Il constate que le plan d’intention du Conseil d’Etat, version de novembre 2006, se rallie en fait à une politique culturelle de prestige. Les popistes, sans exclure le soutien qui doit être accordé à des acteurs culturels « vedettes », ne souhaitent cependant pas abandonner toute idée de répartition des aides.
Cette pratique de réduction des subventions cantonales ne fait que reporter sur les communes les soutiens nécessaires à la culture de proximité ou d’innovation. Bien entendu la politique de l’arrosoir demande réflexion et contrôle. Mais, comme pour les plantes, mal arroser, ou ne pas arroser, conduit à leur mort… Le POP réclame une attention plus soutenue envers l’ensemble des activités culturelles existantes ou émergentes.
Pour le parti, la culture doit prioritairement être considérée comme une source de cohésion sociale avant de n’en viser que les seules retombées économiques ou de prestige.
Alliant ses principes politiques à la réalité du terrain, le POP met en évidence deux cas très concrets.
Si le passé archéologique du bas du canton justifie la cantonalisation du Laténium, l’horlogerie justifierait également une aide cantonale aux institutions muséales qui lui sont consacrées (Musée international de l’horlogerie, Musée d’horlogerie du Château des Monts).
De même, les disparités, maintes fois dénoncées, entre le subventionnement annuel de la Bibliothèque de Neuchâtel (1’400’000.- pour ses seuls frais de fonctionnement, sans mission spécifiée) et celui de la Bibliothèque de La Chaux-de-Fonds (700’000.- pour sa mission cantonale de conservation des archives audiovisuelles, DAV) constituent une injustice que le POP veillera à faire corriger.
Les électrices et électeurs neuchâtelois soucieux d’une politique culturelle cohérente et sociale, peuvent exprimer avec clarté leur position en choisissant les listes du POP le 14 avril prochain.
Alain Bringolf