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Communiqués

 Position du Parti Ouvrier et Populaire section Littoral sur la participation au 1er Mai

Mis en ligne le 22 avril 2011

Le 1er Mai est la Fête emblématique du Travail ! C’est-à-dire le rassemblement de la masse des travailleurs et travailleuses dans un cadre fédérateur et internationaliste. Elle représente la manifestation consciente des classes salariées et l’affirmation de leur antagonisme vis-à-vis de la classe du Capital.

Depuis 1886, la Fête du Travail célèbre l’important conquis social représenté par l’obtention, pour 200’000 travailleurs syndiqués états-uniens, de la journée de 8 heures, conquête magistrale du mouvement ouvrier organisé et inspirateur des luttes sociales des années suivantes.

A Neuchâtel-ville, aujourd’hui, le folklore et la ritualisation ont pris le dessus sur toute aspiration réelle à changer le monde dans une voie émancipatrice et socialiste ! La Fête proprement dite n’est plus autre chose qu’une pantalonnade permettant leur auto-célébration par des organisations qui, derrière une façade revendicatrice, accompagnent effectivement les transformations exigées par le « capitalisme réellement existant ».

Pour ces organisations, il n’est plus question de subvertir, ni même de déranger l’ordre établi, la Fête ne représentant plus qu’une occasion parmi d’autres de se retrouver entre initiés, de manger, de boire et de danser, qui plus est hors de la vue du grand public. Retranché derrière le Lycée Jean-Piaget, école supérieure Numa-Droz, le rassemblement ne fait pas même frémir les canards barbotant quelques mètre plus loin !

C’est pourquoi le 1er Mai 2011, le Parti Ouvrier et Populaire section Littoral, se dirigera résolument à Fleurier où les expressions de la lutte de classe et le sentiment internationaliste se manifestent, depuis plusieurs années maintenant, avec vigueur.

Nous appelons tous les camarades, qui attendent de nos luttes qu’elles apportent des victoires significatives, à l’heure des immenses régressions sociales menées par les droites et extrême-droites patronales avec le concours appuyé d’une certaine « gauche », à se joindre à nous et à fêter les travailleurs et les travailleuses dans leur dignité et leurs aspirations à l’égalité sociale !

POP littoral neuchâtelois
Case postale 2207
2001 Neuchâtel



 Libye, communiqué du Parti Suisse du Travail

Mis en ligne le 28 mars 2011

Le Comité central du Parti Suisse du Travail, réuni à Berne le 26 mars 2011, exprime les considérations suivantes à propos de la guerre en Libye :

- Il condamne la résolution de l’ONU qui autorise la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne sur la Libye, donc de bombardements.
- Il exprime le refus de toute intervention militaire étrangère pour résoudre des problèmes internes des pays.
- Il considère que les problèmes politiques doivent être résolus par des négociations entre les parties en lutte avec l’aide diplomatique et la mise à disposition des bons offices de la part de l’ONU et non par des interventions militaires qui appuient des buts impérialistes des grandes puissances telles que les Etats-Unis, la France et la Grand Bretagne.
- Il rappelle que personne ne peut ignorer que cette guerre est une guerre pour s’assurer le contrôle du pétrole libyen et que la démocratie n’a pas grand chose à voir dans ce conflit. La preuve est que les forces alliées contre la Libye n’ont rien à dire et à reprocher à l’intervention armée de l’Arabie Saoudite qui n’a pas hésité à envoyer ses chars blindés au Bahreïn contre les opposants à l’émir, dictateur au pouvoir depuis des décennies, qui réclamaient la démocratie comme dans de nombreux pays arabes. Dans ce pays il y a aussi beaucoup de pétrole mais il y a aussi la base de la Ve flotte des Etats-Unis …
- Il désapprouve fermement la décision du gouvernement suisse de laisser le libre passage à des convois britanniques avec des armes et pièces de rechange ainsi que d’ouvrir l’espace aérien suisse aux avions militaires qui vont bombarder la Libye. Notre neutralité est mise sérieusement en cause par ces décisions, ainsi que notre crédibilité et la possibilité de jouer un rôle pacificateur dans ces situations difficiles.
- Il réaffirme le droit à la souveraineté et à l’autodétermination de chaque peuple ainsi qu’à la recherche d’une société libre et démocratique.

