Parti Ouvrier et Populaire neuchâtelois
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Neuchâtel
Mis en ligne le 18 juin 2009
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Nouvelle camarade responsable de la section du POP-Littoral, Tülay Torun, organisait un premier café Décroissance.
Une cinquantaine de personnes ont écoutés Romain Felli, géographe et politicien, présenter sa critique du développement durable et son affirmation, mainte fois répétée, qu’il ne sera pas possible de résoudre les problèmes écologiques sans sortir des règles du capitalisme. L’orateur a fortement insisté pour dire qu’il n’y avait pas d’égalité dans les responsabilités du désastre écologique. Il n’y en a pas non plus sur les conséquences. Certains produisent le désastre, d’autres les subiront de manière différenciée selon leur degré de richesse et de développement.
Pour Romain Felli, l’écologie est d’abord un rapport social et économique. Le développement durable insinue qu’une production « propre » permet de poursuivre la croissance et ne remet donc pas en cause le modèle de croissance appliqué par le libéralisme. Faire reposer sur chaque personne la responsabilité de la destruction de notre environnement est un concept libéral basé sur l’individualisme.
Pour faire face l’orateur ne voit que l’augmentation de la démocratie. Il faut en revenir aux théories et propositions de gauche par exemple par la réduction du temps de travail et par la planification du développement afin de prendre en compte l’ensemble des paramètres des sociétés au plant mondial. Il définit la démocratique selon la règle « une personne, une voix » et non plus « un franc, une voix ».
Une soirée riche et porteuse d’espoir. De plus en plus de personnes s’interrogent sur la limite de vie du capitalisme. Elles n’ont pas pour autant toutes les réponses nécessaires pour présenter un nouveau projet clef en main.
La « lutte des classes » refait surface. Il faudra y ajouter les règles nécessaires pour éviter qu’un nouveau rapport de domination en remplace l’autre. Une nécessité pour sortir de la barbarie libérale.
Alain Bringolf |
Canton
Mis en ligne le 17 juin 2009
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La presse cantonale relatait l’inquiétude des jeunes paysans, producteurs de lait. Ils aiment leur métier mais ils voudraient pouvoir l’exercer avec un minimum de sécurité.
Avec l’effondrement du prix du lait, c’est leur existence même qui est compromise. Il ne leur est plus possible de garantir un investissement dans un cadre financier en constante mutation. Le prix du lait s’est réduit de 10 à 15% en quelques mois.
Et ce n’est pas fini. L’ouverture du marché va compliquer la situation.
Ce qu’ils n’ont pas dit, c’est que cette conception de l’agriculture est issue en ligne directe de la conception libérale de l’économie. Cette conception basée sur la recherche du profit individuel maximum ne fait pas de différence entre la production de biens fondamentalement utiles comme le sont les produits paysans et les gadgets.
De plus les paysans participent largement aux différentes votations, mais leur majorité vote à droite, précisément pour les tenants du libéralisme économique dont ils sont victimes, sauf les plus grands.
Avec l’augmentation des tensions dans ce domaine il est a souhaité que quelques-uns changent de position. Pour ce faire, des contacts sont à multiplier.
Alain Bringolf |
Canton de Neuchâtel
Mis en ligne le 10 juin 2009
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Jean Studer, resté ministre des finances du nouveau gouvernement neuchâtelois, annonce quatre ans de crise sur le plan des dépenses publiques. Le prochain budget s’annonce très difficile et devra respecter le frein à l’endettement. Cette réalité doit guider l’action politique. Il faudra accélérer les réformes dont ce canton à besoin pour être plus fort. Elles toucheront les secteurs de la santé, de la formation et de la prévoyance sociale qui absorbe les deux tiers des fonds de l’Etat. Les structures du canton sont encore dans certains domaines trop nombreuses, trop développées et absorbent trop de ressources pour leur fonctionnement. Elles doivent être affinées. Les finances communales se sont améliorées en partie grâce aux dépenses que l’Etat a assumé seul. La répartition des dépenses devra aussi être reprise dans la discussion avec les communes pour renforcer la solidarité a dit le Conseiller d’Etat. Dans la précédente législature, on a constaté que cette volonté conduisait à limer partout sauf chez les plus riches, sauf chez ceux qui sont responsables politiquement de la crise.
Dans l’édito du jour de la presse neuchâteloise, le chroniqueur appuie les déclarations du ministre. Le canton doit réformer ses structures car il est temps de mettre de côté les ancestrales rivalités. Les caisses étant vides, personne ne peut se payer le luxe de nouvelles querelles. Le monde est en mouvement, les collectivités publiques sont décalées. Il faut donc s’adapter au plus vite pour prendre son destin en mains.
De quelle adaptation s’agit-il ?
Les partisans de ces mesures fortes pensent-ils sérieusement que d’enrichir les plus riches en prenant sur les plus pauvres suffira pour retrouver la cohésion cantonale ?
