Pour rappel, à la suite de l’acceptation par le peuple des options stratégiques d’hôpital neuchâtelois en novembre 2013, le Conseil d’État, le Conseil d’administration et la direction générale s’engageaient alors à procéder rapidement aux investissements prévus sur le site chaux-de-fonnier. Force est de constater aujourd’hui que non seulement ceux-ci ont peiné à débuter, mais qu’ils sont, aujourd’hui, de fait, remis en cause.
Cette situation est inacceptable pour différentes raisons :
Au niveau politique, il n’est pas admissible que les décisions du Grand Conseil et du peuple neuchâtelois ne soient pas respectés. Cette situation discrédite nos institutions et n’est pas digne d’un État de droit.
Au niveau hospitalier, cette décision remet en cause le climat qui avait prévalu à la suite de l’acceptation, par le peuple, des options stratégiques HNe. Ces options ne sont pas tombées du ciel, mais des différentes instances spécialisées qui les ont présenté. Or, la décision du gouvernement renforcera encore le départ de certains professionnels enclins à travailler dans un climat positif. Elle accentuera les difficultés de recrutement et c’est l’ensemble du personnel qui sera fragilisé et déstabilisé pour la plus grande inquiétude de la population.
Au niveau économique, le Parti Ouvrier et Populaire tient à rappeler que la structure hospitalière chaux-de-fonnière contribue à la stabilité de la région. Elle favorise l’implantation des cabinets privés en mal de remplacer les médecins partant en retraite. D’autre part, les emplois, notamment qualifiés, les sociétés artisanales ou industrielles qui gravitent autour de la structure contribuent à asseoir et à stabiliser le tissu économique des Montagnes neuchâteloises.
En conclusion, les investissements attendus sur le site chaux-de-fonnier doivent donc être réalisé au plus vite. D’ailleurs, ceux-ci s’appuient non sur un investissement direct de la part de l’État, mais sur un cautionnement rémunéré à hauteur de 0.5%. Quand bien même la situation financière d’HNe est difficile, rappelons que l’institution hospitalière a vu, ces dernières années, son budget de fonctionnement imputé de plusieurs millions par an. [1]
Enfin le POP condamne sans réserve l’actuelle conception de la santé qui met en concurrence les hôpitaux selon les vœux de Heinz Brand, conseiller national UDC et président de Santé suisse, organe des caisses maladies, un hôpital qui ne peut pas couvrir ses frais et doit avoir recours à l’aide publique doit être fermé !!
En conclusion, le POP exige du Conseil d’État qu’il revienne sur sa décision dans le respect des décisions parlementaires et populaires et qu’il réalise ses engagements.
La Chaux-de-Fonds, le 21 janvier 2015