Mais par dessus tout, les personnes pauvres de Suisse verront leurs maigres prestations sociales raccourcies et les habitants de pays en voie de développement ne recevront jamais les 14 milliards USD nécessaires pour faire aboutir les programmes de lutte contre la pauvreté.
En Suisse, le Conseil fédéral met à disposition d’UBS plus de 60 milliards de francs, soit 4 fois le montant que tous les pays du monde auraient dû mettre à disposition pour faire baisser la pauvreté mondiale de moitié jusqu’à 2015, à savoir pour remplir les exigences de l’objectif du millénaire contre la pauvreté de l’ONU.
Le Parti suisse du Travail est scandalisé par la socialisation des pertes de la place financière qu’engendre cette nouvelle décision, sans que soit modifié le principe selon lequel les bénéfices restent en mains privées. Cette solution n’est pas celle du PST qui propose au contraire de socialiser le système bancaire et de le placer sous le contrôle démocratique. La surveillance bancaire actuelle a montré ses limites et doit être remplacée par un réel contrôle démocratique et participatif de l’ensemble de la population.
Le Parti suisse du Travail s’étonne en particulier du peu d’échos que rencontrent les vraies réflexions structurelles qui pourraient amener de nouvelles pistes à la crise actuelle, notamment
passer d’un système de capitalisation des rentes (2e pilier), qui jette des milliers de travailleurs dans les bras d’un système inique, à un système basé sur la solidarité à l’exemple de l’AVS ;
repenser globalement les bases de l’existence humaine dans la société, actuellement fondée sur l’argent et le profit.
Toute crise pouvant par définition être source de renouveau, il est temps pour l’ensemble des perdants du système (et ils sont nombreux) de se mobiliser en vue de définir les fondements d’une société plus juste et plus solidaire.