En septembre 08, la ville comptait le plus grand nombre d’emplois jamais connus et un taux de chômage de l’ordre de 3%. En automne 2009, le taux sera proche des 12% !! Actuellement certaines entreprises ont zéro francs de chiffres d’affaire.
A cette situation s’ajoute la politique bancaire qui ne joue pas son rôle historique et rechigne à venir en aide aux entreprises et ne prêtent plus d’argent.
Dans les services de l’emploi, l’augmentation du nombre de chômeurs s’accélère et laisse craindre une explosion des dossiers sociaux. Le canton favorise la formation. Mais il est souligné que cette demande doit se faire par l’entreprise et non pas de manière individuelle.
Au plan humain, les dégâts s’amplifient. Des familles entières sont atteintes par le chômage partiel ou total. Ces situations occasionnent de l’angoisse et de l’agressivité.
La ville de La Chaux-de-Fonds offre à tous les jeunes terminant leur formation et n’ayant pas trouvé un emploi, un engagement limité à un an pour un salaire de 2800 frs. Ce montant leur permet d’avoir droit aux prestations de chômage s’ils ne trouvent pas une occupation professionnelle à la fin de cette période.
Sur le plan politique, il n’y a pas de miracle. L’opposition à la nouvelle loi sur le chômage doit s’étendre, le refus de l’augmentation de l’âge de la retraite pour les femmes également. La nécessité de créer une cellule de crise pour favoriser l’accompagnement des personnes touchées peut représenter une mesure utile.
Un salarié racontait que la petite entreprise dans laquelle il travaille, n’a pas de commande et lorsque un petit patron n’a pas de commande, il ne peut plus payer ses ouvriers.
Les militants ont soulignés que la crise était systémique et provenait de la conception capitaliste de l’économie. Renforcer une telle conception ne fait que poser un cataplasme sur une jambe de bois. Utile jusqu’à la prochaine crise encore plus grave. Simultanément aux mesures concrètes, il convient d’approfondir la réflexion théorique. Pour toucher aux règles, pour inviter la population à réfléchir à d’autres manières de vivre, les militants doivent être porteurs d’une réflexion agissant sur le long terme. Il convient de penser plutôt que de panser .
En conclusion citons l’expression exprimée du secrétaire cantonal du parti : « La différence entre un optimiste et un pessimiste c’est que le pessimiste possède toutes les informations ».
Alain Bringolf