En Suisse, les surfaces bâties croissent à un rythme effrayant. Elles augmentent de 27 kilomètres carrés par année ; c’est l’équivalent de la surface du Lac de Brienz . Cette augmentation n’est pas seulement due à l’augmentation de la population ; dans la plupart des cantons, les surfaces bâties croissent nettement plus vite que la population.
Les surfaces agricoles diminuent constamment. Elles constituent la base de la production agricole suisse, mais perdent chaque année 40 km2 de leurs sols les plus fertiles ; ce qui est l’équivalent de la surface du Lac de Bienne.
Le mitage du territoire défigure de plus en plus nos paysages.
Les habitats des animaux et des plantes sont de plus en plus morcelés. Les listes rouges des animaux et des plantes menacés s’allongent.
Le mitage du territoire dévalorise les zones de détente de la population. La qualité de vie diminue.
L’extension des zones à bâtir impose des coûts d’infrastructure de plus en plus élevés aux communes et aux cantons (routes, conduites). Ce sont principalement les générations futures qui devront en payer les coûts, lorsqu’il s’agira de rénover ces investissements.
Les transports routiers et ferroviaires sont pratiquement saturés chaque jour parce que le mitage du territoire provoque une augmentation des besoins en mobilité.
La LAT en vigueur depuis 1980 n’est malheureusement pas parvenue à rendre durable l’aménagement du territoire suisse ; c’est principalement dû à une application lacunaire de la loi. Des dispositions ouvertes et l’absence de délais et de possibilités de sanctions ont permis une application très souple de la LAT.
Cela ne peut pas continuer ainsi
La privatisation du sol pour en réaliser des profits constitue la base de ces dérives. Le projet de loi veut en corriger certains excès sans toucher au sens de la privatisation du sol. C’est un premier petit pas.
C’est pourquoi nous vous invitons à dire OUI à la LAT