En 2018, l’ESTER n’ouvrira plus qu’une classe de maturité commerciale (la voie en 3 ans, réservée aux élèves obtenant les meilleurs résultats) et l’ESCN-LJP (Lycée Jean-Piaget) ouvrira quatre classes de maturité commerciale (voie 4 ans). Ce malgré le fait que les élèves provenant du Haut du canton ne sont pas sous-représentés à ce point. Sans entrer dans une nouvelle polémique Haut-Bas, le POP dénonce ce déséquilibre injuste et regrette amèrement cette décision qui apparaît comme l’enterrement programmé des formations commerciales au sein de l’ESTER, dans un premier temps en tout cas pour les formations plein temps.
Cette décision intervient également dans un moment où il s’agirait plutôt de proposer une offre pour répondre à la tertiarisation de l’économie et la fragilité du secteur secondaire. Sans oublier que cette volonté centralisatrice du Conseil d’Etat provoquera immanquablement des inconvénients majeurs, comme encore plus de saturation des routes et des transports publics aux heures de pointe et des élèves encore jeunes éloignés de leur famille.
De plus, le Conseil d’État ne semble pas se soucier du nombre de jeunes qui se retrouvent sans solution après leur école secondaire. Le nombre de classe limité en maturité commerciale ne fera qu’augmenter ce phénomène. Chaque année, le nombre d’inscriptions en filière de Préapprentissage explose, ce alors que le nombre de places de stage reste très limité. Il s’agit là d’élèves sans solution à la fin de leur école obligatoire et qui se retrouvent souvent au chômage sans réelle formation. Le Conseil d’État ne cesse de répéter qu’il y a trop d’employés de commerce dans le canton. Nous préférons des employés de commerce au chômage qui trouveront vite quelque chose et qui auront une bonne culture générale pour éventuellement se tourner vers une autre voie, plutôt que des jeunes sans formation aucune qui sortent beaucoup plus vite du système.
Le POP attend dès lors du Conseil d’État qu’il prenne ses responsabilités et revienne sur sa décision pour ne pas jeter de l’huile sur un feu qui n’est toujours pas éteint mais aussi, et surtout, pour offrir aux élèves neuchâtelois la formation qu’ils méritent.
La Chaux-de-Fonds, le 23 mai 2017
Comité cantonal