Derniers articles


Interventions

Séance du Conseil général du 27 mai 2009

 Le Locle - Rapport du Conseil communal concernant le crédit pour le remplacement des trois panneaux de bienvenue aux entrées de ville et la mise en place de nouveaux supports réservés aux musées

Mis en ligne le 29 mai 2009

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Le groupe POP a lu le rapport avec attention et est content de constater que ce nouveau projet est plus sobre que le précédent.

Nous félicitons le Conseil Communal d’avoir trouver une entreprise suisse pouvant assurer la pose et la maintenance des panneaux. En effet nous pensons qu’il est important de soutenir les entreprises, sinon de la région, au moins du pays, ayant par conséquent des obligations sociales en vers leurs employés. De plus cela assure une présence sur place rapide en cas de besoin.

Nous tenons également à remercier Monsieur Conti d’accepter de mettre à disposition une partie de son mur pour le reliement électrique.

Néanmoins nous déplorons le fait que les panneaux solaires soient si onéreux et compliqués à installer. En effet en plus d’être écologique, l’énergie solaire est gratuite, ce qui nous permettrais d’économiser 1749.60 francs par année.

Il a aussi été relevé au sein du parti que Daniel JeanRichard appartient au passé et qu’actuellement la jeunesse ne s’identifie pas à cet illustre personnage. N’aurait-il pas été judicieux de se tourner vers l’avenir dans notre ville si souvent raillée au sujet de l’âge moyen de ses habitants ? Mais peut être que cela est compensé par l’afficheur électronique moderne. Enfin, tout les goûts étant dans la nature je ne pense pas qu’il faille discuter de ce choix.

Par contre, nous avons une question d’ordre pratique ; qui du bureau promotionnel aura accès au programme permettant de changer le texte ? Car nous avons quelques craintes d’abus par des personnes voulant faire passer des messages personnels ou cherchant à favoriser des amis commerçants. D’autre part, est ce que les commerçants auront la possibilité de faire passer de la publicité, si oui à quel prix ?

Maintenant concernant les panneaux pour les musées ; nous trouvons le projet très bien mais peu complet, comparé au rapport pour les panneaux d’entrée de ville. Pas de vrais fiche technique, pas de compte rendu suite à la présentation du projet aux conservatrices, pas d’information sur la consommation électrique de ces vitrines, etc., etc. Est-ce que c’est la même entreprise qui installera les panneaux d’entrée de ville qui effectuera ce travail ? Cette information nous paraîtrait importante. Malgré ces critiques nous considérons que ces panneaux vont combler un manque important au niveau de la visibilité de nos musées et sommes satisfaits que cela soit résolu.

Et puis, ho surprise, en 5ème page, un 3ème projet sur quatre lignes et demi. Mais de quoi s’agit-il ? Après être passée à l’endroit indiqué, j’ai pu constaté que, en effet, ce que vous appelez la « pointe de ski » est à retirer au plus vite.

Mais pourquoi glisser, dans un rapport très intéressant, important et politique, dirait certains, deux plus petits projets ? Pourquoi le Conseil Communal nous soumet-il notamment ce dernier projet d’une valeur de 3’000 francs ?

En conclusion le POP acceptera dans sa grande majorité le rapport et son arrêté.

Merci de votre attention.

Pour le POP, Christine Kolly


Le rapport du Conseil communal au Conseil général "à l’appui d’une demande de crédit pour le remplacement des trois panneaux de "bienvenue" aux entrées de la Ville du Locle et la mise en place de nouveaux supports en ville réservés aux musées" est disponible ICI.



Les épinglés

 Un conseil d’Etat propre en ordre !?

Mis en ligne le 27 mai 2009

Hier a eu lieu la cérémonie de prestation de serment du Conseil d’Etat.
Sur les photos, on remarque déjà toute la différence qui le sépare du précédent gouvernement. Il n’y a plus personne sans cravate !!



Séance du Conseil général du 5 mai 2009

 Ville de la Chaux-de-Fonds - Discours de Thé Bregnard, présidence du Conseil général

Mis en ligne le 21 mai 2009

Mesdames et Messieurs les Conseillers généraux, je vous remercie de la confiance que vous m’accordez en m’élisant à la présidence de ce cher parlement.

