mercredi 31 mars 2010

Dans le domaine culturel, indispensable à la vie spirituelle et communautaire d’une Cité, nous disposons d’outils remarquables : notre Musée d’horlogerie, notre Musée des Beaux Arts, notre Théâtre à l’italienne, notre Salle de musique, notre Bibliothèque participent à l’évidence à notre image, celle d’une ville qui a ses spécificités certes, mais qui n’est pas fermée sur elle-même.

Ces réalisations, ce mouvement inauguré, à tout le moins dès le début de notre industrialisation n’est pas tombé du ciel : ils sont l’oeuvre d’une bourgeoisie cultivée, humaniste et entreprenante et d’une population ouverte à l’idée d’un progrès, matériel mais pas seulement.

Les Temps ont changé, dira-t-on, mais ce n’est pas une raison pour renoncer à notre élan, pour ne pas le renouveler, pour l’abandonner et ainsi nous-mêmes changer.

Le MIH, par ses magnifiques collections d’objets nous montre les liens entre horlogerie, microtechnique et arts appliqués et il nous permet d’explorer tout ce qui implique la « Mesure du Temps ».
Mais dans cette offre manque à l’évidence un indispensable complément : comment ont vécu ceux qui ont fabriqué ces objets si significatifs ?
Comment le travail, la production étaient-ils organisés, quels étaient les rapports – permettez-moi ces termes car ils sont historiques, entre « ouvriers » et « patrons », étant entendu qu’à La Chaux-de-Fonds, s’il y a eu des conflits, il y a aussi eu dialogues et accords...

Bref, quels étaient les attentes, les espoirs, les craintes, comment vivait-on le Temps qui passe, les loisirs, la vie associative, musicale, théâtrale, sportive, sociale et politique au sens large du terme ?

Voilà ce que la muséographie du Musée d’Histoire rénové se propose de nous faire lire en travaillant sur des symboles choisis, lesquels seront explicités et mis en relation.

D’ailleurs, il n’y a pas que le passé à considérer, mais celui-ci doit être relié au présent, y compris dans ses développements récents : il y a la reconnaissance de l’UNESCO, bien sûr, mais aussi, alors que nous avons perdu certains centres de décision, le retour de la production dans notre ville et notre région : Ce n’est pas un hasard et ce n’est pas sans lien à notre « label », à notre image.

Vous voyez que j’ai inversé les rôles puisque j’ai d’abord parlé de la muséographie projetée et de sa fonction mais c’est parce que c’est elle qui doit présider à la rénovation des lieux ; c’est ainsi que ce qui nous est présenté a été conçu : transformation sobre et respectueuse de l’intérieur de cette belle maison bourgeoise afin que le musée puisse remplir son rôle.
Ce projet est en réalité mesuré, bien dans l’esprit horloger.

De par le fait qu’il s’inscrit dans le concept des 3 musées, qu’il y aura une billetterie commune, et que comprendre ce que fut et ce qu’est la vie des gens peut être passionnant et partagé, il y aura raisonnablement un retour sur investissement, avec une fréquentation interne et externe à coup sûr accrue.

Ces deux crédits ne mettent pas en péril nos finances communales, même dans cette période difficile, puisqu’ils seront amortis sur trente ans.

Nous faisons de gros efforts pour renouveler nos infrastructures techniques : ils sont à n’en pas douter nécessaires.

Nous devons aussi faire de petits efforts pour renouveler pas à pas notre infrastructure et notre offre culturelle, d’autant plus que les « Amis » de ces institutions ont toujours participé à leur financement.

Il est nécessaire que notre ville en reste une, avec notamment, comme je l’ai dit et le souhaite, ses musées vivants dont celui d’histoire et... le prochain Naturama.

Je vous remercie.

Deuxième débat

En substance.

L’UDC veut déposer un referendum, c’est son droit puisque c’est un droit politique.

Toutefois, elle devrait, à notre sens, y réfléchir encore. En effet, on ne comprend pas vraiment sa logique.
Toutes ses affiches portent ce label « Qualité suisse ». Or le respect et la mise en valeur de nos traditions, de notre histoire est un aspect de cette qualité suisse.

Il y a aussi une qualité des Montagnes neuchâteloises. Nos traditions et notre histoire doivent donc, elles aussi être mises en valeur. C’est le rôle de ce projet.