La droite a cependant fait capoter la proposition du Conseil communal visant à interdire la culture d’OGM sur les terres agricoles communales louées à des agriculteurs, en refusant la modification du règlement d’affermage des terres et domaines agricoles communaux allant dans ce sens. Cette attitude fait fi du principe de précaution et ne tient pas compte de l’avis des plus de 70% des citoyens valloniers ayant accepté l’initiative fédérale « pour des aliments produits sans manipulations génétiques » en 2005.
En effet, même si actuellement la législation fédérale est restrictive quant à l’utilisation d’OGM en plein champ et que le moratoire a été prolongé jusqu’en 2017, le Conseiller fédéral Johann Schneider-Amann souligne que cette prolongation n’a pour but que de pouvoir légiférer pour règlementer la coexistence entre cultures avec et sans OGM.
Si les risques liés aux OGM ne sont pas tous connus, des preuves scientifiques existent sur le transfert de gènes entre plantes cultivées et espèces sauvages, notamment de gènes de résistance aux herbicides (études du Dr François Felber, Université de Neuchâtel). Les résultats sur la toxicité du maïs MON863 sur des rats nourris pendant 90 jours, et non 30 comme dans les études précédentes, (études du Prof. Gilles-Eric Séraldini, Université de Caen) sont édifiants.
Nous savons qu’il faudra lutter à l’avenir pour s’opposer avec succès à la culture d’OGM en plein champ, car les profits immenses qu’espèrent engranger les multinationales productrices ont pour beaucoup de nos décideurs, plus d’importance que la santé de notre planète et de ses habitants.
La décision prise par le Conseil général de Val-de-Travers, même s’il ne s’agit que d’une déclaration d’intention, est un symbole important.
Nous remercions encore ici tous les signataires de notre initiative et restons vigilants pour que la santé et le respect de la nature aient plus de poids que les profits mirifiques et les visions à court terme de quelques uns.
POP du Val-de-Travers



