Dans l’édito du jour de la presse neuchâteloise, le chroniqueur appuie les déclarations du ministre. Le canton doit réformer ses structures car il est temps de mettre de côté les ancestrales rivalités. Les caisses étant vides, personne ne peut se payer le luxe de nouvelles querelles. Le monde est en mouvement, les collectivités publiques sont décalées. Il faut donc s’adapter au plus vite pour prendre son destin en mains.
De quelle adaptation s’agit-il ?
Les partisans de ces mesures fortes pensent-ils sérieusement que d’enrichir les plus riches en prenant sur les plus pauvres suffira pour retrouver la cohésion cantonale ?
Si les structures doivent changer, c’est dans le sens d’une plus grande solidarité et dans cette direction, il sera nécessaire de réduire les différences qui existent entre riches et pauvres, entre les régions en développement et celles qui subissent les succès des autres. Il sera nécessaire de rééquilibrer les liens entre tous, mais pour cela, il faudra sortir des ornières que sont la réduction des dépenses publiques. Cet objectif à lui seul ne peut pas résoudre les rivalités d’intérêts. Il faudra bien se questionner sur l’adéquation du mode de développement capitaliste qui débouche régulièrement sur des crises dont les salariés sont les premières victimes.
Il est regrettable qu’il ne soit pas question de cette réforme là !
Alain Bringolf