Si les structures doivent changer, c’est dans le sens d’une plus grande solidarité et dans cette direction, il sera nécessaire de réduire les différences qui existent entre riches et pauvres, entre les régions en développement et celles qui subissent les succès des autres. Il sera nécessaire de rééquilibrer les liens entre tous, mais pour cela, il faudra sortir des ornières que sont la réduction des dépenses publiques. Cet objectif à lui seul ne peut pas résoudre les rivalités d’intérêts. Il faudra bien se questionner sur l’adéquation du mode de développement capitaliste qui débouche régulièrement sur des crises dont les salariés sont les premières victimes.
Il est regrettable qu’il ne soit pas question de cette réforme là !
Alain Bringolf |
Séance du conseil général du 2 juin 2009
Mis en ligne le 6 juin 2009
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Texte de la motion : Lancée ce printemps par l’Oeuvre suisse d’entraide ouvrière, la campagne « Non à l’exploitation grâce à nos impôts » invite les collectivités publiques à réfléchir à leur responsabilité sociale en matière d’achats et à privilégier des produits répondants aux critères du commerce équitable pour leurs fournitures de toutes sortes. Matériaux de construction, ordinateurs, équipements scolaires et sportifs ou nourriture servie dans les institutions communales sont autant de domaines où l’ignorance cache souvent l’exploitation et la misère. Nous invitons le Conseil communal à étudier de quelle manière la Chaux-de-Fonds pourrait participer à cette campagne et à sensibiliser l’ensemble des services communaux à cette problématique, de même que les collectivités publiques et entreprises paraétatiques à qui elle confie des mandats de prestation.
Intervention :
Motion Achats équitables
Mesdames et Messieurs, Monsieur le Président,
A l’heure de la globalisation, la provenance des biens mis à notre disposition par le marché n’a jamais été aussi massivement lointaine et multiple. Dans ce marché globalisé où un bien fait parfois plusieurs fois le tour de la planète depuis son état de matière première jusqu’à celui de produit manufacturé, il n’est pas toujours facile de savoir quelle est la provenance réelle des produits que nous achetons. Cette provenance a pourtant une importance.
En effet, alors que nous réaffirmons régulièrement notre attachement aux valeurs de la déclaration universelle des droits humains, de nos constitutions cantonale et nationale ou encore des conventions de base de l’Organisation internationale du travail, nous agissons souvent, par des actes de consommation aveugles, à l’encontre de ces valeurs. Travail des enfants, exploitation, esclavagisme, horaires de travail interminables, non-respect des règles de sécurité, mise en danger de la santé, destruction des milieux naturels, etc. se retrouvent malheureusement souvent derrière notre soif du produit le moins cher. Ce que propose cette motion, c’est d’inciter la ville, à travers les achats de ses services et des institutions qui lui sont rattachées, à acheter les yeux ouverts et à faire des choix dans lesquels les valeurs comptent autant que la valeur. Et pour construire un monde qui réponde à nos besoins sans compromettre nos idéaux, cette motion propose aussi d’inviter nos partenaires - collectivités auxquelles nous confions des mandats de prestations, associations que nous subventionnons, etc. - à agir dans le même sens.
Il faut rappeler ici qu’acheter équitable n’est pas nécessairement synonyme d’acheter plus cher. Initiatrice de la campagne « Non à l’exploitation grâce à nos impôts » et éditrice d’un guide de l’achat public équitable pour les administrations communales et cantonales, l’OSEO rappelle que de nombreux produits équitables sont disponibles au même prix que leurs équivalents issus de l’exploitation et présentent une plus-value humaine certaine. Intégrer cette plus-value dans ses critères de choix n’est donc pas nécessairement ruineux. Et quand bien même l’étique aura un prix, vaut-il la peine de la mettre à la poubelle à cause de quelques centimes de surcoût ? Selon les calculs d’Action de Carême, il suffirait par exemple de 50 francs de plus par ordinateur pour garantir le minimum vital et des horaires de travail raisonnables aux ouvriers qui le fabriquent.
Acheter équitable ne permet pas seulement de faire un geste concret pour la protection des travailleurs d’ici et d’ailleurs ou pour la lutte contre la pauvreté et l’exploitation dans le monde ; cela permet aussi un développement harmonieux de l’humanité et la réduction des flux migratoires de fuite de la misère. Les partis qui ici peignent en noir ces hommes et ces femmes venus chez nous chercher un avenir meilleur verraient leurs vœux de réduire ces flux migratoires bien mieux réalisés à soutenir un commerce équitable permettant à chacune et chacun de vivre sur la terre qui l’a vu naître plutôt qu’à construire des murs à nos frontières avec un marbre ou du granit produit dans des conditions d’exploitation telles qu’elles poussent à l’exil toutes celles et ceux qui ont les moyens d’y échapper. Cela dit, acheter équitable ne concerne pas que le commerce lointain : c’est aussi soutenir un prix correct pour le lait produit ici, ou favoriser les entreprises qui s’engagent pour la qualité des conditions de travail de leurs employés.