Cher, parce que cela fait déjà 12 ans que j’y siège, et que j’ai fini par l’adopter… surtout lorsque le débat est politique, c’est-à-dire ouvert, aminé, parfois contradictoire, et, ce qui est essentiel à mes yeux, respectueux de l’autre comme c’est le cas depuis quelque temps déjà, mais comme cela ne l’a malheureusement pas toujours été… Nous devons donc être attentif à ce que les attaques personnelles ne ressurgissent pas ici ou là, comme ce fut le cas avec l’histoire de Bel-Air 61 ou dans la brochure de présentation des votations sur la nouvelle déchetterie où vous avez tous pu lire que l’on jouait avec l’argent du contribuable comme « au Monopoly » ou que M. Pierre Hainard et ses chers collègues « n’en avaient rien à cirer »… Et bien, après toutes ces années au sein de ce conseil, je peux certifier que ce n’est pas vrai, et profite de l’occasion pour remercier nos chers Conseillers communaux pour leur travail et l’énergie qu’ils mettent à répondre à nos questions… Même si l’on doit parfois savoir faire preuve de patience pour les motions qui nous tiennent à cœur (j’attends ainsi avec hâte la future collaboration entre les écoles et les théâtres de la ville ou les pistes cyclables qui devraient fleurir avec le printemps !)

En évoquant les pistes cyclables et la mobilité douce, je me retrouve entièrement dans le discours de mon prédécesseur (lors de son intronisation) que je tiens à remercier pour la finesse et la précision avec laquelle il a mené les débats une année durant… Il a laissé la parole à tous et mis le débat d’idées au centre de nos préoccupations… J’y serai également attentif ! Malheureusement, cette ouverture, cette volonté de laisser parler les intervenants sans les interrompre (j’ai cru comprendre qu’il n’aimait pas trop cela), à son revers… L’ordre du jour et la durée des séances se sont quelque peu allongés… Je pense qu’il est fondamental que chacun de nous puisse exprimer toute sa pensée, mais en réfléchissant bien aux questions véritablement nécessaires à soulever en plénum. Certaines questions pourraient, me semble-t-il, être posées en commission ou, dans les corridors, aux responsables de dicastères. Si nous ne voulons pas multiplier les séances, nous nous devons de suivre notre règlement qui définit précisément ce que doit être un débat court ou long. J’apprécierais donc, en tant que nouveau président, que chacun intègre que son discours doit avoisiner (j’aime bien cette idée) les 2 ou 5 minutes… D’autant plus que comme le rappelle un proverbe jésuite, il faut « soigner son introduction et sa conclusion, parce que le reste, les gens s’en… Enfin, restons poli … parce que le reste, les gens n’écoutent pas ». Si ce n’est pas toujours vrai, c’est tout de même souvent le cas comme j’ai pu le constater de cette position dominante ! Ainsi, ce soir, comme à mon habitude, je serai… bref ! Enfin, assez bref !

