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 POP Info N°10 - Hôpital de La Chaux-de-Fonds : Exigeons le respect des engagements

Mis en ligne le 10 mars 2015

Aujourd’hui, le Conseil d’Etat, par sa volonté de suspendre les investissements prévus pour l’hôpital de La Chaux de Fonds brise de façon inacceptable le consensus qui prévalait depuis la votation de novembre 2013 (acceptée à 63.2%). La direction d’HNe - de longue date opposée au plan voté ! - enfonce le clou et se met dans l’illégalité en demandant de fermer les soins intensifs et les blocs opératoires la nuit et le week-end. Le POP condamne fermement ces attaques contre les droits démocratiques au nom d’un soi-disant réalisme ou de caisses vides, comprenez, vidées à dessein !

Pourquoi remettre en cause l’équilibre entre nos deux hôpitaux de soins aigus, alors même qu’un éventuel site unique ne peut se faire avant 15-20 ans, comme on l’observe dans les cantons alentours (d’ailleurs, personne ne sait s’il est véritablement avantageux, comme on l’a vu avec la concentration de la maternité qui n’a apporté aucune économie). Et si, aucun des deux sites actuels ne peut absorber la totalité des soins (ils sont tous deux régulièrement saturés ; les taux d’occupation des lits sont proches de 100% et les urgences sont souvent débordées), pourquoi favoriser un site au détriment de l’autre ? La réponse est malheureusement à chercher dans les intrigues de couloirs et les impératifs financiers trop contraignants, imposés par une politique de droite…

Ainsi, rien ne légitime une remise en cause des investissements (50 millions !) promis depuis plus de 10 ans et nécessaires au bon fonctionnement de notre hôpital. Ceux-ci ne peuvent être différés à demain (ou jamais !), comme nous le ferons entendre au Grand conseil ! En 2005, lorsque la ville a cédé son hôpital à HNe, le Conseil d’État lui-même relevait « la nécessité de la modernisation de l’hôpital de La Chaux-de-Fonds ». Il s’engageait à soutenir le Projet Global de rénovation et à veiller à « l’égalité entre les régions et à la conservation de l’importance relative des sites » comme cela est écrit dans la loi. Une convention avait même été signée et un crédit d’étude alloué… Nous n’oublions pas non plus qu’une maternité avait été promise… et que le hasard des dates veut qu’elle aurait pu - dû ? - ouvrir ses portes aujourd’hui. On ne peut donc plus se contenter des belles promesses et chimères servies trop régulièrement aux habitants des Montagnes ! Nous attendons des engagements fermes et des actes concrets de la part du Conseil d’État.

Finalement, les annonces malheureuses de ces derniers jours, telle la nécessité de regrouper les soins intensifs ne modifient en rien la problématique globale. Elles ne doivent absolument pas servir de cheval de Troie pour dénoncer le plan voté par la population ! Concernant les blocs opératoires, il en va de même. Rien ne justifie une quelconque fermeture la nuit et le week-end ! On prétexte une trop faible utilisation, mais n’oublions pas que celle-ci découle de choix (maternité à Neuchâtel, refus d’équilibrer certaines missions) et peut être modifiée ! Une étude du Dr. Arni de 2009, relevait d’ailleurs que tant qu’il y aurait deux hôpitaux, cela n’apporterait aucune plus-value financière ou sécuritaire de supprimer les blocs opératoires sur La Chaux-de-Fonds. Aujourd’hui, il est donc temps de reconnaître que dans les 15 ans à venir, on ne peut se passer d’un site comme de l’autre !

Le POP se battra pour que notre canton ait deux hôpitaux de soins aigus comme la population de ce canton l’a voulu ! Le Conseil d’État, mais aussi la direction de l’hôpital et les médecins qui refusent de jouer le jeu et de monter dans le Haut (comme on l’a trop entendu) doivent s’y résoudre ou alors…qu’ils démissionnent comme en Valais !

Théo Bregnard



 POP Info N°10 - L’aide sociale : thème de la campagne fédérale

Mis en ligne le 10 mars 2015

L’aide sociale semble être déjà le grand thème de campagne lancé par la droite pour les élections fédérales 2015. Depuis quelques mois, les grands moyens de communication médiatiques, privés et publics, ne lésinent pas sur ce sujet ô combien porteur et propice aux analyses, diagnostics, dénonciations, remises en question et, surtout, élucubrations de toutes sortes. Et qui d’exiger plus de contrôles, de recommander moins de dépenses, de réintroduire une forme de Service du travail obligatoire (STO de sinistre mémoire) à titre de contre-prestations etc. Les cris d’orfraie d’une droite décomplexée hurlant « halte à la dépense » et « au boulot les profiteurs » seraient presque risibles si nous vivions dans une autre période historique.