Acheter équitable, c’est donc penser les relations économiques au-delà du seul profit financier immédiat. La crise financière qui bouscule l’économie mondiale et notre région très directement trouve justement son origine dans une économie détachée des règles morales de la société et toute dévouée au profit maximal immédiat. Ses conséquences ne doivent pas être vues comme un accident mais bien comme une résultante logique et inévitable tant que nous régirons nos rapports économiques sans autre considération que celle du prix le plus bas pour le bénéfice immédiat le plus grand et sans rien vouloir savoir de ce que ce prix coûte en termes humains et naturels.
Cette motion nous pousse donc à inscrire nos actes de consommation dans une cohérence et une rationalité globales. En ce sens, elle s’inscrit pleinement dans le futur – et nous y tenons : prochain – agenda 21, touchant tout à la fois les trois dimensions économique, sociale et environnementale de notre développement durable et répondant à plusieurs postulats de base de ce dernier. Elle constitue donc notre première contribution directe à cet agenda 21.
Du jus d’orange équitable pour accueillir nos invités, du granit extrait dans des conditions dignes pour nos trottoirs, des ordinateurs fabriqués sans mettre en danger la santé des petites mains qui les assemblent pour notre administration et nos écoles, des ballons de football sans travail des enfants pour nos clubs de sport, du riz garantissant un revenu minimum à ses producteurs pour nos homes et nos cantines, des draps sans exploitation pour Hôpital Neuchâtelois, du café favorisant les petits exploitants et les torréfacteurs régionaux pour nos distributeurs de boissons, la pose de critères équitables lors de la vente de biens communaux ou de l’attribution de mandats, ou encore des bons des Magasins du Monde pour les cadeaux de fin d’année : en matière d’équité, le choix est vaste si l’on se donne la peine d’y penser. Et c’est bien ce que nous demandons par cette motion : y penser, sans dogmatisme mais avec la volonté – et l’engagement actif - de garder les yeux ouverts !
Je vous remercie de votre attention et de l’accueil que vous ferez à cette motion.
Pascale Gazareth
La motion a été acceptée par le Conseil général |
Mis en ligne le 1er juin 2009
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Message dominical, matutinal, habitual et amical, aujourd’hui empreint de tristesse et d’inquiétude : Le libéralisme triomphant implique une présence policière de plus en plus intense, une surveillance de tous et de tous les instants, l’absence totale de toute confiance dans les relations humaines. C’est normal ! Puisque la loi est désormais "Enrichissez-vous" et par tous les moyens, certains volent en gros et redoutent donc d’être volés en détail par de plus petits malfrats. Rien de tel qu’une société de pillards pour instituer des contrôles sévères. Voici que désormais, c’est le président de la République lui-même qui nous en informe, les cartables de écoliers français seront fouillés et des systèmes de vidéo-surveillance seront mis en place. Les petits Français apprendront ce que c’est que la liberté. Et que ça serve de leçon aux esprits " angéliques" qui cherchent à imposer "la dictature des bons sentiments" . La société libérale est un repaire de garnements qu’il faut "dresser" et surveiller étroitement. Peut-être qu’une bonne guerre .....?
C’est comme, d’ailleurs, les usagers des transports publics suisses : plus de personnel d’accompagnement dans les trains ou bus de proximité. Et quoi encore ? il faudrait avoir des égards pour ces gens ? Non, mais des policiers, des gorilles à l’aspect redoutable, qui vont par deux , parce qu’ils ne sont pas rassurés eux-mêmes. Forcément : leur allure n’inspire pas confiance, d’abord, et ensuite s’ils sont là, c’est que les voyageurs sont dangereux, c’est bien connu. Vous mêmes, avouez-le, dès que vous mettez le pied dans un vagon de chemin de fer, vous devenez un individu redoutable, prêt à toutes les déprédations, à toutes les agressions, à tous les viols et les vols. L’autre jour, deux de ces gardiens de l’ordre sont montés dans le trolley, ligne 7, vers 10 heures du matin. A ce moment de la journée, on y voit surtout des ménagères qui reviennent du marché avec des cabas pleins de carottes, de choux-fleurs et autres engins menaçants. Une heure propice aux actions terroristes, comme vous constatez. _ Heureusement, ces deux courageux gardiens étaient bien équipés, de grosses chaussures pour casser les tibias, des matraques pour casser les crânes, des appareils de radio-communication pour appeler des renforts, et peut-être des tasers, si chers à M Yvan Perrin, de l’UDC ? Ils ne craignaient rien donc. Mais quand même, j’ai frémi en songeant aux dangers qu’ils encourraient pour maintenir l’ordre libéral.
Nous sommes libres en Suisse, comme ils sont libres en France, sachons ne pas en profiter.
Etienne Broillet |
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