A présent, je souhaite prendre un peu de hauteur par rapport à notre parlement et, en tant qu’historien, je ne peux manquer de faire un petit saut dans l’histoire de notre ville, afin d’éclairer notre présent… Que retenir en particulier ? Aujourd’hui, l’actualité est dominée par les diverses crises que notre monde traverse et qui nous touchent pour certaines directement : financière, économique, sociale, écologique et alimentaire (cette dernière, dont on parle peu, est d’ailleurs peut-être la pire, avec 857 millions de personnes sous-alimentées). Cette conjoncture préoccupante pourrait donner lieu à de nombreux parallèles avec les crises des années 30 ou 70 qui touchèrent fortement et durablement notre ville. J’espère, de ce point de vue, que nous saurons être solidaires avec ceux qui sont - et seront encore - touchés par la crise, comme notre ville a su l’être par le passé ! Nous devons en particulier prêter attention à l’augmentation importante du nombre de personnes émargeant à l’aide sociale, plus de 100 par mois depuis le début de l’année !
À côté de cette réalité, ce qui me touche lorsque je regarde notre passé, c’est ce patriotisme local, en partie mythifié, mais néanmoins bien réel, qui a caractérisé notre ville. Un souci de la ville, de ses habitants, qui me correspond pleinement lorsqu’il est fait de proximité et d’ouverture… Des personnalités comme Georges Braunschweig avec l’aventure du Club 44 ont essayé de sortir cette communauté de l’impossible (comme on a encore pu le constater cet hiver) pour la mettre en relation avec le monde. Un état d’esprit que résume, à mon sens bien son fils : « Pour bien comprendre la situation, me disait-il, il ne faut pas oublier que La Chaux-de-Fonds, c’était Lhassa. Quand vous êtes ainsi isolés, les gens deviennent créatifs, donc c’est normal que les Chaux-de-Fonniers aient remis en question de nombreuses choses, qu’ils aient créé une ville culturelle ». Si aujourd’hui, La Chaux-de-Fonds n’est plus Lhassa et encore moins demain avec le Transrun qui me tient particulièrement à cœur, c’est cet état d’esprit que j’apprécie tout particulièrement dans notre ville et qui me semble encore d’actualité, et que nous devons finalement transmettre tant à nos enfants qu’aux visiteurs… Un état d’esprit qui a mené à la réalisation des grandes œuvres culturelles et sportives que peuvent représenter le Théâtre, la Salle de musique, le Conservatoire, le TPR, nos stades de foot et d’athlétisme, nos Musées des beaux-arts et d’horlogerie, ou encore, le Naturama et finalement le Robosphère pour n’en citer que quelques uns… Un état d’esprit ouvert qui a permis d’inaugurer en mai 1896 déjà une magnifique synagogue à La Chaux-de-Fonds (et bientôt, une magnifique mosquée)… Une histoire extraordinaire dont la reconnaissance par l’UNESCO en est la preuve !

Ainsi, pour que chacun puisse vivre dignement et avec bonheur dans cette chère Chaux-de-Fonds, ne bradons pas nos particularités… Personnellement, je suis fier de l’allocation de solidarité qui essaie de corriger les effets de seuil chez les plus pauvres et que je voudrais voir grandir dans notre ville, mais aussi à l’échelon cantonal ; je suis fier aussi du Petit-Bois-Château (comme le dit ma fille) où l’on peut observer gratuitement l’agilité des bouquetins, ce qui est probablement unique en Suisse. Finalement, parce que je ne vais pas vous dresser la liste complète des aspects positifs de notre chère ville, je suis fier de sa vie culturelle qui nous permet de voyager, de découvrir et rencontrer d’autres mondes assis dans d’agréables fauteuils… C’est d’ailleurs dans un de ces lieux caractéristiques de notre ville, l’abc, que je vous invite à fêter ma présidence… Vous aurez l’occasion de découvrir quelques petits mets préparés par l’équipe du restaurant et d’autres mets plus culturels avec quelques courts-métrages et une exposition liée au festival des Amplitudes qui cherche à créer des passerelles entre la musique contemporaine, le théâtre, les arts plastiques, les arts visuels… Des passerelles, des ponts que je vous propose d’emprunter afin de dépasser nos a priori, tels que j’ai pu en avoir avec la musique contemporaine avant de faire plus ample connaissance. Je vous invite donc à vous imprégner de toute la richesse de ce lieu multi-culturel !



 Système de santé

Mis en ligne le 18 mai 2009

Sur la RSR le nouveau patron de Santé Suisse ( qui est aussi président de l’EPER) Claude Ruey a déclaré qu’il rentrait du Québec.

Des collègues lui avaient dit que la Suisse avait le meilleur système de santé quand on regardait les files d’attente devant les urgences des hôpitaux québécois, résultat d’une médecine trop étatisée et socialiste.
Ce qu’il a oublié de dire c’est que le gouvernement québéquois est dirigé depuis de nombreuses années par le parti libéral !!

Nago Humbert



Textes

Interview de Nago Humbert

 « Abattre Fernand Cuche n’est pas un programme politique »

Mis en ligne le 17 mai 2009

RÉACTION - Un groupe de citoyens s’est constitué afin de dénoncer les graves attaques dont Fernand Cuche a fait l’objet durant la dernière campagne. Les explications de Nago Humbert.

