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Séance du Conseil général du 21 mai 2008

 Ville de la Chaux-de-Fonds - Discours de Jean-Pierre Veya, président du Conseil communal

mercredi 28 mai 2008


Discours de Jean-Pierre Veya à l’occasion de son accession à la présidence du Conseil communal de La Chaux-de-Fonds.

Mesdames les conseillères générales,
Messieurs les conseillers généraux,
Messieurs les conseillers communaux,

J’ai l’honneur ce soir, en tant que président du Conseil communal, d’ouvrir cette séance constitutive de la législature 2008 – 2012, et c’est avec une émotion certaine que je m’adresse à vous.

Formellement je constate que cette séance a été régulièrement convoquée et je dois vous informer que le vice-chancelier tient à votre disposition :

- les PV des élections communales ;
- les PV de la commission de répartition ;
- la Feuille officielle du 9 mai contenant le résultat des élections ;
- les arrêtés du Conseil communal validant les élections du Conseil général et du Conseil communal ;
- ainsi que les arrêtés proclamant élus conseillers généraux M. Olivier Guyot et Mme Emilie L’Eplattenier en remplacement, respectivement, de votre serviteur et de Pierre Hainard élus au Conseil communal.

En préambule j’aimerais remercier vivement mon collègue Laurent Kurth qui a assumé, avec la compétence que tout le monde lui reconnaît, la présidence de notre Ville pendant cette année préélectorale et dire également à mes collègues réélus le plaisir qui est le mien de poursuivre avec eux, avec chacun d’entre eux, le travail entamé ces dernières années. C’est avec plaisir que j’accueille ce soir, au nom du Conseil communal, notre nouveau collègue Pierre-André Monnard car je suis convaincu qu’il saura, comme sa prédécesseure Josette Frésard, apporter ses compétences, dans un état d’esprit ouvert et constructif, à ce véritable travail d’équipe qu’est, et que doit rester, celui d’un exécutif.

Pendant quatre ans, comme conseillères générales et conseillers généraux, vous aurez à décider au nom de celles et ceux qui vous ont élus, vous aurez à accompagner le Conseil communal dans sa gestion. Vous aurez aussi à rendre compte de vos décisions. Que vous soyez élu ou réélu, je tiens à vous remercier pour le temps que vous consacrez et que vous allez consacrer encore à la collectivité. Cet engagement de milice, pilier du fonctionnement de notre démocratie, vous avez accepté de l’exercer au sein du législatif. La plupart d’entre vous l’exerçaient déjà, et l’exercent encore, en étant actif dans la vie politique et associative de notre cité. C’est grâce à cela que le lien entre la population et ses autorités peut, et doit, exister. Tous dans cette salle, ne représentons pas que nous-mêmes, mais représentons les autres, tous les autres, c’est à dire l’intérêt collectif. Et c’est donc ensemble que nous partageons la charge de définir ce qu’il est, ce qu’il doit être et ce qu’il sera.

Les élections communales que nous venons de vivre sont les premières lors desquelles les citoyens de notre communauté, qui ne sont pas au bénéfice d’un passeport suisse, ont pu participer pleinement. Cette juste et nécessaire évolution de nos droits démocratiques permet d’élargir la représentativité des autorités, même si cet élargissement s’avère aujourd’hui encore trop modeste. Ces citoyennes et citoyens, qui ont les mêmes devoirs que les autres, bénéficient enfin des mêmes droits politiques, du moins sur le plan communal. Vous permettrez donc que je souhaite en particulier la bienvenue au sein du Conseil général à Esma Aris, première et seule élue de nationalité étrangère de notre ville, à siéger au sein de notre législatif.

Et en ce jour particulier pour la communauté étrangère, l’actualité liée aux prochaines votations du 1er juin à propos de la naturalisation m’imposent quelques considérations personnelles. Le démocrate que je suis respecte toujours le débat démocratique. Je suis par ailleurs très attaché aux droits. Cela dit, l’expression du droit démocratique ne doit jamais, par quelque artifice que ce soit, ouvrir la porte à l’arbitraire. Pour que la démocratie fonctionne correctement il est nécessaire que le corps électoral puisse se prononcer en connaissance de cause sur les objets qui lui sont soumis. La seule identité et le pays d’origine d’un demandeur ne constituent pas, d’évidence, des éléments objectifs suffisants pour décider du sort réservé à une demande de naturalisation. Les « à priori », les méfiances, les peurs, n’ont jamais permis, et ne permettront jamais, aux sociétés humaines d’avancer, de construire des modes de vie collectifs dignes, soucieux de chacun de ses membres.

Mais revenons à notre Ville.

