Tout d’abord, le terme « offre » dans son sens premier signifie don ou cadeau. Plutôt qu’offrande au glorieux travailleur, il faut considérer « offre » comme proposition.

Dit comme cela, l’employeur vous offre donc gracieusement l’opportunité de lui consacrer votre force de travail, votre énergie et votre temps contre salaire.

Le terme « emploi » renvoie au verbe employer, utiliser et lorsque l’on parle d’une ressource : tirer parti ou profit. Ainsi, « offre emploi » pourrait se traduire plus justement par « proposition de tirer profit de votre travail ».

Et cela n’est pas exagéré. Pour preuve, imaginons un salarié dont le travail ne compense pas ou à peine le salaire qu’il reçoit en retour. La règle est claire : c’est la porte. Pour qu’un salarié conserve son emploi, il faut qu’il soit rentable, c’est-à-dire qu’il rapporte plus qu’il ne coûte. Ce surplus, auquel on aura déduit les frais de production (machines, outillage, locaux,…), s’appelle le surtravail. C’est avec cette survaleur que la propriété de l’entreprise est rémunérée.

Ne reste ensuite au capitaliste qu’à tirer le meilleur profit de l’ensemble des plus-values qu’il a réussi à capter. Pour ce faire, il se salarie lui-même mais son revenu étant taxé, il opte de préférence pour un domicile fiscal avantageux. Le bénéfice de l’entreprise étant également taxé, nombre d’entre eux se constituent en plus une holding dont l’activité unique consiste en la gestion des participations de la société de production. La holding aspire une partie du bénéfice en facturant très chèrement son « activité » et en se constituant un capital en accumulant les dividendes de la société-fille. Comme unique actionnaire-employé de la holding, le patron prend généralement l’option de placer le siège social près de son domicile. Dans les Montagnes, cela se traduit souvent par du surtravail qui profite au Littoral.

Ainsi, à La Chaux-de-Fonds, on devrait traduire « offre d’emploi » par « proposition de tirer parti de votre activité au profit du Littoral ».

Karim Boukhris

Avec un édito de circonstance : « Est-il normal qu’une toute petite minorité de ce canton « pauvre » s’enrichisse à n’en plus finir, alors que les collectivités publiques manquent cruellement d’argent ? ». Et, incorrigible, je continue de rêver. J’imagine les partis UDC, PLR et PS appuyer le propos, en s’exclamant : « Il est scandaleux de demander une diminution des charges de l’Etat, alors qu’il suffirait de lutter contre l’optimisation fiscale ! »

Oui, je le sais, je rêve, mais le plus étonnant, c’est qu’en proclamant ces vérités indéniables, je ne mets même pas ma vie en danger. Pas question d’engager un tueur à gages pour m’enfiler quelques balles dans la peau ! Le système néo-libéral dispose d’armes de destruction massive autrement plus efficaces : le dumping fiscal, la libre circulation des capitaux, la spéculation …

Ce qu’il y a de paradoxal dans cette affaire, c’est qu’elle me permet de limiter mes dépenses. Quand je dénonce l’enrichissement des déjà riches au détriment des déjà pauvres, je n’ai pas besoin de me payer des gardes du corps !

Henri von Kaenel

Dans un monde où tout semble devoir répondre à une logique de rentabilité, on peut en douter. Mais le profit et la croissance à tout prix ne sont pas viables, ni à long ni à court terme. Au contraire, ils créent inégalité, pauvreté et menacent la planète entière.
Pour pouvoir répondre : oui, je peux faire du sport, de la musique, aller au cinéma, étudier à l’université ou apprendre n’importe quel métier, quels que soit le métier de mes parents, mon genre ou mon origine, un changement est nécessaire.
Une éducation de qualité, avec des branches diversifiées et permettant de développer l’esprit critique, doit être accessible à toutes et tous. De plus, il est inacceptable que des étudiants renoncent à des études en raison du prix. De même, les apprentis doivent bénéficier de bonnes conditions de formation, avec des horaires raisonnables, des salaires décents et un temps libre suffisant.
Il est tout autant inacceptable que nous assistions à un phénomène de centralisation des centres de formation qui nuisent à leur qualité et à leur accessibilité. Et la logique est identique pour les hôpitaux. Nul ne devrait renoncer à se soigner ou à se former en raison du prix du transport ou du service.
Les transports publics doivent être encouragés. Ce genre de mesures est d’autant plus important avec le dérèglement climatique. Cependant, si les actions individuelles et locales sont certes importantes, elles demeurent insuffisantes.
Il est nécessaire qu’un changement général s’opère au niveau international et sur le long terme en modifiant le mode de production, favorisant les énergies renouvelables et la protection de tous les travailleurs. Nous ne pouvons continuer à produire sans tenir compte des répercussions environnementales et humaines, ni à tisser des liens et à vendre des armes aux gouvernements de pays persécutant leur propre population. Au contraire, une solidarité avec tous les peuples subissant la misère et la guerre est plus que jamais nécessaire.
Notre vie de tous les jours est concernée et il faut agir autant au niveau local pour protéger nos acquis sociaux qui sont attaqués qu’à un niveau plus général pour changer en profondeur un système à bout de souffle.
Pour une formation et des soins de qualité accessibles à tout-e-s et contre la privatisation de la santé et de l’éducation, pour la solidarité entre les peuples et contre la guerre et la haine de l’autre et enfin pour un système respectueux de l’environnement et des Droits humains : Rejoins la lutte !