Article paru dans Le Courrier du 13 mai 2009

Il est choqué, Nago Humbert. Choqué « par les inadmissibles dérives électorales » qui ont eu lieu en avril dernier, lors du renouvellement des autorités cantonales. Le président de Médecins du monde Suisse se montre particulièrement outré par la violence des attaques – passibles de plainte pénale – dont l’écologiste Fernand Cuche a été victime. Pour qu’un débat fructueux et un climat plus sain renaissent dans le canton, Nago Humbert s’est allié à un groupe de citoyens dont il est, pour l’occasion, le porte-parole. Ensemble, ils ont fait paraître une lettre ouverte à Fernand Cuche dans une presse romande « peu encline à la publier dans son intégralité ».

Vous avez publié lundi un courrier dans le quotidien local. Vous dites avoir eu grand peine à diffuser l’intégralité de cet écrit. Quelles en sont les raisons ?

Nago Humbert : On m’a assuré qu’il fallait passer à autre chose. Alors nous avons publié notre lettre dans son intégralité aux frais de notre groupe dans L’Express-Impartial. Comme un avis politique, au coeur des annonces. Il nous en a coûté plus de 2000 francs.

Qu’est-ce qui vous a motivé à payer cette somme pour qu’il y ait impérativement publication ?

Nous ne contestons pas les scores du second tour au Conseil d’Etat, évidemment. Cependant, nous avons toutes et tous été écoeurés par la campagne des adversaires de Fernand Cuche. Nous voulions donc qu’il soit dit clairement à quel point les moeurs politiques neuchâteloises se sont dégradées durant ces dernières semaines.

Que reprochez-vous aux « moeurs politiques neuchâteloises » ?

Notre groupe réprouve la banalisation des attaques personnelles autant que les incitations à la violence contre Fernand Cuche : entre le premier et le second tour, ce dernier a reçu presque toutes les nuits des menaces de mort. Un courrier anonyme lui est parvenu, lui indiquant que sa ferme serait brûlée, etc. Ces méthodes fascisantes n’ont rien de commun avec la culture politique de ce canton. Leur utilisation est gravissime. J’ajoute que les médias, en focalisant leur attention sur l’exécutif, soit sur des personnalités, n’ont pas aidé à relever la vacuité du programme de la droite. Cette dernière et l’UDC en tête ont ainsi dirigé leur campagne contre Fernand Cuche. On ne s’est pas gêné de le faire passer pour un tyran écolo. Et cela par le biais de méthodes indignes d’une démocratie.

Vous avez été fort choqué par la campagne des jeunes libéraux-radicaux. Pourquoi ?

Les vidéos des jeunes libéraux-radicaux, encore disponibles sur internet, sont d’une piètre qualité. Mais ce qui me fait peur, c’est que ces politiciens en herbe sont fiers du contenu de leur propagande. Et qu’en est-il ? Neuchâtel, le « Neuchistan », se mute en une sorte de dictature du futur dans laquelle Fernand Cuche, alias « Kuchiwitz », est présenté comme un stalinien vert. Et il faudrait rigoler ? Au contraire, je suis affligé par cette pauvreté sémantique et ce mépris de l’histoire : ce n’est pas rigolo que de voter avec un pistolet sur la tempe ! De singer ce que certains d’entre nous ont vécu ou vivent encore en une vidéo, cela ne se fait pas. Car il y a des choses qu’on ne fait pas. Vous appelez la droite d’antan à réagir. Avez-vous reçu des réponses ? Effectivement, notre courrier interpelle la droite d’autrefois : Thierry Béguin, Jean-François Aubert... Pourquoi est-elle restée silencieuse devant ce massacre ? Personne de cette droite ne nous a encore contactés. Par contre, nous avons reçu des lettres d’insultes d’une grande bêtise. Leurs auteurs racontent à nouveau des horreurs sur Fernand Cuche, devenu en un temps record le bouc émissaire de tous les maux du canton ! Avec l’appel citoyen que nous avons lancé, ce n’est pas tant de Fernand Cuche qu’il est question. Mais véritablement de notre culture démocratique et du respect d’autrui.

Vous avez entre vos mains un courriel qui a abouti, entre autres, dans les boîtes de professeurs d’un des lycées du canton. Vous qualifiez ce collage et son slogan d’odieux.

Oui. On y voit Fernand Cuche affublé d’une tête de grand tétras et d’une cible. Une phrase accompagne ce montage : « On n’a plus le temps pour les sommations, on tire à vue. » Je me demande ce qu’en pense le libéral-radical Philippe Gnaegi, directeur du lycée Jean-Piaget, fraîchement élu au Conseil d’Etat...

