Effectivement, en décembre passé, la droite du Grand Conseil a imposé une baisse de la fiscalité sur les hauts revenus qui coûtera plus de 4 millions à l’ensemble de la population sous la forme de coupes supplémentaires dans l’enseignement, le social et la santé, ainsi que 2, 8 millions aux communes. L’on constate en effet que, si les petites fortunes stagnent dans le canton, les riches contribuables (6% de la population) ont augmenté la leur de 1’500 millions en deux ans. Il paraît donc équitable de demander une modeste contribution supplémentaire à ceux qui s’enrichissent sans cesse, afin de garantir les prestations de l’État à l’ensemble de la population.
Notre initiative prévoit une hausse modérée de l’impôt sur les fortunes imposables supérieures à 500’000.- Pour un millionnaire, la hausse du barème proposée représenterait une augmentation annuelle d’impôt cantonal de 700 francs, soit environ le tiers de la somme retirée aux jeunes bénéficiant de l’aide sociale. Les gens fortunés participent certes de façon importante aux rentrées fiscales, mais on constate que ce fait ne les empêche pas de continuer à s’enrichir considérablement. En période de crise, il est inéquitable de ne demander un effort qu’aux seules personnes défavorisées.