Parti Suisse du Travail - POP



 Votations du 3 avril, position du POP neuchâtelois

Mis en ligne le 17 mars 2011

La nouvelle loi sur la fiscalité des entreprises prévoit une baisse du taux fiscal de 10 à 5%. Les sociétés mères (holdings), qui permettent aux multinationales de contrôler une multitude d’entreprises, bénéficient également d’une baisse d’impôts de 0.5‰ à 0.005‰, c’est-à-dire que si aujourd’hui elles paient 1000 francs, demain, avec la nouvelle loi, elles en payeront 10 !

Le Parti Ouvrier et Populaire (POP) a voté contre cette réforme. Il défendait une position plus différenciée et plus pragmatique : un taux d’imposition de 7% et non pas de 5% sur le bénéfice, ce qui permettait au canton de demeurer attractif tout en effaçant à terme le déficit structurel de l’Etat et sans pour autant relancer la sous-enchère fiscale intercantonale ; oui à la baisse d’imposition des dividendes ; non à la baisse d’imposition des holdings. Cette proposition n‘a malheureusement pas eu l’assentiment du PS. Entretemps, un référendum lancé contre cette loi a abouti, et la population neuchâteloise en décidera le 3 avril.

En 2001, le taux d’imposition des entreprises avait déjà été réduit de 18 à 10%, et pendant des années, plusieurs dizaines d’entreprises n’ont pas payé d’impôts dans le canton, malgré leurs bénéfices. De plus, certaines entreprises s’emploient à faire apparaître les bénéfices qu’elles réalisent ailleurs dans les comptes de leurs filiales neuchâteloises, ce qui contribue à une pratique certes légale mais proche du blanchiment d’argent. La nouvelle loi ne résoudra pas ces iniquités et le Conseil d’Etat veut continuer à conclure des accords secrets avec certaines entreprises pour les exonérer de leurs responsabilités fiscales.

De plus, la Banque nationale suisse (BNS) vient d’annoncer une perte de presque 20 milliards, due en particulier à l’achat de monnaie étrangère pour stabiliser le franc suisse, ce qui met en péril la distribution des bénéfices de la BNS à la Confédération et aux cantons. Cette perspective doit inquiéter les Neuchâtelois : en effet, la manne représente en moyenne 2% des budgets cantonaux, ce qui compromet un versement
de 38 millions pour Neuchâtel.

La classe gouvernante neuchâteloise continue sa politique de baisse des impôts pour les sociétés les plus riches. Le POP veut au contraire promouvoir une société plus juste et réduire le fossé entre riches et pauvres. Selon ses principes de base, une loi qui réduit le taux fiscal sur le bénéfice que réalisent les entreprises n’est pas acceptable. Le POP estime que l’économie doit servir la société humaine et non l’inverse. Aujourd’hui tout est régi pour favoriser l’économie, dont le pouvoir est supérieur à celui des Etats. Pour les néolibéraux le démantèlement social n’a pas été
suffisant ; aujourd’hui ils veulent davantage, ils démantèlent l’Etat !

L’argument des gouvernants pour justifier cette politique est de créer des emplois et donc de permettre aux salariés de vivre. Les faits démontrent que le travail des salariés permet surtout aux membres des conseils d’administration et aux affairistes d’accroître leur profit et leur pouvoir sur toute la planète.

Pour le POP, la seule mesure entièrement satisfaisante serait la suppression de la concurrence fiscale intercantonale. Pour réaliser cet objectif, il faudrait modifier, par voie d’initiative, l’article 129, al. 2, de la Constitution fédérale. En conclusion, votez NON à la réforme fiscale des entreprises.

Mais il y a plus : le Conseil d’Etat et la majorité du Grand conseil ont décidé de subordonner le deuxième objet du vote, la structure d’accueil des enfants, à l’approbation de la fiscalité des entreprises. En clair, si la loi sur la fiscalité des entreprises est refusée, la loi sur l’accueil des enfants devient caduque. Plusieurs citoyens et citoyennes, dont d’éminents juristes, estiment qu’il n’y a pas d’unité de matière entre les deux projets. Ce sera la justice qui tranchera, puisqu’un recours a été déposé.

Le POP considère, quant à lui, que l’accueil des enfants est un sujet très sensible pour les familles neuchâteloises et appelle les citoyens à exercer leur droit démocratique sans se laisser piéger par ce lien factice. Votez 2 x OUI, oui à l’initiative et oui au contre-projet, avec priorité à l’initiative.