En définitive, cette instrumentalisation de la question sociale dans les termes énoncés plus haut relève de deux stratégies politiques qui visent toutes deux le même objectif, soit le maintien de l’ordre social existant. Il s’agit tout d’abord de dissimuler, aux yeux de la grande majorité de la population, la structure de classes de la société dans laquelle elle vit en stigmatisant les seuls pauvres et, dans le même temps, de diviser les classes populaires, qui ne sont par ailleurs jamais nommées comme telles, en montant telle fraction de classe contre les autres. En résumé, la lutte de classe continue à se mener d’en haut !

La progression de l’aide sociale dans tout le pays ne révèle pourtant qu’une seule chose : elle est l’indicateur de l’aggravation des conditions d’existence des classes populaires dans nos sociétés capitalistes en crise. Le rejet grandissant des travailleurs hors de la production souligne dramatiquement à quel point ce système est en bout de course et n’est plus capable, s’il l’a jamais été, d’assurer les bases mêmes de la reproduction sociale, voire de la vie biologique tout court. Dans la campagne qui s’amorce, c’est ce contre-discours-là que la gauche doit tenir, en défendant coûte que coûte à la fois ce qui reste de l’État dit social et en luttant pour le dépassement définitif, dans une forme émancipée, de cette société mortifère du capital.

Julien Binggely



 POP Info N°10 - Le Locle - Inquiets face à l’évolution sociale de la Ville

Mis en ligne le 10 mars 2015

La ville du Locle et ses habitants sont très fiers de leur richesse industrielle et du savoir-faire de très nombreux ouvriers, employés et cadres. Néanmoins, les habitants de notre cité et la section du POP sont très inquiets face à l’évolution sociale de notre ville.

Lors de l’acceptation de la loi sur la libre circulation des personnes, le POP avec d’autres forces politiques et syndicales avaient insisté sur les mesures d’accompagnement à prendre impérativement, notamment en renforçant les contrôles afin de lutter contre la sous-enchère salariale.

Aujourd’hui, force est de constater que les limites de l’acceptable ont été largement dépassées. La ville compte 8% de chômeurs alors même que le nombre d’emplois n’a jamais été aussi élevé. La concurrence entre salariés rejette dans la précarité une partie toujours plus importante de nos concitoyens.

De plus, depuis mi-janvier, certains employeurs de la place évoquent des baisses salariales totalement inacceptables. En effet, la fin du taux plancher du franc suisse par rapport à l’euro ne peut pas être le prétexte au démantèlement social.

A ce titre, la société Weckerle Cosmetics qui propose un salaire horaire de Fr. 16.60 doit être dénoncée avec vigueur y compris par les instances dirigeantes de l’industrie neuchâteloise telle que la CNCI. Avec un tel salaire qui ne permet pas de vivre dignement, comment s’étonner que les charges d’action sociale explosent dans le canton ?

Face à cette crise, une seule réponse : l’exigence du maintien des acquis sociaux et l’unité du monde salarié.

Section POP du Locle



 POP Info N°10 - Couardise au Château

Mis en ligne le 9 mars 2015

Depuis qu’il tient la barre, ce Conseil d’Etat prétendument « socialiste » s’acharne sur les plus faibles, les plus socialement démunis. Il s’est d’abord attaqué aux jeunes bénéficiaires de l’aide sociale, puis il a proposé de diminuer l’argent de poche des résidents dans les homes. A présent, il s’en prend aux personnes qui, pour l’aide au ménage, font appel à NOMAD (Neuchâtel Organise le Maintien A Domicile).

Jusqu’à présent, les subventions de l’État permettaient d’offrir un tarif progressif qui allait de 10 francs à 35 francs de l’heure, selon le revenu et la fortune. Or, à partir du 1er avril 2015 (ce n’est pas un poisson !), les restrictions budgétaires actuelles du canton et le développement de NOMAD ont conduit le Conseil d’État à réduire cette aide. Dorénavant, tous les « clients » (sic) de NOMAD paieront un tarif unique fixé à 35 fr. de l’heure ! Et si cette augmentation pose problème, ils peuvent s’adresser à Pro Senectute pour rechercher des solutions. En politique, cela s’appelle « botter caritativement en touche ».