Selon vous, ce courriel peut-il être interprété comme une forme d’appel au meurtre ?

En somme, ce collage fabriqué et envoyé par un responsable de campagne du PLR donne l’autorisation de tuer. Et je pense que certaines personnes sont capables de passer à l’acte. En France, dans certaines manifestations du Front national, on a passé des Maghrébins dans la Seine : ce ne sont pas les gens du FN qui font cela. Mais d’autres, bercés par une idéologie et par tout ce qu’on laisse dire. Au Rwanda, la propagande laissait entendre que les Tutsis étaient des cafards : pas grave, dès lors, pour certaines personnes peu éduquées que d’écraser un cafard ! Bien entendu, c’est incomparable avec ce qui s’est passé pour M. Cuche. Et pourtant.

Aucun média n’a commenté la campagne internet. Que comprenez-vous par-là ?

J’ai été impliqué dans une affaire avec Taslima Nasreen. Cette médecin-gynécologue a dû fuir le Bengladesh, parce qu’une fatwa avait été posée sur : elle recevait des menaces de mort. Les journalistes qui l’accusaient de « se faire mousser » pour vendre des livres se seraient senti mal le jour où un extrémiste l’aurait abattue. Dans ce registre d’idée, la presse se serait peut-être mieux intéressée à la campagne nauséabonde menée contre Fernand Cuche, s’il y avait eu des conséquences spectaculaires et probablement fâcheuses.

Selon vous, l’éviction de M. Cuche rime également avec le rejet de la différence. Pouvez-vous préciser ?

En tant que ministre, Fernand Cuche a commis des erreurs politiques. Nous ne remettons pas en cause son éviction. Et nous sommes conscients que l’écologiste aurait peiné à regagner son siège, même sans cette campagne « anti-Cuche ». Nous sommes plus soucieux quant au fait que cette période électorale a démontré une sorte de détestation de l’altérité par la droite. On a senti que la cour du Château n’était pas faite pour toutes et tous. Qu’un type comme Fernand Cuche n’y avait pas sa place. Si c’est pour se faire lyncher parce que l’on n’est pas main stream, lisse, que l’on provient d’un milieu modeste, que l’on a une pensée différente susceptible d’amener au canton une grande richesse, à quoi bon prendre le risque de se lancer dans la course ? Pour voir son visage affublé de croix gammées sur les affiches électorales, comme cela a été le cas de M. Cuche ? Il y a de quoi hésiter ! Pourquoi ne pas avoir réagi plus tôt ? Fernand Cuche était coincé. Je ne m’en cache pas, il est un ami de longue date et m’a confié avoir peur qu’une démarche exposant sa situation soit contre-productive. Mon expérience m’a appris que l’on se sent toujours coupable quand on est agressé. Même si l’on n’a rien fait.

Fernand Cuche portera-t-il l’affaire devant la justice ?

Je ne le sais pas.

Regrettez-vous que les intellectuels neuchâtelois ne se soient pas manifestés ?

Oui, nous le déplorons. Où étaient les intellectuels, les professeurs d’université, les ligues des droits de l’homme, ...? Où étaient-ils pour dire « halte ! ». Depuis la publication de notre lettre, nous recevons des courriels de remerciement de la part de toutes sortes de gens estimant que « cela devait être dit ».

Dans cette spirale de violences qui a contribué à la défaite de Fernand Cuche, comment imaginez-vous le retour de la paix ?

Notre action citoyenne a lieu parce nous avons gardé notre faculté d’indignation. Sachez qu’au Canada, toutes les dernières affiches de l’UDC auraient été condamnées par la loi. Ce parti a pourri le débat dans notre canton. Mais quand, en plus, la droite démocratique et bourgeoise ne réagit pas, il y a lieu de s’inquiéter. Il serait salutaire que les états-majors de ces partis organisent une table ronde. Oublions les élections et parlons sincèrement de ce qui s’est passé, afin que le débat démocratique et respectueux renaisse de ses cendres. Quel est le projet politique des libéraux-radicaux ? En tous les cas, abattre un homme n’en est pas un.




0 | ... | 230 | 235 | 240 | 245 | 250 | 255 | 260 | 265 | 270 | ... | 410




POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

Site réalisé avec SPIP | Suivre la vie du site RSS 2.0