Né en 1910, Jean Steiger, fils de pasteur, se lance dans des études de Lettres et devient, en 1935, professeur de littérature française et de philosophie au gymnase de La Chaux-de-Fonds.
Membre fondateur du parti ouvrier et populaire en 1944, il en est, avec André Corswant, l’un des principaux théoriciens. Dialecticien hors pair et membre durant de nombreuses années du comité directeur central du parti du travail, ses interventions se caractérisent notamment par leur combattivité.
En 1944, il est élu au législatif de la Ville de La Chaux-de-Fonds et y siège durant plus de 32 ans.
En 1945, parallèlement à son mandat de Conseiller général, Jean Steiger devient député du Grand Conseil neuchâtelois, poste qu’il occupera durant près de quarante ans (1984). Ses vastes connaissances philosophiques, son esprit critique, ainsi que son engagement social et environnemental sont reconnus de tous. Ardent défenseur de la nature, il s’engage notamment pour la préservation des crêtes du Jura et contre la raffinerie de Cressier.
Jean Steiger reste membre jusqu’en 1987 des instances du Parti suisse du Travail, notamment au sein de la commission d’éducation.
Âgé de quatre-vingt ans, Jean Steiger meurt à La Chaux-de-Fonds le 20 septembre 1990.