Le lendemain du résultat au Grand conseil, le parti socialiste refuse d’avoir trois élus au gouvernement. Le siège logiquement dévolu au socialiste Didier Berberat est offert au radical Roland Debély ! Cette décision a privé le Conseil d’Etat d’une personnalité des Montagnes nécessaire à l’équilibre cantonal.
A peine élu, le nouveau Conseil d’Etat fait du frein aux dépenses, décidé lors de la précédente législature et ratifié largement par le peuple, le centre et le but de sa politique. Au pas de charge il prend certaines mesures particulièrement iniques et indignes d’un gouvernement « de gauche » : réduction du revenu d’aide sociale, diminution de l’argent de poche aux retraité-es des EMS, baisse des subsides aux primes d’assurance maladies, etc.
Le POP avait refusé cette loi trop contraignante. En conséquence il s’est opposé aux différentes atteintes à des acquis sociaux.
Sous le slogan de « l’équilibre des sacrifices », les plus démunis ont été frappés violement dans leur situation déjà précaire, tandis que les plus nantis, uniquement durant une année, n’ont eu à supporter qu’une légère augmentation d’impôts qui n’a pas affecté leur train de vie. Pire encore, les sociétés et entreprises n’ont pas participé à l’effort demandé à la population !
Avec le groupe PopVertsSol, les popistes ont critiqué et dénoncé l’application irréfléchie et purement gestionnaire du frein aux dépenses et à l’endettement. Fidèles à leurs valeurs ils estiment qu’une collectivité publique ne saurait être guidée par le seul objectif de « faire des économies ». Evidemment, l’Etat doit être géré avec responsabilité et dans le respect de l’argent des contribuables, mais l’équilibre entre les habitants et les régions doit être garanti, sans quoi c’est tout le canton qu’on appauvrit.
En résumé
Nous observons que les projets du Conseil d’Etat à majorité rose-verte n’ont pas répondu à notre attente ! La restructuration du canton a favorisé les regroupements « économiques » et plusieurs réductions de prestations : crèches, écoles, politique hospitalière, subsides culturels, aide sociale, soutien aux communes, fonctionnaires, etc. Cette situation a conduit plusieurs organisations à recourir à des initiatives ou à des manifestations pour se faire entendre.
Le Conseil d’Etat a dialogué avec la population. La démarche est innovante, encore faudrait-il que ces réunions produisent un véritable échange et que le gouvernement tienne compte de ce qu’il a entendu. Nous ne l’avons pas constaté et cette attitude a accentué les tensions plutôt que favorisé la cohésion cantonale.
Objectifs
Le POP reste convaincu qu’il faut sortir de l’économie de marché pour construire des rapports équilibrés entre tous les membres de la société. Cela implique des changements profonds de pensées et de pratiques et cela ne peut pas se faire, même par la victoire à une élection cantonale comme le bilan ci-dessus le démontre. La crise actuelle du système monétaire et financier mondial est un exemple de plus qui nous confirme que :
le capitalisme déraille, il faut changer les règles du jeu.
Nous gardons cet objectif à l’esprit dans chaque position et propositions.
Prises de position popistes soutenant le service public :
Le POP s’est opposé aux privatisations rampantes : Hôpital neuchâtelois ; Centre neuchâtelois de psychiatrie, Service des automobiles et de la navigation.
Le POP s’est battu pour maintenir le statut d’employé du service public dans tous les dossiers.
Le POP a refusé le projet de Caisse de pension unique contre l’avis de la majorité du Grand Conseil, car la nouvelle loi pénalisait les rentiers et dégradait durablement leur future situation financière, notamment parque que l’indexation des rentes n’était plus garantie.
Quelques succès du POP :
La réintroduction des subsides LAMAL pour les bas revenus
L’augmentation du budget pour la santé et la culture, obtenue en diminuant celui de l’informatique et de la police
Le refus du démantèlement de l’enseignement professionnel de la musique et le soutien au mouvement de contestation issu du Conservatoire
L’aboutissement avec 6600 signatures de son initiative « Pour un frein au démantèlement social », qui demande une majorité qualifiée de 3/5 des député-es pour toute réduction des subventions sociales ou culturelles, dont nous attendons le traitement avec intérêt.
Ces succès nos député-es et nos militant-es ont pu les obtenir par leur engagement et leur travail acharné, mais aussi parce qu’ils se sentent portés par la confiance que de plus en plus d’électrices et d’électeurs leur portent.
Quelques propositions pour l’avenir :
Une gestion économique du canton respectueuse de toutes les personnes notamment celles des classes sociales les moins favorisées, de toutes les régions du canton et de toutes les communes.
Une école plus sociale et moins sélectionneuse.
Une protection accrue de notre environnement en relation avec celui de la planète.
Un soutien aux PME de proximité produisant selon une éthique qui regroupe les intérêts économiques, sociaux et environnementaux.
Une amélioration du fonctionnement de l’administration pour la rendre plus souple et davantage au service de la population.
La création de véritables rencontres entre toutes les forces vives de notre collectivité pour redéfinir un nouveau contrat social.
Nous invitons toutes les personnes qui se sentent proches de ces considérations à prendre contact avec nous.
Le POP donne un espace à toutes celles et tous ceux qui veulent travailler à la reconstruction d’un nouveau projet de société pour un canton uni et solidaire.