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 Le PS offre le siège à Bongiovanni

mardi 2 juillet 2013


La ville de Neuchâtel doit remplacer le libéral Alain Ribaux qui vient d’accéder au Conseil d’Etat. L’élection à l’exécutif de cette commune, se fait par le peuple. Lors des élections, les partis présentent plusieurs candidats ce qui leur permet, en cas de défection lors de la période administrative, d’avoir recours aux viennent-ensuite.
Ainsi Alain Ribaux devait être remplacé par un des viennent-ensuite. Or, aucun n’a accepté cette responsabilité. Une bien curieuse pratique pour un parti qui met l’engagement et la responsabilité personnelle au cœur de ses campagnes électorales. Le PLR a finalement désigné un jeune économiste de 28 ans, Fabio Bongiovanni (conseiller général) pour ce poste.

Face à cette situation, la gauche a examiné la possibilité d’une candidature pour permettre au peuple de choisir. Le seul respect des règles électorales aurait justifié une telle décision. Sur le plan politique, une élection aurait également permis de mettre débattre de la prétention du PLR qui parle toujours un ton au-dessus des autres, mais dont ses représentants sont souvent un cran au-dessous ! Cette élection aurait permis d’évaluer l’état politique du PLR après sa débâcle des cantonales ou le parti a perdu six députés et tous ses conseillers d’Etat, ne sauvant sa présence que par Alain Ribaux.

Le POP était prêt à assumer une candidature PopVertsSol et a présenté Olivier Forel comme candidat soutenu par SolidaritéS pour prendre le risque d’un engagement limité à deux ans.

Pour réussir cette opération, l’unité de tous les partis de gauche était nécessaire.
Mais cette opportunité a fait choux blanc puisque l’accord du parti socialiste n’est pas arrivé Non seulement il a décidé de ne pas présenter de candidat, ce qui est la moindre des choses pour un parti qui compte deux de ses rprésentants au Conseil communal, mais il a enjoint les autres formations de ne pas le faire également !
Cette position a fâché le président popiste Valentino Vanoli qui estime que son parti est assez grand pour communiqué aux médias les choix de son parti en toute indépendance sans recevoir le sermon du grand frère.

Il faut souligner que la probable fusion des communes proches de la ville de Neuchâtel sensibilise les élus actuels et les responsables du parti à la rose estimaient qu’il n’était pas favorable d’avoir un popiste à l’exécutif et contestait Olivier Forel. La stratégie encore et toujours la stratégie !

Finalement, après voir fait le bilan avec le groupe PopVertsSol, le POP a retiré sa proposition. Effectivement, sans le soutien du PS, le risque d’un échec est trop grand et politiquement peut recommandable.

En conclusion, si la stratégie est nécessaire, elle ne doit pas être le but de l’action politique. Cette manière de faire décourage les électeurs et explique l’augmentation du taux d’abstention.

C’est donc tacitement que le PLR Fabio Bongiovanni accédera à la municipalité de Neuchâtel et que le débat politique n’aura pas lieu.

Alain Bringolf

POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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