Nous considérons que la virulence de la lettre était bien modérée face aux propos publiés dans les éditoriaux du Figaro reproduits par l’Express / L’Impartial. Voici le texte signé par Julien Binggeli.

Monsieur le rédacteur en chef,

Julien Binggeli, Neuchâtel

« Hors Tribu » : un nom qui résume à lui seul le défi de ce rendez-vous musical culturel et festif du début du mois d’août.

Ce festival sans sponsor, soutenu par des mécènes publics et privés, (fondations, entreprises et particuliers), sans bâches publicitaires, sans têtes d’affiche internationales, présente une musique variée et de qualité, des ateliers créatifs et un cirque de rue. Un festival qui prône le développement durable et fait la part belle aux produits régionaux, ça marche et c’est très bien. Bonne musique, bonne croque, bonne ambiance. La preuve ? L’aventure dure depuis plus de vingt ans ! Et quand on sait que la moyenne d’âge des bénévoles de cette édition est de 23 ans, on imagine sans peine que beaucoup ont grandi avec le festival.

Dès la première édition en 1996 aux Sagnettes sur les hauts du Vallon, les organisateurs ne veulent pas de sponsor, histoire de rester indépendants et libres. Dès le début, le festival se veut respectueux de l’environnement en réduisant le plus possible son impact sur la nature. La fameuse phrase « pour moins de déchets, amenez vos couverts » est toujours d’actualité en 2016.

Ayant déménagé au fond du Val-de-Travers après quelques années et désormais fixé à Môtiers, le festival s’est notamment équipé d’une flotte impressionnante de « vélos roses », à disposition des festivaliers et des bénévoles pour limiter au maximum les déplacements en voiture.

« Hors Tribu » se veut abordable pour tous. Si les entrées de vendredi et samedi coûtent 25 francs, celles de jeudi et dimanche sont libres, les dons étant les bienvenus.

Depuis 5 ans, le comité peut compter sur des bénévoles du Service Civil International (SCI). Cette année, ils étaient neuf et venaient d’Espagne, de Biélorussie, de Belgique, d’Irlande, d’Allemagne et de Suisse. Séduits par le caractère si original du festival, plusieurs reviennent !

« Hors Tribu », ce sont des valeurs que l’on partage et qui nous plaisent !

L’aventure vous tente ? Venez à Môtiers l’an prochain découvrir ce festival « différent » !

POP du Val-de-Travers

Selon le mandat de prestations, la Commune verse Fr 3’000.- pour le festival. Elle prête la salle de gym du collège de Môtiers et les infrastructures qui sont liées, notamment douches, les bennes pour le tri des déchets, les containers, la roulotte WC, les barrières Vauban. L’ eau et électricité sont offerts.

En contrepartie, le comité s’engage à organiser une journée nature pour les enfants.

Le tonnage des déchets net leur sera facturé (taxe), ainsi que le 50% des prestations de la sécurité publique

La commune prête aussi un mini bus pour organiser une visite avec les civilistes internationaux.

Selon le mandat de prestations, la Commune verse Fr 3’000.- pour le festival. Elle prête la salle de gym du collège de Môtiers et les infrastructures qui sont liées, notamment douches, les bennes pour le tri des déchets, les containers, la roulotte WC, les barrières Vauban. L’ eau et électricité sont offerts.

En contrepartie, le comité s’engage à organiser une journée nature pour les enfants.

Le tonnage des déchets net leur sera facturé (taxe), ainsi que le 50% des prestations de la sécurité publique

La commune prête aussi un mini bus pour organiser une visite avec les civilistes internationaux.