Ce qui nous a particulièrement frappés à la lecture des rapports, c’est la récurrence des avertissements de plusieurs services de la Ville qui se disent « sous l’eau », sous pression. Le Conseil communal peut se targuer de maîtriser les mal-nommées « charges de personnel », mais la contrepartie nous l’avons également sous les yeux avec une sinistralité relativement élevée. Notre groupe tient ici à réaffirmer qu’il ne formule aucune opposition de principe à l’embauche de personnel si celle-ci signifie non pas une multiplication des chefs, mais l’engagement de collaborateurs-trices nécessaires à la bonne marche quotidienne des services et à leur renfort lorsque ceux-ci sont notoirement sous-dotés.
Notre groupe demande par conséquent au Conseil communal d’examiner les différentes raisons qui génèrent cette pression sur les employé-e-s de la Ville que celle-ci soit engendrée par des exigences internes et/ou externes. Nous savons à cet égard que le Canton est frappé de contrôlite aiguë, ce qui a également des répercussions sur la marche des services de l’ensemble des communes. Cet examen doit avoir pour résultat de remédier à la situation par des moyens tels que : engagement de personnel, ciblage des tâches, précisions sur les missions des services etc.
Le groupe PoPVertsSol formule également une remarque concernant les « prestations de services de tiers » dont certaines sont difficilement compréhensibles. Nous aimerions pouvoir disposer d’un résumé de l’ensemble de ces prestations de manière transversale afin de mieux pouvoir mesurer ce qui pourrait être effectué à l’interne, notamment grâce à un renforcement de certains services, plutôt que sous-traité à des organismes privés.
La commission financière l’a déjà relevé : fidèle à lui-même le niveau des investissements est invariablement très bas, année après année et reste très en-deça de la planification financière. Nous devrions par conséquent plutôt parler d’une politique de sous-investissement qui se prolonge alors même que la situation générale est bonne.
Notre groupe s’est également penché avec attention sur les crédits supplémentaires et complémentaires relevant de la compétence du Conseil communal en vertu de l’article 166 du Règlement général. Deux dicastères se taillent la part du lion dans ce chapitre. L’an dernier, nous avions déjà soulevé ce point et relevé que les dépenses s’élevaient alors à Fr. 2’801’730.- . Cette année, elles se montent à Fr. 2’726’000.-. Nous demandons formellement au Conseil communal de se montrer plus strict du point de vue de la planification financière à l’avenir de sorte à n’avoir recours à cet instrument que de manière exceptionnelle.
Dernier point, le groupe PoPVertsSol refuse par principe le classement des motions et du postulat. Mis à part en cas de caducité de la demande, nous rappelons que ces instruments sont à la disposition du Conseil général pour appeler l’exécutif à se pencher sur des points qui intéressent le législatif et qu’il n’est pas question de les classer sans qu’un rapport, ne serait-ce que d’une page, n’ait été rendu.
Pour conclure, le groupe POPVERTSSOL tient à remercier vivement l’ensemble du personnel de la Ville pour le travail considérable réalisé au service de la collectivité et de l’intérêt général.
Julien Binggeli