Les citoyens suisses doivent pouvoir demander une carte d’identité sans puce ! Ce document, qui sert à l’identification à l’intérieur du pays, doit pouvoir être obtenu auprès de chaque commune et non pas auprès d’un seul office cantonal !

 La liste des organismes autorisés à lire les données contenues dans les puces doit être publique et non extensible à volonté par le Conseil fédéral !

 Les données biométriques des citoyens ne doivent pas être stockées sur un fichier centralisé. On ne peut pas traiter tous les citoyens comme on traite les criminels !

 L’Etat doit garantir l’inviolabilité des données et rendre impossible le piratage de la puce, ce qui n’est malheureusement pas le cas avec ce passeport biométrique !

Télécharger le tract ’Non au passeport biométrique’

Au vu des dernières nouvelles évoquant sa méthode de travail, il ne serait pas sage d’avoir un Conseiller d’Etat qui tire plus vite que son ombre.

Dans nos publications électorales, nous disions notre farouche opposition à un renforcement de la droite. Avec ses pratiques, elle porte directement la responsabilité
de la crise que le monde entier vit. Nous restons convaincus que les méthodes de
gestion des entreprises et des intérêts financiers appliqués à la gestion du canton
ne peuvent pas permettre l’accès au bonheur pour toute la population.

Les candidats de droite au second tour de l’élection du Conseil d’Etat ont surtout
pour objectifs la réussite personnelle. L’individualisme dont ils ont fait preuve
durant la campagne du premier tour démontre leur volonté de servir, après leurs
propres intérêts, ceux de leur classe, celle des possédants. S’ils devaient être élus
tous les trois, des tensions à l’intérieur du gouvernement comme dans les liens
avec le Grand Conseil apparaîtraient immanquablement et auraient des conséquences
sur l’avancée des gros travaux qui doivent être menés ces prochaines
années (Transrun, réforme hospitalière et scolaire, etc. ).

En conséquence, nous vous appelons toutes et tous à voter contre les représentants de la droite en donnant votre voix aux trois candidats/candidate de la gauche.

Ce soutien du POP ne signifie pas un renoncement à nos critiques antérieures et à
nos engagements. Nous connaissons les pratiques du Conseil d’Etat sortant ; mais
nous avons la conviction que les élus/élue de gauche sauront adapter leur comportement aux résultats du 5 avril et qu’il sera plus facile de dialoguer avec eux
qu’avec les candidats de la droite pour orienter l’action du gouvernement dans le
sens que nous jugeons nécessaire.
Nous restons convaincus que le changement de société dont notre monde a besoin
se fera pas à pas. Il passera ici par une gauche plurielle au sein de laquelle le POP
devra prendre de plus en plus de poids pour orienter la politique cantonale dans le
sens social et environnemental nécessaire.

Les élu-e-s du POP resteront vigilant-e-s. Ils et elles poursuivront leur action critique
envers le nouveau gouvernement comme ils le font envers leurs propres représentants
communaux. La vie politique passe par le débat constant de tous les dossiers.

Objectifs

Nos député-e-s resteront fermes sur des revendications ayant pour objectif une
amélioration en profondeur et à long terme de la qualité de vie de tous les habitants
du canton de Neuchâtel, où qu’ils habitent. Ils veilleront en particulier à

 Refuser que l’équilibre des finances soit réalisé sur le dos des bas revenus
comme ce fut le cas au début de la législature précédente.

 Soutenir que les mesures pour lutter contre les effets de la crise servent en priorité les intérêts des salarié-e-s et les aides sociales.

 Assurer des règles de respect et de solidarité entre les régions qui forment le canton, ce qui ne s’est pas fait durant la dernière législature.

 Faire avancer les initiatives liées à la santé publique après la tenue des Etats
généraux promis.

 Exiger le respect des délais légaux pour que soit traitées par le Grand Conseil l’initiative du POP pour le frein au démantèlement social et celle des syndicats proposant une participation des grandes fortunes au redressement des finances cantonales.

 Faire avancer le dossier du " Transport urbain neuchâtelois " (Transrun).

 Veiller à ce que les mesures de réorganisation de l’Etat soient entreprises avec
davantage de consultation auprès de tous les milieux intéressés.

Ces quelques exemples ne pourront se mettre en oeuvre que si la gauche est majoritaire à la fois au parlement et au gouvernement.

C’est pourquoi nous vous appelons à voter de manière compacte pour les trois candidats/candidate de gauche au Conseil d’Etat : Gisèle Ory, Jean Studer et Fernand Cuche.

