Fils de Carlos Droguett, l’un des plus grands écrivains chiliens du XXème siècle, et d’une mère fortement marquée à gauche, Marcelo Droguett naît le 13 mai 1942 au Chili. Grandissant dans une famille militante, il entreprend des études de médecine en chirurgie et en fait sa profession.

Le 11 septembre 1973, le gouvernement de Salvatore Allende est renversé par le coup d’état d’Augusto Pinochet. Médecin de gauche, Marcelo Droguett est arrêté et emprisonné durant 3 mois.

Libéré, il part en Argentine, puis, en 1974, en Suisse pour retrouver son frère. Il travaille comme ouvrier à Jegenstorf en Suisse allemande. Ses diplômes reconnus – non sans avoir dû refaire au préalable une grande partie de ses examens –, il pratique aux sein de différents services des hôpitaux de Locarno et de Genève. Il est finalement engagé à l’hôpital du Locle, ville dans laquelle il s’établit le 1er janvier 1988.

Dans les années nonante, naturalisé, il rejoint les rangs du parti ouvrier et populaire et milite notamment contre les baisses fiscales et pour l’amélioration de la sécurité au travail ou la protection des rentes AVS.

En 2000, Marcelo Droguett devient Conseiller général de la Ville du Locle.

De 2001 à 2008, il est député au Grand Conseil de la République et canton de Neuchâtel.

En 2004, il est élu au Conseil communal de la Mère commune des Montagnes neuchâteloises, offrant par là même un troisième siège (sur cinq) au parti ouvrier et populaire. Il rejoint ainsi à l’exécutif de la ville, Denis de la Reussille, président, et Claude Leimgruber, directeur de l’instruction publique. Marcelo Droguett prend la direction du dicastère de la culture et des affaires sociales. Durant son mandat, il contribue à renforcer la culture au Locle, notamment en communalisant les Moulins souterrains et le musée d’histoire, ainsi qu’en rénovant le musée des Beaux-Arts.

La période 2004- 2012 fut marquée par la majorité du parti ouvrier et populaire à l’exécutif du Locle, au point que certains médias surnommèrent la Ville : "Pop-Land".

Ayant atteint l’âge légal, Marcelo Droguett cesse son mandat à l’exécutif communal en 2012. Il se met une nouvelle fois au service du parti en retournant sur les bancs du Conseil général et préside la Fondation "Bellevue 40", apportant son soutien à l’hôpital du Locle.

Passionné de lecture et féru de justice sociale, engagé et entier, Marcelo Droguett considère la culture comme un droit, au même titre que l’éducation ou la santé. Selon lui, celle-ci n’est pas réservée à une élite ou à un lieu spécifique, tel que les musées ou les bibliothèques. En effet, elle se doit d’être populaire et passe par les conversations notamment autour d’un verre.

Photo : David Marchon