L’Etat portugais est ruiné, les organismes financiers ont sans doute imité leurs homologues grecs, qui ont transféré 334 milliards dans les banques suisses, selon nos journaux. Avant eux, les financiers argentins l’avaient pratiqué avec succès, transférant toute la fortune du pays aux USA, laissant le pays en ruine.
Et on trouverait sans peine d’autres exemples.
A ce jeu, le pays n’a plus rien, les caisses sont vides, il faut s’adresser aux organismes financiers qui veulent bien consentir à accorder des prêts - ainsi, par quelques détours, les fonds placés en Suisse reviendront-ils au Portugal, ou en Grèce, ou dans tel autre pays qui aura été invlté à se joindre à la partie, mais il faudra payer des intérêts élevés :
Privatisation de tous les services susceptibles de rapporter gros aux investisseurs ; diminution de toutes les charges sociales, puisque les caisses de l’Etat sont vides ; augmentation des taxes et autres impôts ; forte baisse des revenus ; économies, économies, économies.
Le parti socialiste, au pouvoir, passe allègrement sous les fourches caudines et y gagne la désaffection des électeurs qui se tournent alors vers l’alternative de droite, soit le parti qui défend le plus ouvertement la politique ci-dessus décrite.
Que faire d’autre d’ailleurs ? Il n’y a pas d’autre terme. Dans ce jeu. il n’y a que deux partis : PILE et FACE.
Et voilà : par des moyens tout à fait démocratiques, on aura fait plébisciter sa propre mouise par la majorité du peuple, le jeu DEMOCRATIE a une fois de plus démontré son utilité.
La prochaine partie semble devoir faire le bonheur du peuple espagnol.
Au fait, nous y jouerons à notre tour l’automne prochain. Chez nous, il s’appelle ELECTIONS FEDERALES.
Etienne Broillet