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POP INFO - Archives

La Chaux-de-Fonds

 POP Info N°15 - 70 ans de sciure partis en fumée

Mis en ligne le 5 décembre 2016

Février 2013, le glas sonne pour Covesta. Feue la « Société coopérative de menuiserie » ferme ses portes après près de 70 ans d’activités. La société est décédée des suites d’un trou de 2,5 millions creusé en deux ans de gestion pour le moins désastreuse. La famille est en deuil et les employés sans emploi.

Comme un malheur ne vient jamais seul, voici qu’apparaît Frédéric Hainard en tant qu’avocat de quelques ex-employés. À ce titre, il attaque en justice les gestionnaires dont un de ses anciens chefs de service qu’il avait licencié avec effet immédiat et parachute doré : plus de CHF 200’000.- à la charge du canton pour « divergence de vue ». Et l’ex-conseiller d’État d’expliquer à l’ex-chef de service ce que c’est que la gestion loyale…

Mais passons sur cet épisode sordide et intéressons-nous plutôt à l’origine de cette coopérative. Son histoire remonte à 1946, année où les menuisiers font grève pour obtenir une maigre augmentation de salaire. Du côté patronal on sait comment traiter ce genre de mauvaise herbe et plusieurs ouvriers sont licenciés. Marcel Piffaretti, comptable à la FOMH, a alors l’idée de réunir les employés virés dans une coopérative. Aussitôt dit, aussitôt fait, et la Société coopérative de menuiserie annonce fièrement son ouverture le 18 mai 1946.

Du côté du patronat menuisier, on craint le pire, on a des poussées d’urticaire et des jurons qui montent au larynx. Si les ouvriers commencent à s’autogérer, à quoi sert le patronat capitaliste ? Plutôt que trouver une réponse à cette question (aujourd’hui encore sans réponse), les patrons décident d’étouffer cet embryon de foyer infectieux. Ils font pression sur les fournisseurs qui, bravement, refusent de livrer à la coopérative. Mais voilà que la menuiserie sans bois rachète la scierie de Montfaucon. Et na ! C’est la Baie des Cochons à la rue Fritz-Courvoisier.

La suite ? Une vie de menuiserie : des années bonnes ou mauvaises, quelques doigts qui se désolidarisent de leur propriétaire, le décès du fondateur, la reprise par de nouvelles équipes, des jubilés,… En 2010, une fortune confortable et des bénéfices. Ceci jusqu’à l’arrivée des calamiteux gestionnaires. Un duo de socialistes qui proposent aux employés de payer leurs pots cassés en baissant leur salaire en-dessous du minimum de la convention. Partir de la lutte syndicale pour arriver à des propositions néo-libérales, c’est un peu l’histoire des socialistes de ce canton.

Karim Boukhris



Élections communales 2016

Élections communales 2016

 A Neuchâtel, nous nous engageons concrètement sur les points suivants

Mis en ligne le 30 octobre 2016

Besoins des citoyens

- Soutenir la création d’assemblées citoyennes ouvertes à tous les habitants de la Ville sans distinction de nationalité, genre ou âge.
- Développer une politique sociale spécifique à la Ville en permettant au Service de l’Action sociale de mener ses propres projets, indépendamment du canton.
- Veiller au maintien et au développement d’une offre suffisante en matière d’accueil en crèche et en structure parascolaire.
- Soutenir les assemblées de quartier.
- Rétablir l’élection du Conseil communal par le Conseil général. Le pouvoir doit rester aux représentants de la population auquel l’exécutif est soumis.

Mobilité et écologie

- Agir pour prolonger le Littorail jusqu’à Monruz.
- Maintenir et développer le réseau de trolleybus.
- Développer le réseau cyclable et piétonnier en rendant la zone piétonne vraiment piétonne.
- Réduire la consommation d’énergie et remplacer les énergies fossiles par les énergies renouvelables.