Entre-temps le Conseil d’Etat continue ses grandes manœuvres. A moins d’un mois de la votation, il met en consultation une révision de la fiscalité des personnes physiques. Pour le gouvernement, il s’agit d’un véritable projet de société ! Les mesures entraîneraient une diminution des recettes fiscales de 104,3 millions de francs pour l’Etat et de 52,5 millions pour les communes.

En résumé, le Conseil d’Etat dit aux citoyennes et citoyens : si vous acceptez la baisse fiscale des entreprises, nous poursuivrons la mise en place de la baisse de votre fiscalité. Cette forme de chantage est inadmissible !

Secrétariat Cantonal
La Chaux-de-Fonds, 17 mars 2011



Communiqué de presse du POP neuchâtelois

 Et si la fermeture d’Energizer était liée à la nouvelle loi sur la fiscalité ?

Mis en ligne le 11 février 2011

La fin de l’entreprise américaine de piles Energizer à La Chaux-de-Fonds suscite une grande émotion à travers la population. Les propos tenus par les dirigeants politiques et par la presse peuvent se résumer en quelques termes. C’est inévitable, ça fait mal, on apporte notre soutien aux travailleurs, on les aidera à rebondir !

Si on approfondit ces propos, on ne peut qu’être d’accord avec la constatation que les dirigeants politiques ne peuvent pas empêcher de telles décisions. Les autorités publiques conduisent de moins en moins l’évolution des sociétés. Ces sociétés suivent ce que dictent les marchés et surtout ceux qui les dirigent. En conséquence, il ne leur reste plus qu’à apporter leur compassion à l’égard des victimes et les aider à rebondir. Ce terme odieux, bien que répandu, assimile les travailleurs à des balles de ping-pong. Ils sont déplaçables, ils vont où on les jette, ils sont manœuvrables.

Cette situation n’est pas due au hasard. Les lois du marché « justifient » la prise de mesures inhumaines au sein d’entreprises qui font malgré tout des bénéfices conséquents. Des entreprises qui continuent d’anticiper leur avenir pour augmenter encore leurs profits. Le cas de cette compagnie est emblématique : la filiale suisse d’Energizer Holdings Inc. a été conçue non seulement pour produire, mais surtout pour faire de l’argent. Certaines autres usines européennes du groupe produisent et la succursale suisse, semble-t-il, réalise le négoce et déclare les profits ! Dès lors, on ose imaginer que si les autres usines européennes envoient leur production à la succursale neuchâteloise pour des raisons fiscales, l’arrivée de la nouvelle loi a accéléré la prise de décision de fermeture !

Les profits de la holding ont été de 400 millions en 2010, en augmentation de 100 millions par rapport à 2009. Le rendement sur action ordinaire a été de 20,87% ! Cette conduite économique libérale provient de structures qui donnent tout pouvoir à la finance qui organise la société en fonction de ses intérêts immédiats au mépris de ceux du peuple. Le POP condamne vivement cette politique et rappelle que l’être humain devrait être au centre de toutes les décisions.

Secrétariat cantonal
La Chaux-de-Fonds, le 11 février 2011



Interventions

Séance du Conseil général du 13 décembre 2010

 Ville de La Chaux-de-Fonds - Intervention de Pascale Gazareth, rapporteuse du POP, sur le budget 2011

Mis en ligne le 18 décembre 2010

Mesdames et messieurs, Monsieur le président,

Le POP acceptera le budget 2011 en se réjouissant du résultat qu’il propose, tout proche de l’équilibre. Au sortir de la rapide et profonde crise que nous venons de traverser, ce budget apparaît comme celui de la respiration après deux années de brasse coulée.

Nous nous réjouissons en particulier que les mesures prises l’année dernière sur la progression des salaires des employés communaux se voient dès cette année annulées grâce au mécanisme automatique mis en place lors du vote du budget 2010. Les craintes que nous avions de voir ces mesures pérennisées sont donc définitivement écartées. Nous ne dirons cependant pas que ce budget a pu se construire sans mesures sur les conditions de travail du personnel communal. En effet, si aucune mesure financière n’a été prise cette année, la politique de compression des effectifs voulue dans tous les services est elle, maintenue. Il en résulte presque partout une grande pression sur le personnel, tant physique que psychique, dont les effets à long terme nous inquiètent. Même les marathoniens les mieux entraînés doivent parfois pouvoir se reposer et reprendre des forces.

