La question du mode d’élection ayant été abandonnées aux décisions supérieures cantonales, nous voici amenés à évoquer la question très symbolique du type de présidence que nous souhaitons pour notre ville. Pour le POP, la réponse est claire. La présidence tournante est la plus conforme à l’esprit des institutions suisses - et quand je dis cela, je ne pense pas à 1291 mais à la Confédération moderne issue de 1848 - en particulier au caractère collégial de nos exécutifs. Elle offre à chaque membre de l’exécutif l’occasion de contacts privilégiés avec la population et avec les dossiers de ses collègues, assurant une meilleure compréhension des souhaits et des besoins de la population et des réalités des autres dicastères. Elle présente certes quelques inconvénients, en particulier pour les relations extérieures, mais ceux-ci peuvent être facilement contournés, comme le prouvent les solutions mises en place ces dernières années par le Conseil communal.
La présidence fixe incarne les valeurs promues par l’idéologie économiste dominante, valeurs de visibilité, de personnification et d’efficacité. Si nous avons consentis à plusieurs mesures allant dans le sens de cette idéologie pour garantir de bonnes chances de développement à notre collectivité, nous estimons qu’ici, l’enjeu n’est pas décisif. D’où notre soutien confirmé à une présidence plus conforme à nos valeurs politiques.
Nous ne nous attarderons pas sur la solution proposée par la majorité de la commission. Qui trop embrasse, mal étreint. A vouloir tout prévoir et tout régler, la solution proposée n’est pas applicable. Ni, à nos yeux, souhaitable. Au vu des arguments développés plus haut, vous aurez compris que nous ne soutiendrons pas davantage la solution proposée par le Conseil communal.
Je vous remercie de votre attention.
Pour le POP
Pascale Gazareth