Logement

- Encourager la création de coopératives d’habitation.
- Soutenir la construction par la Ville de logements à loyers modérés de manière à peser significativement à la baisse sur le marché immobilier.
- Conserver les biens immobiliers de la Ville pour maîtriser l’évolution des loyers.

Lors de la précédente législature, le Parti ouvrier et populaire s’est battu :

- Pour l’insertion professionnelle des travailleurs-euses parvenus en fin de droit au chômage.
- Pour que la Ville de Neuchâtel soit déclarée ville refuge permettant l’accueil de réfugiés dans des conditions dignes et la non-exécution de mesures de contraintes à leur encontre.
- Contre toute vente du patrimoine public par les autorités communales, ce qui a notamment permis de conserver le chalet Cité-Joie à Nendaz.



Editorial

 POP Info N°15 - Agissons maintenant !

Mis en ligne le 1er septembre 2016

Nous tenons à remercier chaleureusement l’ensemble des électeurs et électrices, des militants et militantes qui ont permis un renforcement du Parti Ouvrier et Populaire au niveau communal. Avec des candidats convaincus et combattifs, le littoral neuchâtelois devrait suivre prochainement ce mouvement.

Dans les faits, les défis qui attendent la société et le canton sont nombreux. En premier lieu : le chômage. Émanation de l’ONU, le Bureau international du travail (BIT) a clairement relevé ce que les Associations de défenses des chômeurs et le POP dénoncent depuis de nombreuses années : le taux de chômage suisse, et par là même neuchâtelois, est artificiellement diminué. Tare de nos sociétés modernes, le chômage doit être la priorité première.

En second lieu : les finances cantonales. La diminution par deux du taux d’impôt des personnes morales a causé, entre 2014 et 2015, une perte fiscale de plus de 46 millions pour le canton ! Bien qu’amoindrie par un transfert de points d’impôts des communes à l’État, cette perte équivaut, proportionnellement, à un record national.

Effets collatéraux : le travail devient progressivement toujours plus taxé par rapport au capital. Ainsi, en 2014, la part de la charge fiscale portée par les travailleurs représentait environ 75% contre 25% par les entreprises. En 2015, la première était passée à plus de 80%. Cette tendance se renforcera avec la péjoration conjoncturelle.

Au niveau des personnes physiques, les inégalités se renforcent également. Contrairement à l’immense majorité de la population, qui ont vu leur situation stagner, voire se péjorer, les personnes les plus riches se sont considérablement enrichies ces dernières années. Dans notre canton, selon les statistiques officielles, la richesse des millionnaires (fortune imposable) a passé de 6,5 milliards à 7,7 milliards de francs, soit une hausse de 1,2 milliard de francs (exactement 1238 millions de francs), entre 2008 et 2013, ce qui représente 247 millions de francs par an.

Bref, à l’instar de l’évolution du chômage, du nombre de millionnaires ou des cadeaux fiscaux octroyés aux entre prises, cette opacité et ces dérèglements doivent cesser. Le rétablissement des finances et la solidarité cantonale passent nécessairement par l’application du principe de transparence et par une fiscalité équilibrée.

Dans cet optique, un projet de loi POP a été déposé au Grand Conseil permettant un assainissement des finances cantonales, une meilleure justice fiscale et par la même, une meilleure justice sociale. Pour un millionnaire, la hausse du barème proposée représenterait une augmentation annuelle d’impôt (canton
et commune) de moins de 1000 francs, soit environ la moitié de la somme retirée aux jeunes bénéficiant de l’aide sociale. Les gens fortunés participent certes de façon importante aux rentrées fiscales, mais on constate que ce fait ne les empêche pas de continuer à s’enrichir considérablement. En période de crise, il est inéquitable de ne demander un effort qu’aux seules personnes défavorisées. Dès lors, il serait souhaitable que l’exécutif et le législatif d’aujourd’hui aient encore à cœur de manifester un certain sens de la solidarité et de la justice sociale.

