C’est comme, d’ailleurs, les usagers des transports publics suisses : plus de personnel d’accompagnement dans les trains ou bus de proximité. Et quoi encore ? il faudrait avoir des égards pour ces gens ?
Non, mais des policiers, des gorilles à l’aspect redoutable, qui vont par deux , parce qu’ils ne sont pas rassurés eux-mêmes. Forcément : leur allure n’inspire pas confiance, d’abord, et ensuite s’ils sont là, c’est que les voyageurs sont dangereux, c’est bien connu.
Vous mêmes, avouez-le, dès que vous mettez le pied dans un vagon de chemin de fer, vous devenez un individu redoutable, prêt à toutes les déprédations, à toutes les agressions, à tous les viols et les vols.
L’autre jour, deux de ces gardiens de l’ordre sont montés dans le trolley, ligne 7, vers 10 heures du matin. A ce moment de la journée, on y voit surtout des ménagères qui reviennent du marché avec des cabas pleins de carottes, de choux-fleurs et autres engins menaçants. Une heure propice aux actions terroristes, comme vous constatez. _ Heureusement, ces deux courageux gardiens étaient bien équipés, de grosses chaussures pour casser les tibias, des matraques pour casser les crânes, des appareils de radio-communication pour appeler des renforts, et peut-être des tasers, si chers à M Yvan Perrin, de l’UDC ? Ils ne craignaient rien donc. Mais quand même, j’ai frémi en songeant aux dangers qu’ils encourraient pour maintenir l’ordre libéral.
Nous sommes libres en Suisse, comme ils sont libres en France, sachons ne pas en profiter.
Etienne Broillet