1° En remettant en cause les options stratégiques d’HNe, acceptées par le Grand Conseil et le peuple, ces décisions ne sont pas dignes d’un État de droit.
2° Outre la détérioration de la situation sanitaire pour une partie de la population, elles accentueront la fuite des praticiens et fragiliseront le positionnement d’HNe.
3° Au niveau financier, s’agissant d’un simple cautionnement avec intérêt rémunératoire, l’Etat ne pouvait être que bénéficiaire, discréditant par là-même ses futurs engagements (tribunaux à La Chaux-de-Fonds).
4° Au niveau économique, le nombre d’emplois et de sociétés qui gravitent autour du site hospitalier alimente le circuit économique global, notamment au niveau des Montagnes. La suppression de ces investissements et par là même leur effet multiplicateur risque de péjorer un peu plus encore la situation économique de la région.
Au nom du marché, le TINA [1] fait son travail. D’autonomisation en fusion, de démantèlement en précarisation, le processus de soumission est en marche. Comme le disait le sous-commandant Marcos, la troisième voie, celle qui s’aligne, risque de constituer « la rampe de lancement du néo fascisme ». Si son analyse s’est confirmée avec l’avancée de certaines factions sur le vieux continent, des hommes et des femmes à travers le monde et l’Europe se lèvent.
Au même titre que les foyers qui s’allument progressivement, les hommes et les femmes des régions industrielles des Montagnes se sont levés contre ce processus et les déséquilibres sociaux et régionaux engendrés. Descendant dans la rue et optant pour la résistance, l’engagement et le changement, ils ont pris leur destin en main et ouvert un peu plus encore la voie aux mondes possibles.
Cédric Dupraz