Durant la législature qui nous attend nous aurons ensemble à affronter des problèmes très important tant pour notre Ville que pour la collectivité cantonale. Sur le plan communal, et l’Exécutif l’a déjà souligné lors de l’examen des comptes 2007 :

- Il s’agira de consolider la situation financière afin de permettre à notre Ville de consentir les investissements nécessaires au maintien de ses infrastructures et, ce faisant de la qualité de vie, qu’il s’agisse de « tuyaux », d’équipements sportifs, d’instruction publique ou d’institutions culturelles ;

- Cette consolidation financière doit également permettre, par le biais de nos budgets de fonctionnement, de pérenniser les prestations dont la population à besoin ;
Dans certains secteurs de l’administration communale il faut que le Conseil communal puisse, avec votre appui, faire aboutir les processus de réorganisation en cours afin de permettre à ces services d’affronter les enjeux d’aujourd’hui et les défis de demain ;

- Il s’agira également de mettre en place une autre manière de partager l’espace urbain. Le « tout » voiture, n’est plus possible. Nous devrons, ensemble, trouver les solutions qui permettent à notre ville de sortir enfin de la quadrature du cercle dans laquelle nous nous sommes enfermés depuis de trop nombreuses années ;

Et vous l’aurez compris, la liste n’est évidemment pas complète, elle se nourrira également des propositions que vous ferez et de celles que le Conseil communal vous soumettra.

Sur un plan régional, mais pas régionaliste :

- Le Conseil communal devra encore rester extrêmement attentif à l’avenir de l’hôpital de notre Ville qui, en plus des grands enjeux liés à la répartition des missions et à sa rénovation, est confronté aujourd’hui à une forme de démantèlement sournois. Quand bien même les travaux de réhabilitation de la plateforme médico-technique devraient débuter cet été.

- Dans le domaine de la santé toujours, il semble important de souligner que, si le peuple suisse devait décider lors des votations du 1er juin de donner l’entier du pouvoir aux caisses maladie, les débats neuchâtelois sur la localisation de la maternité cantonale risquent d’apparaître comme anecdotiques au vu des discussions qui auraient lieu avec les assureurs ;

- Suite au départ annoncé de la HE-Arc il faudra poursuivre la lutte afin que les filières techniques de formation ES soient concentrées dans les montagnes neuchâteloises ;

- Enfin, et sans être exhaustif, les enjeux liés à l’accessibilité de notre région par le rail, le Transrun, ainsi que le contournement routier des villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds restent d’évidence des enjeux essentiels au maintien et au développement de l’ensemble de notre région.

Sur le plan cantonal :

- Nous devons poursuivre les processus de collaboration initiés dans le cadre du RUN, aussi bien avec les villes du Locle et de Neuchâtel qu’avec l’Etat ;

- Dans ce cadre les communes devront veiller à redéfinir leur rôle, car dans les processus de désenchevêtrement I et II, les transferts de compétences ont eu lieu du bas vers le haut (pas géographiquement… puisque sur ce plan là c’est plutôt de l’inverse dont il faut se méfier…). Demain c’est dans le sens inverse que le transfert de compétence doit s’opérer, c’est-à-dire de l’Etat vers les communes et en particulier les villes ;

Durant ma période de présidence du Conseil communal je veillerais à préserver le respect mutuel, la qualité de l’écoute et de l’échange, et, disons le, l’amitié qui a prévalu tout au long de la précédente législature. Cet état d’esprit, qui a été utile et positif pour l’ensemble de la communauté chaux-de-fonnière, et bien cet état d’esprit qui prévaut aujourd’hui au sein de l’Exécutif est une des conditions du succès qui permettra à cette Ville de poursuivre son évolution, une des conditions qui permettra de développer des projets utiles et nécessaires à toutes et à tous, une des conditions qui permettra à cette ville de dessiner et de décider de son avenir.

Je sais que le futur président de votre Autorité dirigera vos débats dans le même état d’esprit, avec le même but, en veillant à maintenir la même qualité de débat que celle qui a marqué votre travail ces derniers mois.

J’appelle donc le doyen de votre autorité, Francis Stähli, à occuper provisoirement le siège présidentiel, ainsi que les benjamins, Emilie L’Eplattenier, Julie John et Cyril Pipoz à occuper respectivement les sièges de secrétaire et de scrutateurs afin que votre autorité puisse se constituer et commencer ses travaux.

Je vous remercie de votre attention et conclut en espérant, et en m’engageant, au nom de mes collègues du Conseil communal, à poursuivre le travail entamé ces dernières années au profit et pour le bien être de cette Ville que nous aimons toutes et tous !

POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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