Pour un couple de personnes âgées ayant un revenu de 50’000 francs, la note passe de 19 à 35 francs l’heure, soit presque le double. Grâce à Kurth & Co, NOMAD est donc devenu « Neuchâtel Organise le Merkel A Domicile ».

Cette décision est non seulement injuste socialement, mais complètement irrationnelle. En effet, NOMAD a été développé pour que les vieilles personnes restent le plus longtemps possible à la maison afin d’ éviter de longs séjours dans les homes qui coûtent beaucoup plus cher et sont psychologiquement plus durs à supporter. Ce n’est donc pas en les pénalisant financièrement qu’on obtiendra un tel résultat.

Si il était moins poltron envers les puissants, ce gouvernement proposerait au moins que les 2,5% des contribuables qui possèdent la moitié de la fortune imposable du canton participent un peu à l’effort collectif. De 2008 à 2012, cette petite minorité a vu sa richesse imposable augmenter de 10%, soit de 650 millions, avec une inflation faible de 2%. Et c’est certainement encore davantage en 2013 et 2014, puisque la Bourse suisse (SMI) a passé de 6800 points en janvier 2013 à 8600 en février 2015, soit une hausse de 26% !

Dans ce canton « pauvre », il y aurait beaucoup d’argent pour les investissement hospitaliers, le social, la culture, la formation, etc, mais il ne se trouve pas là où il devrait être ! Et comme partout ailleurs dans le monde, ce sont ceux qui en ont le moins besoin qui voient leur fortune augmenter sans cesse, grâce notamment au chantage fiscal, à la fraude et à la spéculation.

Henri von Kaenel



 POP Info N°10 - La gauche s’affirme

Mis en ligne le 9 mars 2015

L’Assemblée Générale du POP du 17 janvier dernier a décidé de prendre ses distances du PS et de ne plus s’apparenter avec lui aux prochaines élections cantonales. Pourquoi ?

L’union de la gauche en vue des dernières cantonales avait suscité bien des espoirs. On sait ce qui en est advenu. Certes, au quotidien législatif, les groupes PS et PVS sont le plus souvent sur la même longueur d’onde, des motions et des postulats communs ont pu être élaborés, mais lors de l’acte politique majeur, le vote du budget, qui détermine les fondamentaux de l’année à venir, la distance qui sépare le PS de la gauche réelle a éclaté au grand jour tant en 2013 qu’en 2014.

A chaque fois, le gouvernement à majorité socialiste a fait passer un budget d’austérité au détriment des plus démunis, sans oser toucher, même temporairement, ni aux privilégiés ni aux entreprises. A chaque fois, le groupe socialiste s’est gargarisé de discours critiques musclés pour, in fine, soutenir son gouvernement. Lors du budget 2015, il ne s’est même plus trouvé le moindre député socialiste pour le refuser, les plus téméraires se contentant de s’abstenir.

Dès lors, le POP s’est trouvé, à mi-législature, à la croisée des chemins. Pouvait-il décemment continuer à soutenir un PS happé par la droite, ressemblant de plus en plus à un PDC à la sauce neuchâteloise, ou devait-il tracer une ligne claire entre cette politique et les valeurs de la gauche ? L’assemblée générale a unanimement répondu.

Cette décision des militants est à saluer. Il ne faut pas se leurrer cependant, ce choix aura des conséquences. Dans un premier temps, en effet, il fera le jeu de la droite, qui risque fort d’en profiter aux prochaines cantonales, d’accentuer sa majorité
au Grand Conseil et de récupérer un siège au Conseil d’État. Tant le PS que le POP y laisseront des plumes. Dans le pire des cas, c’est même l’alliance avec les Verts qui pourrait être remise en question – et, avec elle, le groupe PVS au Grand Conseil, ce qui affaiblirait l’influence popiste dans les commissions du législatif, là-même où nous pouvons le mieux infléchir les décisions.

A moyen terme, cependant, la décision de l’assemblée ne peut être que profitable. Le PS doit enfin comprendre qu’il ne peut se réclamer de la gauche tout en menant une politique de centre-droite. Or, tant qu’il peut considérer le groupe PVS comme son arrière-cour assurée, il n’a aucune raison de changer de ligne. L’annonce du non-apparentement pour les prochaines cantonales a le mérite de clarifier les positions et de renvoyer chacun à sa propre responsabilité. Celle du POP sera de continuer plus que jamais d’être une force de proposition alternative. Il continuera à collaborer avec le PS sur des objets spécifiques lorsque ceux-ci répondent aux valeurs de gauche, mais il ne lui servira plus d’appoint pour masquer ses dérives socio-libérales.

Daniel Ziegler




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POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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