Il observe que les mesures prises dans le cadre du frein aux dépenses touchent de plein fouet plusieurs services qu’il doit rendre à la population du canton. Ces restrictions frappent directement ou indirectement toutes les couches de la population, mais les plus démunies en souffrent davantage. Le POP n’est pas insensible à la situation financière de l’Etat. Mais son amélioration ne doit pas se faire en pénalisant les couches sociales les plus faibles ou en s’en prenant aux structures de base d’une collectivité publique comme le sont l’instruction, la santé publique et les aides sociales. Dans une situation difficile, la solidarité doit l’emporter sur la défense des intérêts personnels ou des intérêts de classes.
Alors que depuis plusieurs années le gouvernement, soutenu par tous les grands partis (avec les nuances politicardes qui conviennent), conduit une politique de réduction mal réfléchie de ses dépenses. Il n’hésite pas à proposer de dépenser 16 millions pour assurer le redressement durable des finances cantonales ! Comme si les conseillers d’Etat, accompagnés de leurs divers spécialistes n’étaient pas capables de faire ce travail.
Mais il est plus simple, et moins courageux, de venir dans quelques mois devant le Grand conseil en disant que ce sont des spécialistes venus d’ailleurs qui proposent la maigreur des activités cantonales sans oser toucher ceux qui pourraient faire l’effort nécessaire, sans souffrir, pour mieux maîtriser l’actuelle situation.
Pour toutes ces raisons, les députés du POP ont refusé les 16 millions pour l’étude d’amélioration des finances cantonales. C’est donc sans surprise et en toute logique, que le POP a pris la décision de soutenir le référendum lancé par le SSP.
Denis de la Reussille
Président