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Neuchâtel

 POP Info N°15 - Elections communales 2016 et avenir

Mis en ligne le 5 décembre 2016

Suite au refus de la fusion entre Neuchâtel, Peseux, Corcelles-Cormondrèche et Valangin en juin 2016, les citoyen-ne-s de ces communes seront appelés à élire leurs autorités le 27 novembre prochain pour la législature 2017-2020.

De prime abord, les élections communales ne semblent être qu’une formalité sans grande importance stratégique et politique. A la mesure des immenses défis que nous contraints à affronter notre période historique, la réalité est autre.

A la brutalité de la crise sociale et écologique, la montée en puissance des mouvements d’extrême-droite, la guerre généralisée à la périphérie qui menace de se transformer en conflit général, tous ces éléments, qui sont à la fois les symptômes de la crise systémique du capital et les réponses que ce mode de production apporte à sa propre impossibilité historique de se reproduire et de se perpétuer, l’organisation politique communale peut représenter un échelon de réflexion et de décision essentiel pour ouvrir d’autres voies.

Non seulement, la commune est la forme d’organisation politique la plus proche des citoyen-ne-s d’un territoire donné, mais elle constitue également un rempart ou une ligne de défense contre la détérioration des conditions générales d’existence de la population. Seule, elle peut prendre à son échelle des décisions qui permettent de maintenir un tissu de prestations sociales par exemple pour ses habitants. Mais ceci pour autant que les militants politiques qui occupent les sièges du Conseil communal et du Conseil général soient conscients de leurs responsabilités d’élus du peuple et prennent clairement position dans les débats fondamentaux en ayant d’autres idées en tête que celles d’uniquement conserver leurs strapontins.

Le discours dominant, instillé aussi bien par les soi-disant experts en science politique que par les médias à la solde des pouvoirs en place, instille sans cesse l’idée depuis 25 ans que la confrontation gauche/droite ne représente plus un paradigme pertinent pour appréhender la gestion ou l’administration d’une cité ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs.

Que cette manœuvre rhétorique est trompeuse et manipulatrice. Au contraire ! Pour nous popistes, qui dit positionnement de gauche, dit théorie et orientation politique, dit idées sur la direction que doit prendre la société. Mais pour être efficaces, avoir un pouvoir social, ces idées et théories doivent aussi correspondre à des pratiques politiques en cohérence avec elles et qui ne se forgent que dans et par les luttes concrètes, à la fois sociales et parlementaires. Avoir une boussole politique de gauche, c’est immédiatement savoir si la direction impliquée par telle ou telle décision et ceci à quelque échelon que ce soit est bonne ou non dans une perspective émancipatrice pour les classes sociales dominées. Et cette boussole là est plus fiable que n’importe quelle vision d’expert proclamé ou autoproclamé et ne peut-être que le produit d’un savoir et de débats collectifs.

A l’heure où des menaces dramatiques planent sur les peuples d’Europe, Suisse comprise et du monde, voter POP représente non seulement un choix de résistance aux politiques capitalistes, mais également une opportunité de commencer à prendre d’autres chemins, sans aucun doute chaotiques et incertains, mais certainement plus désirables que ceux sur lesquels nous emmène le capital engagé dans sa crise terminale.

Julien Binggely



L’hémicyle

 POP Info N°15 - Faut-il raser le château ?

Mis en ligne le 5 décembre 2016

Faut-il raser le château pour ramener le gouvernement neuchâtelois dans la cité ? Ce n’est pas là une simple boutade mais l’expression de plus en plus partagée d’un ras-le-bol général par rapport aux tendances autocratiques de l’exécutif cantonal. Qu’il s’agisse des communes, des syndicats de la fonction publique, des institutions parapubliques ou des milieux culturels, tous font le même constat : le Conseil d’État neuchâtelois ne négocie pas, il informe ; il n’écoute pas, il cherche à imposer [1].

Le projet de péréquation financière intercommunale des charges, soumis à consultation ces dernières semaines, illustre une fois de plus cette dérive. Il s’agit là d’un des outils essentiels de la cohérence cantonale, qui, sans impacter les finances de l’État, permet de répartir le poids des charges entre collectivités publiques de façon idéalement équitable. Or une partie importante du rapport n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les communes, pourtant seules financièrement concernées, ni d’ailleurs avec la commission péréquation du Grand Conseil, qui n’a plus été convoquée depuis … 2013 !

