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Canton de Neuchâtel

 Finances publiques en crise

mercredi 10 juin 2009


Jean Studer, resté ministre des finances du nouveau gouvernement neuchâtelois, annonce quatre ans de crise sur le plan des dépenses publiques. Le prochain budget s’annonce très difficile et devra respecter le frein à l’endettement. Cette réalité doit guider l’action politique. Il faudra accélérer les réformes dont ce canton à besoin pour être plus fort. Elles toucheront les secteurs de la santé, de la formation et de la prévoyance sociale qui absorbe les deux tiers des fonds de l’Etat. Les structures du canton sont encore dans certains domaines trop nombreuses, trop développées et absorbent trop de ressources pour leur fonctionnement. Elles doivent être affinées. Les finances communales se sont améliorées en partie grâce aux dépenses que l’Etat a assumé seul. La répartition des dépenses devra aussi être reprise dans la discussion avec les communes pour renforcer la solidarité a dit le Conseiller d’Etat. Dans la précédente législature, on a constaté que cette volonté conduisait à limer partout sauf chez les plus riches, sauf chez ceux qui sont responsables politiquement de la crise.

Dans l’édito du jour de la presse neuchâteloise, le chroniqueur appuie les déclarations du ministre. Le canton doit réformer ses structures car il est temps de mettre de côté les ancestrales rivalités. Les caisses étant vides, personne ne peut se payer le luxe de nouvelles querelles. Le monde est en mouvement, les collectivités publiques sont décalées. Il faut donc s’adapter au plus vite pour prendre son destin en mains.

De quelle adaptation s’agit-il ?

Les partisans de ces mesures fortes pensent-ils sérieusement que d’enrichir les plus riches en prenant sur les plus pauvres suffira pour retrouver la cohésion cantonale ?

Si les structures doivent changer, c’est dans le sens d’une plus grande solidarité et dans cette direction, il sera nécessaire de réduire les différences qui existent entre riches et pauvres, entre les régions en développement et celles qui subissent les succès des autres. Il sera nécessaire de rééquilibrer les liens entre tous, mais pour cela, il faudra sortir des ornières que sont la réduction des dépenses publiques. Cet objectif à lui seul ne peut pas résoudre les rivalités d’intérêts. Il faudra bien se questionner sur l’adéquation du mode de développement capitaliste qui débouche régulièrement sur des crises dont les salariés sont les premières victimes.

Il est regrettable qu’il ne soit pas question de cette réforme là !

Alain Bringolf

POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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