Né le 17 janvier 1945 à Berne, Jean-Pierre Blaser étudie les mathématiques et la chimie. En 1972, il quitte Peseux et s’installe au Locle. Dans la Mère commune des Montagnes neuchâteloises, il enseigne à l’école de commerce et à l’école secondaire.

Adhérant au parti ouvrier et populaire, il consolide l’ancrage du parti avec son homonyme Frédéric Blaser, avec qui il n’a cependant pas de liens de parenté.

En 1976, il devient conseiller général en Ville du Locle et y siège pendant 38 ans. Adepte du bon mot, de la phrase fleurie et parfois cinglante, Jean-Pierre Blaser, personnalité locloise attachante, s’engage notamment pour préserver les emplois dans l’horlogerie ou pour dénoncer les risques de dioxine, issus de la combustion du pyralène, dans le cadre de la transformation de locaux industriels.

En 1978, remplaçant Jean Guyot, Jean-Pierre Blaser est élu au Grand Conseil de la République et canton de Neuchâtel. Il démissionne en 1981. De 1983 à 1987, il est membre du Comité central du parti suisse du travail.

D’une physionomie imposante, proche des citoyens, il milite, au volant de sa Lada flanquée de haut-parleurs, entre autres pour la caisse unique et contre le processus de démantèlement social qui caractérise les années nonante et deux mille. Sa plume, fine et acerbe, fait les beaux jours de "La Feuille jaune", organe du POP loclois.

Atteint par un cancer depuis de nombreuses années, il se met encore à la disposition du parti pour les élections au Grand Conseil en 2012 et est élu.

Conseiller général et député en fonction, Jean-Pierre Blaser meurt le 17 mars 2014.