Pas étonnant, dès lors, que le projet du Conseil d’État suscite l’opposition tant des villes que des partis, du POP au PLR, seul le PS, comme d’ordinaire soucieux de ménager ses conseillers d’État, réagissant de façon globalement favorable.

Simple maladresse du gouvernement ? Rien n’est moins sûr si l’on examine le projet de près. De fait, celui-ci aggrave, au lieu de les diminuer, les inégalités entre collectivités publiques. Ainsi, il ne tient aucunement compte de domaines aussi essentiels que l’éducation, l’accueil de la petite enfance et parascolaire, la culture et le sport, remettant ces éléments à plus tard sous prétexte que leur intégration ne serait pas encore mûre. Le Conseil d’État s’en remet donc à la tactique du salami, sans garantie d’un résultat final équilibré et d’une vision globale satisfaisante.

Pourquoi cette tentative de coup de force ? pourquoi cet empressement à faire passer une péréquation des charges largement incomplète et insatisfaisante ? La réponse réside certainement dans le calendrier électoral de l’exécutif, qui veut à tout prix donner corps à son slogan « Un canton, un espace » avant les prochaines élections cantonales du printemps prochain. Mais elle réside surtout dans le parti-pris centralisateur du gouvernement, qui cherche à forcer les fusions de communes. En effet, les collectivités publiques de moins de 10’00 habitants financeraient, selon ce projet, les charges de centre de Neuchâtel et de la Chaux-de-Fonds, le Locle perdant son statut de ville, au mépris des critères fédéraux appliqués par l’Office fédéral des statistiques. Or, Comme le dit la prise de position critique du POP, « la péréquation financière intercommunale est un outil technique pour niveler les disparités entre communes et non pas un outil pour orienter une tendance politique, basée notamment sur la concentration des structures ».

Le POP ne peut accepter ce projet en l’état : « Nous demandons que la commission péréquation soit intégrée dans les diverses réflexions et ce dès le début des travaux. Enfin, qu’un projet intégrant l’ensemble des domaines connus, susceptibles de générer des inégalités, soit réalisé ».

Daniel Ziegler



OUI à AVSplus

 POP Info N°15 - Pour des retraites dignes et sûres !

Mis en ligne le 5 décembre 2016

Le 25 septembre, le peuple suisse votera sur l’initiative populaire de l’Union syndicale suisse appelée AVSplus.

L’initiative veut augmenter les rentes AVS de 10% (fr. 200.- par mois pour les personnes seules et fr. 350.- pour les couples). Le financement de cette augmentation sera garanti par une petite augmentation des cotisations, 0,4% à la charge du travailleur et 0,4% à la charge de l’entreprise. Cela coûtera environ 16 francs par mois pour un salaire de Fr. 4’000.-. Avec ces rentrées supplémentaires, il ne sera pas seulement possible d’augmenter les rentes, mais même à couvrir l’augmentation des coûts liés au vieillissement de la population.

Renforcer l’AVS est juste, parce qu’elle est le pilier de la prévoyance le plus sûr et solide. L’AVS n’investit pas massivement à la bourse comme le font les caisses de pension LPP, et elle est basée sur un système de répartition qui se base sur la solidarité entre les générations. Celui qui travaille paie la pension de ses propres parents, en attendant son tour. À ce moment, ce seront les jeunes travailleurs qui paieront à leur tour les rentes des nouveaux retraités. De plus, les cotisations de l’AVS se font en fonction du salaire, mais les rentes sont calculées principalement sur la base du nombre d’années cotisées, si bien que les salaires élevés paient beaucoup plus alors qu’ils reçoivent ensuite une rente maximum égale à celle d’un revenu modeste.

Le PST-POP a toujours lutté pour un système de retraite populaire basé sur le modèle de l’AVS. Hélas en 1972, notre initiative a été rejetée par la population. Celle-ci a au contraire accepté le contre-projet qui a donné naissance, en 1985, au deuxième pilier. Depuis toujours, le PST-POP soutient que les caisses de pensions privées spéculent avec l’argent de nos pensions. Ces dernières années, cette réalité est devenue une évidence pour toujours plus de gens.

le PST-POP sera en première ligne pour dire NON au projet de réforme du système des pensions proposé par le Conseil fédéral et en discussion au Parlement à Berne. Pour notre parti, la prévoyance vieillesse 2020 voulue par le Conseiller fédéral Berset est une énième tentative de démanteler l’État social. C’est pour cela que nous avons déjà annoncé le lancement d’un référendum contre ce projet.

