Les budgets déficitaires s’enchaînent dans la métropole horlogère. La spécificité du budget 2018 ne réside donc pas dans son résultat mais dans le fait qu’il ait été voté à l’unanimité, sans aucune proposition d’amendement et avec des remerciements au Conseil communal par tous les groupes du Conseil général. Il a même été question d’Union sacrée.
Le refus de l’augmentation des impôts, attendu même si dans la situation il permettait de répartir les efforts sur toute la population et pas uniquement sur les employés de la ville, ne laisse aucune marge. L’impôt sur les personnes morales, les entreprises, continue de diminuer et atteint désormais la somme de 12 millions alors qu’en 2012 La Chaux-de-Fonds en avait encore 29 millions mais avec clé de répartition canton/commune différente.
Conscient que le budget 2018 était sans doute le moins mauvais possible avec la poursuite d’investissements minimaux nécessaires et le maintien des prestations, le POP l’a donc soutenu sans trop d’illusions. La commune après quatre années
d’austérité n’a plus les cartes en main. C’est désormais au canton de revoir les péréquations et la répartition des richesses entre les communes. L’unité entre tous les groupes politiques est primordiale pour pouvoir faire porter notre voix au Château et préserver ainsi la qualité de vie dans la cité horlogère. Nous avons vu dans le dossier hospitalier ce qu’il était possible de faire ensemble. Nous ne pouvons que souhaiter que cet exemple se répète sur la durée. Évidemment, l’unité, pour qu’elle ait du sens, doit également se faire avec la population.
Julien Gressot