Trois objets seront soumis à votation populaire le 1er juin.
Celui contre lequel nous ferons tout particulièrement campagne concerne l’article constitutionnel appelé de manière trompeuse « Qualité et efficacité économique dans l’assurance–maladie ». En réalité, si le peuple accepte cette modification :
nous ne pourrons plus choisir librement notre médecin, physiothérapeute, etc.
notre franchise et notre quote-part pourront augmenter.
les soins à domicile et les soins de longue durée risquent de faire l’objet d’assurances complémentaires.
les assureurs posséderont tous les pouvoirs financiers sans aucun contrôle démocratique.
les assurances, institutions privées et lucratives, recevront des fonds provenant des contributions publiques sans que les cantons puissent décider de leur utilisation.
Par ailleurs, en « encourageant à la responsabilité individuelle », le contre-projet insinue que nous serions coupables d’être ou de tomber malade.
C’est la voie libre pour un démantèlement de l’assurance maladie sociale et solidaire et un boulevard pour une médecine à deux vitesses.
NON également à l’odieuse initiative populaire ”Pour des naturalisations démocratiques”. La démocratie ne fonctionne pas à la tête du client. Elle accorde des droits parmi lesquels celui à l’égalité de traitement et à la possibilité de recours contre les décisions des autorités. Nous nous sommes depuis toujours battus pour que tous les habitant-e-s de ce pays aient les mêmes droits, c’est pourquoi, nous vous demandons de rejeter cette initiative.
Et NON à l’initiative populaire ”Souveraineté du peuple sans propagande gouvernementale” au vernis faussement démocratique. Interdire l’expression d’une opinion n’honore par le fonctionnement de la démocratie telle que nous la concevons. Nous pensons qu’il serait plus urgent de se pencher sur le financement des partis et d’exiger la transparence concernant les moyens financiers accordés lors des campagnes de votations comme d’élections.
Fabienne Girardin
Secrétariat cantonal du POP
Jeudi 24 avril 2008