Le peuple doit reprendre ses droits. Le POP : avec Vous, pour Vous !

Cédric Dupraz



Textes

Séance Conseil général du 13.06.2016.

 Intervention PoPVertsSol sur les comptes 2015 de la Ville

Mis en ligne le 12 juillet 2016

Le groupe POPVERTSSOL salue l’excellente tenue des comptes 2015 de la Ville de Neuchâtel. Nous ne pouvons que nous réjouir, comme l’an dernier et celui d’avant d’ailleurs, de cette bonne santé financière. Sur la forme du rapport, notre groupe se montre très satisfait des explications qui s’y trouvent. L’ensemble nous apparaît plus clair et détaillé que précédemment et nous permet une meilleure lecture des informations. Notre groupe tient à féliciter le Conseil communal pour sa gestion de l’argent public.

Ceci dit, lors du débat sur le budget, le résultat attendu tel qu’il nous était annoncé semblait beaucoup plus serré, alors même que nous nous retrouvons avec un excédent largement positif et plus que confortable. Le décalage entre ces effets d’annonce jouant volontiers sur un certain alarmisme, les appels à la vigilance et à la prudence dans les dépenses - que nous retrouvons par ailleurs en conclusion du présent rapport - et les résultats effectifs ne nous satisfait pas du tout. Il s’agit pour nous d’un discours parfaitement idéologique que l’on peut qualifier de « discours sur les caisses vides », c’est-à-dire d’une préparation du politique à des coupes dans les dépenses et donc dans le service public alors même que celles-ci sont injustifiables si l’on prend en compte la réalité financière objective de notre collectivité qui est excellente.

Ce qui nous a particulièrement frappés à la lecture des rapports, c’est la récurrence des avertissements de plusieurs services de la Ville qui se disent « sous l’eau », sous pression. Le Conseil communal peut se targuer de maîtriser les mal-nommées « charges de personnel », mais la contrepartie nous l’avons également sous les yeux avec une sinistralité relativement élevée. Notre groupe tient ici à réaffirmer qu’il ne formule aucune opposition de principe à l’embauche de personnel si celle-ci signifie non pas une multiplication des chefs, mais l’engagement de collaborateurs-trices nécessaires à la bonne marche quotidienne des services et à leur renfort lorsque ceux-ci sont notoirement sous-dotés.

Notre groupe demande par conséquent au Conseil communal d’examiner les différentes raisons qui génèrent cette pression sur les employé-e-s de la Ville que celle-ci soit engendrée par des exigences internes et/ou externes. Nous savons à cet égard que le Canton est frappé de contrôlite aiguë, ce qui a également des répercussions sur la marche des services de l’ensemble des communes. Cet examen doit avoir pour résultat de remédier à la situation par des moyens tels que : engagement de personnel, ciblage des tâches, précisions sur les missions des services etc.

Le groupe PoPVertsSol formule également une remarque concernant les « prestations de services de tiers » dont certaines sont difficilement compréhensibles. Nous aimerions pouvoir disposer d’un résumé de l’ensemble de ces prestations de manière transversale afin de mieux pouvoir mesurer ce qui pourrait être effectué à l’interne, notamment grâce à un renforcement de certains services, plutôt que sous-traité à des organismes privés.

La commission financière l’a déjà relevé : fidèle à lui-même le niveau des investissements est invariablement très bas, année après année et reste très en-deça de la planification financière. Nous devrions par conséquent plutôt parler d’une politique de sous-investissement qui se prolonge alors même que la situation générale est bonne.

Notre groupe s’est également penché avec attention sur les crédits supplémentaires et complémentaires relevant de la compétence du Conseil communal en vertu de l’article 166 du Règlement général. Deux dicastères se taillent la part du lion dans ce chapitre. L’an dernier, nous avions déjà soulevé ce point et relevé que les dépenses s’élevaient alors à Fr. 2’801’730.- . Cette année, elles se montent à Fr. 2’726’000.-. Nous demandons formellement au Conseil communal de se montrer plus strict du point de vue de la planification financière à l’avenir de sorte à n’avoir recours à cet instrument que de manière exceptionnelle.

