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Élections cantonales

 Le point de la situation

lundi 8 avril 2013


Nous sommes dans la dernière ligne droite de la campagne électorale. Les médias refusent de présenter les politiques de base des formations politiques se focalisant sur l’élection au Conseil d’État. Pourtant c’est l’élection du Grand Conseil qui fixera les priorités politiques pour les quatre prochaines années.

Les pronostics sont difficiles à faire et les incertitudes l’emportent sur les prédictions.
Légèrement majoritaire actuellement, la gauche, formée par les socialistes, popistes, Verts et SolidaritéS, parviendra-t-elle à maintenir sa majorité, voir à l’améliorer ? Personne ne peut répondre à cette question. L’apparition de nouvelles formations influencera les résultats, mais difficile de savoir dans quel sens.

Les Vert’libéraux prendront-ils davantage de voix aux libéraux ou aux Verts ? Le nouveau parti libéral, NPL, de Frédéric Hainard, apparenté avec l’UDC, prendra-t-il des voix aux libéraux ou à l’UDC ? Ce dernier parti semble en régression et pourrait connaître une nouvelle perte de substance, mais le candidat Perrin jouera-t-il positivement ou négativement en sa faveur ? A qui le Parti bourgeois démocratique PBD prendra-t-il des voix ? Enfin, le PDC qui tente depuis quelques années d’apparaître dans l’échiquier politique cantonal neuchâtelois parviendra-t-il à faire valoir que d’être ni à droite ni à gauche tout en étant apparenté avec le PLR présente-t-il une crédibilité ?

Soulignons encore qu’à droite, les partis sont divisés en deux composantes, le PLR, les Vert’libéraux, le PBD et le PDC d’un côté, l’UDC et le NPL de l’autre.

A gauche, l’apparentement PS, POP, Verts et SolidaritéS pour le Grand conseil sera-t-il suffisant pour gommer la séparation des listes pour le Conseil d’État ou SolidaritéS a décidé de jouer en solo ?

Les slogans de la campagne laissent apparaître des positions peu politiques chez la majorité des formations. Il s’agit seulement d’appâter l’électeur sur quelques expressions prétendument attractives.

Le PLR se dit responsable et solidaire, responsable d’avoir présenté il y a quatre Frédéric Hainard et solidaire de Claude Nicati ? Entre le cœur et la raison, les libéraux du Haut sont satisfaits de la répartition des missions de l’Hôpital neuchâtelois décidé par le Grand conseil alors que ceux du Bas veulent lancer le référendum contre ce choix. Les Verts’libéraux entendent libérer le potentiel du canton, le pdc veut oser le bon sens et le PBD veut oser le changement !

L’UDC défendra ses valeurs en s’alliant avec le NPL qui se sent libre, impliqué et engagé. De quoi frémir d’envie de voter !

A gauche, Le PS veut de l’action, les Verts seront présents pour le futur, SolidaritéS, invite à voter à gauche pour eux et le POP propose de la cohérence pour reconstruire les solidarités. Est-ce mieux ? Les électeurs le diront dans les urnes le 28 avril prochain.

Certains d’entre-eux estiment que le programme du POP n’est pas suffisamment concret. Mais que faudrait-il dire pour l’être ? Dans un système de représentation proportionnelle ou les principales formations politiques se retrouveront au parlement selon leur force, le changement politique espéré ne peut être que lent.

Le POP a construit sa campagne en rappelant quelques notions fondamentales que ses député-e-s s’engagent à suivre. Par exemple, la nécessité de sortir de la société de consommation, l’indispensable répartition des efforts financiers, la volonté de construire une école formant des futurs citoyennes et citoyens capables d’analyser le monde en restant aussi autonome que possible, enfin une culture favorisant les liens sociaux.

C’est vrai que ces intentions ne disent pas encore concrètement de quoi demain sera fait. Mais ils ont l’honnêteté d’exprimer dans quel sens agiront les élus de ce parti. Et l’électeur attentif entre les propos tenus et la pratique constatée partout où le POP à des représentants ne peut que constater l’honnêteté de l’engagement.

Certes, les revendications fondamentales des popistes s’articulent sur trois axes fondamentaux : contrôle public des marchés financiers et des banques, réduction des inégalités et écologiser l’économie.

Avec cohérence, le POP travaille pour aider le peuple à réfléchir en ce sens.

Encore un mot sur l’élection au Conseil d’Etat. Les prestations de Nago Humbert à chaque débat auquel il participe ne laissent pas indifférent. La surprise viendrait-elle de son résultat avec répercussion sur celui de ses camarades au Grand conseil ?

Alain Bringolf

POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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