Nous nous réjouissons aussi de l’effort important consenti pour améliorer l’accueil extrascolaire des enfants. Dans une société où le seul salaire du chef de famille ne suffit souvent plus à boucler les fins de mois, où les aspirations d’indépendance des femmes et les divorces fréquents dopent l’activité rémunérée féminine, où lieu de vie et lieu de travail sont de plus en plus souvent disjoints, et où l’économie cherche à tirer davantage profit de la réserve de main-d’œuvre que représentent les femmes au foyer ou à temps partiel, des intérêts divergents se rejoignent pour alléger la tâche des parents et les rendre plus disponibles pour le marché du travail. En ce qu’elles facilitent la vie de nombreuses familles et un meilleur libre-choix des mères en particulier, nous soutenons ces mesures. Mais nous rappelons les limites que nous posons à ce développement de l’accueil extrafamilial des enfants : son coût pour les familles modestes, son étendue qui ne doit pas encourager un élargissement des horaires de travail des parents, et la qualité de vie des enfants.

A côté de ces aspects positifs, nous restons inquiets des conséquences de la dernière crise sur l’insertion professionnelle des personnes répondant mal aux exigences actuelles du marché du travail. La crise n’est pas terminée pour tout le monde en ville, et comme chaque crise, elle a jeté une partie de la population dans le fossé. Et la révision de la loi sur le chômage acceptée cet automne par la majorité du peuple suisse reportera sur la commune une partie de la facture sociale de la marche de l’économie privée. Nous resterons attentifs à ce que la commune continue à intervenir, comme employeur même temporaire, en faveur des hommes et des femmes que le marché rejette.

Enfin, comme les années précédentes, nous relevons la fragilité de notre situation financière. L’équilibre auquel nous touchons tient à de nombreux facteurs, mais la péréquation intercommunale, les taux d’intérêts exceptionnellement bas qui allègent le coût de la dette et surtout les prévisions de la taxation des personnes morales y jouent un rôle déterminant. Nous évoluons dans un système dont les bases sont vacillantes et qui tient grâce aux multiples rustines et béquilles posées sur ses zones de fractures. La solidarité intercommunale est réelle, mais souvent décriée, et mise à mal par le déséquilibre profond du financement des infrastructures dans le canton. Les taux bas répondent à une pléthore d’argent chez les uns et à son manque manifeste chez les autres, dont la consommation est stimulée par l’emprunt facile mais avec la menace d’une remontée des taux. C’est vrai au niveau des individus comme au niveau d’une commune comme la nôtre. Les entreprises sises sur sol communal sont une richesse et une source vitale d’emploi, mais leur implantation n’est pas gratuite, de même que leur maintien, elles ne garantissent plus l’arrivée de nouveaux habitants, ni le co-financement des infrastructures ou de la vie associative locale. Et surtout, les rentrées fiscales de notre commune sont le jouet de leurs montages financiers encore plus que de la conjoncture économique.

Quant à la vente de certains actifs, évoquée en commission financière, nous ne pouvons la concevoir que dans la perspective d’une modernisation de notre patrimoine, autrement dit, d’une adaptation aux besoins de notre époque ou dans le cadre de la politique du logement acceptée récemment par notre conseil. En aucun cas, elle ne doit être pensée comme une mesure financière.

Face au vieillissement des équipements sportifs et culturels ou face à la nécessité d’aménager les conditions d’une vie moderne flexible, changeante et mobile, la ville est aujourd’hui beaucoup trop seule et ses ressources insuffisantes. Face à la stigmatisation du secteur public, trop souvent présenté comme inefficient, gaspilleur et responsable de tous les maux financiers de la population, le soutien de la population nous manque souvent pour changer véritablement la donne actuelle, qui favorise systématiquement ceux qui amassent les millions comme des trophées dans une spirale compulsive qui ne profite plus à personne. Rétablir un réel équilibre financier ne peut pas s’envisager à nos yeux sans de profondes réformes structurelles dans l’équilibre entre population, collectivités publiques et acteurs économiques privés.

2011 sera donc une respiration, pour continuer à avancer, mais sans véritable nouveau souffle. Pourtant, nous aurions bien besoin qu’un nouveau souffle emplisse nos poumons et régénère l’air de plus en plus vicié que nous respirons dans ce monde capitaliste à la démocratie corrompue par la démagogie et la peur.

Pascale Gazareth, rapporteuse du POP




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POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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