son engagement dans les rangs popistes ? Il est venu « d’un sentiment d’injustice face à la répartition inégale des richesses et du pouvoir », en ajoutant que « le bien-être d’une société se mesure à l’aune de la place laissée aux plus faibles ». « La société dit qu’il faut se battre et aller de l’avant, mais de plus en plus de gens restent sur le carreau. Et une partie de la gauche, sous prétexte d’être efficace en matière de gestion budgétaire, en oublie les gens qui tombent dans la marge », explique-t-il.

Imaginer la démocratie participative

A côté de ces revendications sociales, Thomas Perret défend aussi une réappropriation du pouvoir par les citoyens. « Les communes sont de plus en plus dépouillées de leurs prérogatives par l’Etat. Le canton impose des directives trop…directrices comme on le constate dans le dossier de la santé publique. »

Face à ce modèle centralisé et hiérarchisé, le candidat popiste préconise d’oser un modèle de démocratie participative. « On pourrait imaginer des assemblées générales populaires par quartiers et gérant des budgets participatifs. Cela permettrait aux habitants de s’impliquer dans la gestion au quotidien et de se réapproprier un peu du pouvoir de décision. C’est crucial pour que tout le monde se sente bien dans la société neuchâteloise d’aujourd’hui », souligne-t-il. Cela fait partie de ses conceptions sur la vie en commun. De même qu’en tant que viticulteur, il se félicite que les citadins comme lui apprécient de plus en plus l’agriculture de proximité et de qualité.

Les candidat(e)s du POP - solidaritéS du district de Boudry : Pietro Coï (solidaritéS), Luc Ducommun (solidaritéS), Anne Gruaz (solidaritéS), Henri Oppliger (POP), Thomas Perret (POP).

NE : 9 Candidats au Locle

Membre du législatif de la ville du Locle durant 12 ans, Valérie Leimbguber a de qui tenir. Son oncle Claude a été conseiller communal (exécutif) durant deux législatures. Enseignante, elle se présente dans la course au Grand conseil pour défendre le service public et l’Etat social. « Durant la dernière législature, le conseil d’Etat a touché à des choses qu’on ne touche pas quand on est de gauche. Ce n’est pas acceptable », note-t-elle en critiquant la politique menée par le socialiste Jean Studer. Et de rappeler la réorganisation hospitalière menée à la hache ou la baisse des subsides d’assurances-maladie.

Le succès des popistes au Locle, où ils ont placé trois élus à l’exécutif va-t-il être profitable pour les élections cantonales du 5 avril ? « Les gens sont contents de la gestion de la Ville. Si les Loclois pensent qu’on peut faire la même chose au canton, ils voteront pour nous », explique Valérie Leimgruber.

Les candidat(e)s POP dans le district du Locle : Denis de la Reussille - Conseiller communal, député, Claude Leimgruber, député, Amandine Bettinelli, Valérie Leimgruber, Cédric Dupraz, Pierre-Yves Eschler, Raphaël Resmini, Denis Rotzer, Steven Boss.

Joël Depommier
Source : Gauchebdo



Élections cantonales 2009

 Le capitalisme déraille, changeons les règles du jeu pour mieux vivre ensemble

Mis en ligne le 12 mars 2009

Le capitalisme déraille.

En fait, il s’agit de l’évolution normale d’un système basé sur la primauté de l’intérêt individuel selon des règles qui favorisent ceux qui possèdent.

L’histoire nous enseigne que le remplacement du pouvoir économique et financier par un pouvoir d’Etat ne conduit pas à une société beaucoup plus équilibrée et ne favorise pas l’épanouissement auquel chaque être humain a droit.

Les candidates et candidats du POP, associés avec toutes celles et tous ceux qui travaillent pour mieux vivre ensemble, s’engagent à respecter le sens exprimé par les quelques exemples suivants :

- Des règles de respect et de solidarité entre les régions, les communes et tous les habitants du canton pour remplacer le frein à l’endettement.

- Des actions développant le bien commun, notamment en matière sociale et
environnementale pour remplacer la politique cantonale inspirée du tout économique.

- Une croissance qualitative selon les principes du développement de biens socialement utiles visant à satisfaire les besoins fondamentaux de la population : meilleure garantie de l’emploi, allongement des aides sociales aux chômeurs, développement des transports en commun, isolation des bâtiments, soutient aux énergies renouvelables, amélioration des infrastructures adaptées aux personnes handicapées, développement de l’accompagnement des personnes âgées, encouragement à une culture accessible à tous, etc. Pour remplacer la logique de la croissance quantitative.

- Une logique privilégiant des rapports équilibrés entre les entreprises, les instituts financiers, les divers syndicats et les autorités afin d’agir dans l’intérêt commun et pour remplacer la soumission aux intérêts économiques.

- Une école plus sociale et ouverte à toutes et à tous en respectant l’évolution personnelle des élèves pour remplacer l’école trop sélective.



Les épinglés

 Bête à pleurer

Mis en ligne le 11 mars 2009

Dans la rubrique "courrier des lecteurs" de l’Impartial du 10 mars 2009, la réponse du directeur d’Hôpital neuchâtelois à propos de la suppression du thé gratuit dans certains hôpitaux est bête à pleurer.
Pas pour faire des économies, mais par esprit d’équité, écrit-il !
De qui se moque-t-il ?
Pourquoi l’équité doit-elle être conçue à la baisse ?

HNE aurait pu "offrir" le thé à l’ensemble du personnel par esprit d’équité, ce qui aurait compensé bien symboliquement les "décisions tranchantes débouchant sur des changements d’une tout autre envergure". Mais une telle direction est contraire à l’esprit d’entreprises qui guide "nos institutions publiques" !

Avec le salaire qu’il possède, il pourrait même offrir le thé à l’ensemble du personnel d’HNE sans même s’en appercevoir dans sa vie quotidienne !

Il nous reste à espérer que lorsque le personnel boit l’eau du robinet, il ne soit pas taxé pour usage privé d’un bien public !!!

Colère et désespoir d’un membre d’une société perdue.

Alain Bringolf, député pour quelques jours encore




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POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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