Gérer l’Etat comme une entreprise et lui donner un cadre financier strict (frein à l’endettement) est une idée qui a séduit le peuple neuchâtelois mais dont les effets sont pernicieux. Un tel choix a engendré rigidité, insensibilité aux situations individuelles, report des coûts sur les usagers-clients, les partenaires de l’Etat et son personnel. Dès lors, L’Etat ne réfléchit plus à ses activités qu’en termes financiers au détriment de ses missions de base (formation, santé, infrastructures, protection des plus faibles, sécurité) et des valeurs inscrites dans la Constitution.
L’administration doit disposer de règles claires pour assurer l’égalité de traitement entre les citoyens et lui permettre de tenir compte des situations individuelles particulières.
Entre un Etat-requin et un Etat qui dépense sans compter, il y a une troisième voie : un Etat responsable qui assure ses missions de base dans le respect de ses partenaires et de la population.