Né en 1912 à Tramelan, Maurice Vuilleumier fait un apprentissage d’acheveur, puis une formation en horlogerie au Technicum. Toute sa vie durant, Maurice Vuilleumier - connu sous le nom de "Zippette" -, revendiquera son appartenance ouvrière.

En 1927, après avoir entendu un discours de Paul Graber, il s’inscrit aux jeunesses socialistes. Il en est exclu, en 1939, au lendemain de la signature du pacte germano-soviétique et de l’interdiction du parti communiste. Membre du "Front antifasciste", Maurice Vuilleumier distribue sous le manteau diverses publications, dont le "Le Travail", puis la "Voix Ouvrière".

Membre fondateur en 1944 du parti ouvrier et populaire, il est membre du comité central national. La même année, il est élu au Conseil général de la Ville de La Chaux-de-Fonds. Toutefois, se basant sur divers arrêtés fédéraux de 1940, le Conseil d’Etat le déclare inéligible, au même titre que plusieurs membres du parti, en raison de ses activités « communisantes ».

En 1944, avec plusieurs de ses camarades, il est également jugé pour son activisme politique (réunions clandestines, cellules communistes, inscriptions révolutionnaires,...) durant l’année 1942. Il fait recours contre la décision de la première instance, qui avait proclamé des peines d’emprisonnement. En deuxième comparution, il est finalement acquitté.

En décembre 1944, le Conseil d’Etat valide finalement l’élection de Maurice Vuilleumier. Il réintègre le Conseil général cette même année et y siègera durant 22 ans. En 1949, Maurice Vuilleumier devient le premier président POP d’un législatif communal dans le canton de Neuchâtel. Il assumera cette même fonction en 1950, 1958 et 1960.

En 1953, il est élu au Grand Conseil neuchâtelois et y siège durant 18 ans.

Privilégiant la pratique et l’action politique, il participe à de nombreuses associations, dont l’"AVIVO" et reste un membre actif du parti ouvrier et populaire.

Maurice Vuilleumier meurt le 3 septembre 2007 à La Chaux-de-Fonds.