En effet, la votation ne concerne pas le montant du salaire minimum mais uniquement le principe d’avoir dans la Constitution un garde-fou qui empêche les patrons de sous-payer leurs employés. Rappelons qu’en Suisse (et au niveau cantonal les chiffres sont similaires) environ 10% des salariés gagnent moins de 3700 francs brut par mois. Pour lutter contre le phénomène des working poors, les partis et syndicats qui soutiennent le salaire minimum considèrent qu’il doit se situer autour de 4000 francs brut.
D’après le tract de la CNCI et l’UNAM, l’acceptation d’un salaire minimal aurait des « conséquences néfastes sur l’ensemble des salariés ». Il est pour le moins surprenant de voir que ceux qui sont responsables de la sous enchère salariale s’apitoient sur le sort des travailleurs. En réalité, si certains milieux patronaux s’opposent au salaire minimum, ce n’est pas par peur de voir les salaires baisser, mais par crainte de devoir les augmenter et de voir par conséquent leurs profits diminuer.
Pour conclure, ajoutons que :
L’État ne fixera pas vos salaires mais uniquement un salaire plancher au-dessous duquel il sera interdit de descendre. Les employeurs conserveront le droit d’augmenter les salaires autant qu’ils le souhaitent ! Par contre, fixer une salaire minimum permettra aux bons patrons, ceux qui paient correctement leurs employés, de pouvoir le faire sans mettre leur entreprise en danger face à la concurrence d’autres qui cassent les prix en versant des salaires de misère.
Un salaire minimum permettra de revaloriser certaines professions dans lesquelles la pression sur les salaires est telle qu’il devient quasi impossible de trouver de la main d’œuvre indigène !
Pour lutter contre la précarité et le dumping salarial, revaloriser les professions artisanales et offrir à chacun la possibilité de gagner dignement sa vie, nous soutenons sans hésitation le salaire minimum soumis au vote le 27 novembre.
POP Val-de-Travers