Avenir

Le POP est parfaitement conscient que le destin de notre canton est lié aux événements qui se déroulent dans le reste du pays et dans le monde. Mais avec de la volonté et de la conviction il est possible de rejoindre les forces qui existent partout
pour construire une autre société au service de l’être humain et de rapports équilibrés
avec la nature.
Les député-e-s du POP s’engagent dans cette voie.

Propos des candidats libéraux-radicaux au gouvernement : « L’économie de marché n’est pas une jungle où la cohésion sociale serait en péril (…) Nous devons apprendre à nous vendre (…) améliorer les transports publics dans tous les districts pour ne plus offrir à double ou à triple les mêmes prestations ! » (sic) Philippe Gnaegi (libéral-radical) candidat au Conseil d’Etat : « Diminuer la charge fiscale afin d’éviter une hémorragie des contribuables importants du canton » Vous n’avez pas vu tous les embouteillages des riches quittant Neuchâtel ? Raymond Clottu (UDC) candidat au Conseil d’Etat : « Veiller à la gestion rigoureuse des finances cantonales ». Propagande de l’UDC : « La gauche majoritaire n’a pas réussi à assainir les finances de l’Etat » ; réalité : le canton a bouclé le troisième résultat positif de ses comptes après des décennies de gestion de droite. Fernand Cuche (Verts), ministre sortant de la gestion du territoire a surpris par son attitude pouvant être interprétée comme nonchalante. « C’est dans ses puissants silences ciblés et attentistes (…) qu’il attend d’être réélu prouvant que même la fatigue mérite d’être récompensée. » Roland Debély (rad puis lib-rad), ministre sortant de la santé publique et des affaires sociales se trouve dans une situation délicate. La réorganisation des hôpitaux regroupés dans « Hôpital neuchâtelois », déroute la population. « Le patient ne sait plus si c’est dans le Haut ou dans le Bas qu’on l’accouche, qu’on l’opère ou qu’on le reboute ! Roland vient tout sourire affirmer que c’est moins pire que si c’était plus grave ! » Jean Studer (PS), ministre sortant des finances, n’a pas de soucis à se faire, il sera réélu sans problème. « Comme on le chuchote à la Place Pury de la ville de Neuchâtel, c’est le meilleur conseiller d’Etat de droite de ces dernières législatures ». Les contradictions ne manquent pas et permettent un peu d’humour. Cependant les véritables choix politiques se cachent derrières le sourire des personnes et les formules creuses. Les électrices et électeurs soucieux de donner au canton un sens d’émancipation humaine analyseront en profondeur non seulement ce qui est écrit mais surtout ce qui fut pratiqué par les différents partis. Nous venons d’entrer dans une grave crise. Il ne suffira pas de mettre des pansements sur les blessures, il faudra agir pour en éviter d’autres encore plus graves. C’est sans doute dans cette dialectique que se trouve la plus grande difficulté. Agir immédiatement sans avoir peur de chercher simultanément des moyens pour changer les règles qui nous ont conduits à la crise.

Il est temps de proposer des alternatives au profit

La jeune section du Val-de-Travers du Parti Ouvrier et Populaire a bien compris les enjeux. Dans un communiqué publié dans le vallon, les candidats popistes s’engagent à n’oublier personne. « Nous voulons défendre les gens les plus humbles, qu’ils soient ouvriers, salariés, petits indépendants ou simplement fragilisés et en situation difficile. Thierry Miserez souhaite que les travailleurs se réapproprient la démocratie. « Le parlement ne compte que très peu d’ouvriers, si je me présente, c’est aussi pour montrer la voie aux autres. » Son colistier Philippe Vaucher regrette que la politique cantonale ne soit vue qu’à travers la lorgnette d’un bilan comptable. C’est cette politique qui est à la base du démantèlement des structures hospitalières du canton, politique contre laquelle le POP s’est toujours engagé (et pas seulement en période électorale !). « Il est tant de proposer des alternatives à un système axé sur le profit immédiat d’une minorité de spéculateurs sans scrupule qui se remplissent les poches au détriment de l’ensemble de la population. Et de rendre transparent le financement des partis pour que l’on voie clairement qui travaille pour qui ! » Pas de doute, le capitalisme déraille, il faut changer les règles du jeu et faire demi-tour en direction de plus de justice sociale et d’un équilibre écologique. Une gauche plus influente ne le sera qu’avec davantage de popistes au parlement ou au Conseil d’Etat.

Alain Bringolf
Source : Gauchebdo