Le thème des pensions sera encore longtemps d’actualité et il est très important d’obtenir un grand succès avec l’initiative AVSplus. Le PST-POP soutient donc les comités régionaux composés des syndicats et de la gauche, en vue de la votation et de la manifestation du 10 septembre, jour où nous nous rendrons à Berne pour revendiquer des retraites dignes et sûres.

Parti Suisse du Travail PST / POP



Échos de Berne

 POP Info N°15 - Hypocrites déclarations de guerre

Mis en ligne le 5 décembre 2016

« Nous avons la même détermination à combattre le Parti de l’Union démocratique (PYD) en Syrie que l’État islamique. » Ainsi s’exprimait Recep Tayyip Erdogan une semaine après l’attentat survenu lors d’une fête de mariage kurde à Gaziantep (frontière entre la Turquie et la Syrie) et qui a fait au moins 50 morts. Une fois de plus, le président turc n’a pas hésité à mettre sur le même plan la lutte des kurdes pour leur indépendance et celle de l’organisation terroriste DAECH, deux « forces obscures » qui auraient pour but de nuire à la Turquie.

Sur les déclarations de guerre à l’encontre de DAECH, on ne peut que douter de l’honnêteté d’Erdogan, qui encourage depuis 2011 les composantes « islamistes » de l’opposition syrienne et qui a volontairement laissé transiter sur le territoire turc des volontaires souhaitant aller grossir les rangs des organisations terroristes. Certes, la situation a évolué. Cette politique vis-à-vis du conflit syrien ainsi que l’immense répression qui s’abat depuis des années sur l’opposition en Turquie et qui s’est accentuée depuis la tentative de coup d’État du 15 juillet a fait perdre beaucoup de soutien à Erdogan sur la scène internationale. Si bien que son gouvernement se montre aujourd’hui plus conciliant vis-à-vis de la Russie et de la Syrie, ce qui explique probablement le changement de ton à l’égard de DAECH.

Toujours est-il que l’ennemi principal d’Erdogan en Syrie reste le PYD ainsi que sa branche armée l’YPG, qui mènent pourtant une lutte exemplaire pour libérer leur région de l’emprise de DAECH. Dimanche dernier, les intenses bombardements turcs dans le nord de la Syrie ont tué 25 membres du PKK et du PYD, ainsi que plusieurs dizaines de civils.

Politiques anti-démocratiques, guerre sale contre les Kurdes, implication dans le conflit syrien : tout cela ne semble pourtant pas déranger notre Conseil fédéral, qui n’a toujours pas renoncé à ses négociations avec Ankara en vue d’un accord de réadmission Suisse-Turquie.

Denis de la Reussille



Jeunes POP

 POP Info N°15 - La question de l’écologie

Mis en ligne le 5 décembre 2016

La question de l’écologie est souvent présentée comme une problématique globale où chacun a sa part de responsabilité, or les jeunes POP pensent que la seule façon de préserver notre planète est une gestion internationale à long terme de nos ressources naturelles et un changement de système.

Le système capitaliste dans lequel nous vivons se base essentiellement sur la consommation des individus et la concurrence, que ce soit entre les pays ou les entreprises. Les jeunes POP pensent que tant que nous n’aurons pas rompu avec ces idées, il est impossible d’imaginer un monde moins pollué. Tant que le but de l’industrie et des gouvernements est la consommation, et pas l’épanouissement des peuples, nous ne pourrons pas stopper la course effrénée de la production qui cause gaspillage et épuisement des ressources naturelles.

La sortie de cette logique consumériste, qui place l’économie en-dessus de tout, est donc la seule façon de donner un avenir à notre planète.

Dans l’immédiat, il est de plus nécessaire de soutenir une agriculture locale et variée, l’élaboration et la production d’énergies renouvelables, la sortie du nucléaire ainsi que des contrôles stricts des déchets industriels.

Jeunes POP




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POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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