Tout d’abord, il rappelle à la population que le pouvoir de décision se situe au Grand Conseil. La majorité des électeurs et électrices ayant participé à cette élection a choisi une majorité de droite. C’est elle qui dirige la politique du canton durant cette législature. Quelle que soit leur appartenance politique, les membres du Conseil d’État sont contraints de tenir compte de cette situation. C’est pourquoi la majorité « de gauche » du gouvernement fait une politique de droite. Cette contradiction entre les majorités politiques du parlement et de l’exécutif empêche la clarté des choix politiques.
Le POP continue de préconiser un changement de cette règle. Il souhaite que les député-e-s élisent le Conseil d’État qui aurait ainsi la même majorité politique que le parlement. Les choix entre ces deux pouvoirs deviendraient plus cohérents et permettraient à la population de mieux savoir qui fait quoi.
Dans le cas de cette élection complémentaire, le POP constate que les candidats annoncés à ce jour appartiennent à des partis qui viennent d’imposer à l’État 164 millions d’économies budgétaires, sans dire où les faire. La proposition d’économies de l’UDC était de 200 millions, somme que les libéraux ont ramené « courageusement » à 164 millions. Des partis qui, par ailleurs, se réunissent pour saboter le salaire minimum et qui ont provoqué la crise en accaparant partout les richesses créées… Le POP estime que le choix se situe entre le pire et le moins pire ou entre la peste et le choléra ! La politique qu’appliquera avec plus ou moins d’élégance le candidat élu privilégiera le secteur économique au service des plus riches, plutôt que les tâches sociales de l’État qui cimentent la cohésion cantonale.
Fort de ces remarques, le POP ne présentera pas de candidat à cette élection et souhaite que la maturité des électrices et électeurs tienne compte de ces quelques propos.
Secrétariat cantonal
La Chaux-de-Fonds, le 9 juillet 2014