Dernier point, le groupe PoPVertsSol refuse par principe le classement des motions et du postulat. Mis à part en cas de caducité de la demande, nous rappelons que ces instruments sont à la disposition du Conseil général pour appeler l’exécutif à se pencher sur des points qui intéressent le législatif et qu’il n’est pas question de les classer sans qu’un rapport, ne serait-ce que d’une page, n’ait été rendu.

Pour conclure, le groupe POPVERTSSOL tient à remercier vivement l’ensemble du personnel de la Ville pour le travail considérable réalisé au service de la collectivité et de l’intérêt général.

Julien Binggeli



Textes

Référendum RIE III

 NON À DES PERTES FISCALES DE PLUS DE 4 MILLIARDS DE FRANCS !

Mis en ligne le 2 juillet 2016

Des nouveaux privilèges fiscaux
Les cantons offrent aux « sociétés à statut particulier » toute une série de privilèges fiscaux. Ce sont en particulier des entreprises actives au niveau international et qui concentrent en Suisse certaines activités qui bénéficient de ce statut. Avec la réforme, celui-ci devrait être aboli. Mais à sa place, de nouveaux privilèges fiscaux seront introduits. Au niveau cantonal, l‘impôt sur le bénéfice sera revu à la baisse et l‘impôt sur les gains en capitaux sera supprimé.

Des pertes d‘1.5 milliards pour la Confédération et de 3 milliards pour les communes et cantons
Les nouveaux privilèges fiscaux mèneront à des pertes fiscales d‘1.5 milliards pour la Confédération. Les cantons et les communes seront également touchés, par des pertes allant de 2.5 à 3 milliards. Il y a donc au moins 4 milliards de rentrées fiscales qui sont en jeu avec cette réforme. Ces pertes devront être compensées par des « mesures d‘économie », ce qui se fera sur le dos de la population et mettra en danger des milliers de places de travail qui sont liées aux services publics. Voir l‘exemple de Lucerne.

Les critères d‘implantations importants ne sont pas menacés
Selon un sondage de SwissHoldings, l‘organisation faîtière des multinationales en Suisse, on dénombre 10 critères d‘implantation importants : 1. Main-d‘oeuvre bien formée ; 2. Stabilité politique et sociale ; 3. Sécurité juridique ; 4. Impôt sur les entreprises bas ; 5. Convention contre la double-imposition ; 6. Autorisation de travail pour les étrangers ; 7. Disponibilité de services ; 8. Privilèges fiscaux ; 9. Qualité de vie ; 10. Marché du travail flexible. Les privilèges fiscaux ne sont qu‘en huitième position. Même s‘ils étaient supprimés, les neuf autres critères continueront d‘exister.

Une réforme équilibrée est possible !
La comparaison internationale au niveau de la charge fiscale globale montre que la Suisse a un système fiscal très compétitif par rapport à d‘autres pays hautement industrialisés. La charge fiscale globale calcule la somme des taxes et des impôts en pourcentage du bénéfice de l‘entreprise. La Suisse se trouve au troisième range, derrière le Luxembourg et l‘Irlande. (Source : Switzerland. Trade & Investment Promotion.) La RIE III pourrait donc (et devrait !) être équilibrée. Ce qui est certain par contre, c‘est que les statuts particuliers doivent être supprimés.

Un principe de la démocratie
« Pour la place financière Suisse, la réforme de l‘imposition des entreprises est, après la question européenne, le dossier politique le plus important actuellement », pouvait-on lire dans le NZZ le 6 juin 2016. Cela est correct. C‘est pourquoi le Parti suisse du Travail – POP demande qu›elle soit soumise à un vote. Le peuple doit pouvoir se prononcer sur une question si importante : c‘est l‘un des principes de la démocratie.




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POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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