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L’hémicycle - POP-Info No 20, janvier 2018

 L’opacité d’HNE

mercredi 21 février 2018


Le groupe POP-Verts-Solidarités a pris connaissance du rapport d’information 17.030 en réponse au postulat de la commission des finances du 4 février 2015, « Hôpital neuchâtelois – subventions pour prestations d’intérêt général (PIG) ».

Si notre groupe se rend compte du travail comptable et analytique titanesque qui devait être effectué, il ne peut néanmoins que rester sur sa faim à la lecture du rapport, tant sur le contenu que sur les délais.

En premier lieu, notre groupe regrette que ce rapport n’ait pas été renvoyé en commission.

Quelques remarques générales ensuite : disons-le d’emblée, notre groupe s’est demandé si l’HNE ne confondait pas autonomie avec opacité.

Le but ici n’est pas de juger de la pertinence de disposer de telle ou telle discipline médicale dans nos hôpitaux mais simplement de savoir comment et surtout où est dépensé l’argent public, s’il est utilisé pour offrir des services de base au plus grand nombre par exemple. Nous notons avec satisfaction, toutefois, que certaines PIG ont pu être identifiées et correspondent bel et bien à des prestations offertes à la population.

Néanmoins, nous n’avons malheureusement obtenu que des réponses très partielles.
Pourtant, des cantons comme Bâle-Ville, Genève ou Vaud ont pu répertorier leurs PIG de manière beaucoup plus précise. Pourquoi pas Neuchâtel ?

Ce rapport manque malheureusement de profondeur analytique, de transparence, de sens critique et finalement de remise en question. Nous nous attendions à un vrai travail analytique cohérent et nous retrouvons des coûts calculés à l’aide de modèles différents, avec des morceaux choisis semblerait-il arbitrairement par nos institutions de santé. La liste des prestations reconnues comme des PIG, fournie par l’HNE dans ce rapport, est pour le moins étonnante et appelle à quelques commentaires et questions :

- Comment est calculé le surcoût d’exploitation du centre de sénologie ? Ce montant de 700’000 frs semble en fait correspondre à son budget de départ il y a quelques années et paraît étonnant vu son activité principalement ambulatoire.

- Comment expliquer que l’HNE fasse figurer dans sa liste ce même centre du sein et qu’aucun de ses 8 autres pôles de compétences (que l’on retrouve sur son site internet) n’y soit, comme par exemple le centre de l’obésité ? Les surcoûts de l’HNE s’arrêtent-ils aux abords des urgences de Pourtalès et ne concerneraient que ses sites périphériques ?

- Les 4 EPT d’agents de sécurité font partie des PIG, par contre l’hyperactif service de communication de l’HNE, avec ses publications payantes sur les réseaux sociaux et autres revues sur papier glacé, serait-il autoporteur ?

Dans un autre registre, notre groupe s’est également demandé si, en contrepartie des 3,5 millions dus à la formation des médecins assistants, une taxation pouvait être instaurée auprès des institutions privées qui ne font pas ou peu de formation mais qui en profitent.

En conclusion, notre groupe remercie le Conseil d’État pour cette première étape d’identification des PIG mais nous l’appelons à continuer ce travail et, dès lors, notre groupe refusera le classement du postulat de la commission des finances.

Armin Kapetanovic

POP neuchâtelois  |   Dernière mise à jour: le 15 mars 2018

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